Rétro : Paris-Pékin à vélo 2008, la croisière verte (épisode 20)
En 2008, 118 cyclistes s’élancent de la capitale pour rejoindre Pékin à vélo. Nous revenons sur cette odyssée épique dont le but est de promouvoir les valeurs intrinsèques du cyclotourisme.

Un peu plus loin en Chine !

Etape 95 : Wuwei – Gulang


Dimanche 6 juillet 2008
63 km Dénivelé : 535 mètres
Départ : 13 h 30 – Arrivée : de 17 h à 18 h
CHINE

Rêvez pour nous réveiller ! De rêveurs vous deviendrez des réveilleurs (Gitta Mallasz)

La chaleur pour compagne

Nous profitons de l’attrait de l’hôtel en centre ville et du faible kilométrage à venir, pour prendre le départ de l’étape en début d’après-midi. Nous reprenons notre route vers le sud Ouest du pays toujours dans notre fameux couloir de la route de la soie. La chaleur (33°) a été un élément perturbant pour bon nombre de cyclos.

Heureusement le camion frigo rempli de boissons fraîches a permis à tous, en suivant le peloton éparpillé de parcourir l’étape sans trop de difficultés.

Ce soir nous montons le bivouac, dans la cour d’un collège ultra moderne, de la toute petite ville de Gulang. Les équipes hébergements et cuisine sont rodées et en deux heures, tout est prêt pour le plaisir de tous.

À noter d’une pierre blanche, qu’hier samedi 5 juillet, dans la journée et la soirée, une équipe très motivée par l’opération « école solidaire » s’est rendue à l’école, à la demande d’une enseignante d’Anglais et du directeur, « Wuwei sunstrine English school », sous la responsabilité de Gil Degugliemi, accompagné de quatre ambassadeurs. Cette délégation a été prise en charge et conduite dans cet établissement privé, qui enseigne la langue anglaise les fins de semaine et pendant les vacances aux enfants de 5 à 18 ans. Gil a présenté de 14 h 30 à 17 h l’expédition Paris-Pékin et l’opération école solidaire, puis sous la direction du professeur d’Anglais, particulièrement motivé, dynamique et enthousiaste, les enfants ont posé des centaines de questions toujours pertinentes, parfois surprenantes : la nourriture en France, les lois, notre façon de vivre, etc.

En soirée nouvelle présentation par Gil et Raymond Cambarat d’un deuxième établissement où là encore, pendant plus de deux heures, les questions ont fusées, sur notre mode de vie : après les échanges traditionnels des adresses et remise de fournitures scolaires, il était temps de rentrer avec la satisfaction d’avoir rempli son rôle d’ambassadeur.

Notre témoin du jour est :
Xavier Latorre Vilallonga notre cyclotouriste Espagnol du club Velocio du Pilat de Fraisses dans la Loire (42)

« Ce qui m’intéresse dans ce voyage est avant tout l’aspect culturel des pays traversés. Le vélo étant un moyen, peut être le meilleur, pour découvrir la culture, au sens large des nations rencontrées. Ouvrir les yeux pour améliorer la connaissance du pays, connaître son histoire, sa géographie, sa ou ses religions, sa ou ses langues. Ce Paris-Pékin a donc été longuement préparé pour me plonger dans le contexte, ce qui m’a déjà donné beaucoup de plaisir. Je préfère d’ailleurs chercher dans les livres que sur Internet. Ces livres et des cartes m’accompagnent depuis le 16 mars. Notamment pour l’Europe : le Danube de Claude Magris, pour la Russie : Vie et destin de Vassily Grosmann et pour la Chine le roman de Mo Yan.

Ce voyage est pour moi particulièrement intéressant car il me permet de vérifier sur le terrain, depuis près de cent jours les incroyables bouleversements de l’histoire de l’Europe, de l’Asie centrale et bien sur de la Chine.
Pour l’Europe des pays développés mais qui semblent progresser lentement, pour les états de l’ex Europe de l’est, des états ruinés et en reconstruction plus ou moins rapides et pour les pays de l’ex-URSS, en Asie centrale des pays encore pauvres, fiers de leurs origines et qui récupèrent leur personnalité, leurs religions, leurs propres politiques au rude prix de l’indépendance.

Pour la Chine, je vois à tous les instants, les bénéfices d’une orientation générale nationale qui manifestement profite à l’amélioration constante du niveau de vie d’un peuple qui travaille. Les Chinois utilisent leurs racines millénaires, au profit d’une planification exemplaire, le tout dans le calme, le sourire et la sérénité. Actuellement sur la route de la soie, je mesure mieux l’apport inestimable des échanges entre la Chine et les pays voisins, éléments du développement actuel, les chinois ayant su et voulu valoriser et canaliser la totalité des apports hétérogènes de tout ces peuples, de toutes ces richesses économiques, humaines, culturelles et politiques. »

Etape 94 : Yongchang – Wuwei


Samedi 5 juillet 2008
71km – Dénivelé : 55 mètres
Départ : 7 h 30 – Arrivée : 11 h 45
CHINE

Une descente de 50 km !

À force de monter, il fallait bien redescendre et aujourd’hui notre courte étape a été très facile et sans histoire particulière. Arrivés pour déjeuner au restaurant de l’hôtel en fin de matinée, nous nous reposons ici pour 24 h. Notre départ de demain étant programmé vers 14 h. En revanche, nous avons été témoins de deux anecdotes significatives. En pleine campagne, sur un lopin de terre très petit, 1 000 m2 environ, un couple de paysans, avec délicatesse et conscience, faisait la moisson du champ de blé dont il était manifestement propriétaire ou fermier. Rien de particulier me direz-vous ? J’ai oublié de préciser que le champ était moissonné avec une… faucille.

À notre vue, l’homme s’est avancé, chemise ouverte, fusil d’aiguisage et gourde à la ceinture, a pris un épis, l’a écrasé entre ses doigts pour nous montrer la qualité de son blé et de son travail. Nous nous sommes retrouvés au milieu d’un tableau digne de Millet, acteurs involontaires d’une scène rurale simple, digne, belle et émouvante. La femme souriante, foulard sur la tête, perles de sueur au front, un peu en arrière, attendant que l’homme fasse le geste du menton pour la reprise du labeur.

Ces petites tranches de vie, que chacun a pu découvrir selon son regard, à tous les instants, sont pour nous plus instructives, que tous les discours et les analyses de «grands» spécialistes ou experts entendus dans nos pays d’Europe.

Autre anecdote : un cyclo arrive dans une grande poste, il est 18 h 35, le service public cesse à 18 h 30, déçu, de ne pas pouvoir acheter un timbre et envoyer son courrier, il fait tout de même un signe de l’extérieur pour attirer l’attention des postières en train de faire leur caisse. Une femme s’approche souriante et très calmement ouvre la lourde porte, comprend le souci du « client étranger », le conduit au guichet, demande à une collègue d’arrêter sa caisse pour vendre un timbre, le colle, ferme l’enveloppe avec du scotch et d’un grand sourire lui fait comprendre que sa missive partira dans la nuit. Soudain de derrière arrive, manifestement un chef qui a tout vu de la scène, il s’approche et offre une tranche de pastèque à notre cyclo qui a fait rouvrir la poste et payé seulement 0,60 €. No comment.

Notre témoin du jour est :
Michel Charpentier des Cyclotouristes de Vésoul en Haute-Saône (70).

« Depuis mon départ, je suis de plus en plus en forme et de mieux en mieux physiquement. Réaliser un tel périple dans cet état rend vraiment facile cette randonnée. En 1960, j’ai assisté aux jeux olympique de Rome, je ne voulais, sous aucun prétexte rater ceux ce Pékin, je suis donc très heureux.

Ce qui me faisait rêver avant de partir était le passage au Kazakhstan et au Kirghizistan. Je n’ai pas été déçu, car j’aime la montagne et les paysages somptueux, les lacs et la nature. J’aime, contrairement à certains, les bivouacs et leur convivialité, l’inconfort, l’imprévu. Peut-être que devenu vieux, j’aimerai moins. (Ndlr. Michel a 74 ans !)

Il s’agit de mon deuxième séjour en Chine, je suis venu en effet, dans le sud en Novembre 2007, pour un mois de vélo, et je suis stupéfait de la différence. Autant ce que j’ai vu dans le sud était archaïque et hors du temps autant ce que je vois à l’ouest et au centre est en mouvement, moderne et particulier à la fois. Je dois dire aussi que j’apprécie la gastronomie Chinoise, car elle est variée, pleine de légumes, et toujours servie avec une multitude de plats différents où les couleurs et la présentation ont une grande importance. Je reste également impressionné par la courtoisie et la gentillesse des personnes rencontrées, toujours souriantes, prévenantes et disponibles.

Je souhaite bien entendu terminer avec tous à Pékin. Je ne considère pas du tout ce que je fais à vélo comme un exploit, par contre vivre avec 100 compagnons est une aventure peu banale où la découverte de chacun nécessitera d’écrire un livre. »

Etape 93 : Handan – Yongchang


Vendredi 4 juillet 2008
117 km – Dénivelé : 910 mètres
Départ : 7 h 45 – Arrivée : 16 h
CHINE

Une très belle étape

La pluie de la veille ayant cessé, nous repartons ce matin rassurés et tranquille. Le soleil brille et la température s’annonce très convenable, entre 20 et 25°.

Nous continuons notre progression dans une immense plaine bordée au loin au sud et au nord de hautes montagnes. Il s’agit d’un couloir plat et large d’une trentaine de kilomètres et d’une altitude moyenne et constante entre 1 500 et 1 800 m. Ce corridor a toujours été propice à la circulation des hommes et des biens. C’est pourquoi dans un ordre chronologique et historique on y trouve des ouvrages et infrastructures, marquant toutes les époques de l’histoire des voies de communication chinoises.
Un mur de 5 mètres de haut et d’ 1 mètre de large, construit il y a plus de 600 ans, pour arrêter les envahisseurs venant du nord constitue en fait la première Muraille de Chine. Elle est encore assez bien conservée mais n’est pas destinée aux touristes, donc fort intéressante pour nous. Nous longeons une des premières routes historiques de la soie, un chemin, première voie carrossable, allant d’ouest en est. Nous empruntons aujourd’hui une route goudronnée qui lui est parallèle, à côté se trouve une autoroute à péage à 2 x 2 voies, une double voie de chemin de fer électrifiée et pour finir un pipe-line en construction pour acheminer du gaz.

Cette étape très variée nous permet, par un long faux plat montant, de franchir un col de 2 577 m, presque le Galibier.
En pleine forme et de bonne humeur, le groupe se trouve ce soir à l’hôtel, ce qui permet, après une douche chaude, de trouver le repos bienfaiteur.

Le témoin du jour est :
Paul Bacho, notre seul participant Américain originaire de Cleveland dans l’Ohio.

Quelle est votre impression générale sur Paris-Pékin, sur la traversée de l’Europe de l’ouest et de l’est, puis de l’Asie centrale et enfin de la Chine ?

« Depuis Paris je suis dans l’inconnu car je connaissais l’ouest de la France, pour avoir fait Paris Brest mais pas l’est.
C’est la première fois que je réalise une randonnée cyclotouriste avec une centaine de personnes.J’ai quelques difficultés à rouler dans un peloton compact car j’ai besoin d’espace. Mais je m’adapte.

J’ai trouvé dans l’est de la France un excellent accueil, en Allemagne et Autriche, plus de froideur et au fur et à mesure que nous passions à l’est une sympathie de plus en plus chaleureuse. En ce qui concerne les pays traversés, je trouve l’Europe de l’ouest d’un bon niveau général et que depuis la Hongrie, les villes sont modernes et d’un bon niveau. En revanche dans les campagnes, j’ai l’impression de me retrouver avec un siècle de retard ! Tout est nouveau pour moi et je découvre avec des yeux d’enfant, ces pays qui me surprennent tous les jours.

N’attendant rien de précis de l’organisation et n’ayant aucune référence en ce domaine, je suis satisfait de ce que l’on me propose. Pour le 4 juillet, anniversaire national aux Etats-Unis, il est de tradition de faire claquer des pétards. Ce matin, surprise pour moi au départ de l’étape, des Chinois ont lancé des pétards et ce soir, à l’arrivée, de nouveau des pétards ont éclaté. La tradition est respectée. »

Etape 92 : Zanghye – Shandan


Jeudi 3 juillet 2008
63 km – Dénivelé : 249 mètres
Départ : 7 h 30 – Arrivée : 12 h
CHINE

Belle étape, bivouac sordide

Il y a des jours comme cela. L’étape semble une formalité sur le papier et puis un problème imprévu vient perturber notre quiétude. Partis ce matin avec le vent dans le dos, par une température de 21°, nous arrivons à midi, heureux de trouver notre bivouac.

Patatras, le bivouac en question se trouve dans le chantier d’un futur stade. Le gymnase qui nous est dévolu est promis à la destruction et de ce fait, ne possède ni eau, ni électricité. De la poussière, des gravats, un environnement assez sordide. De plus, un pique-nique chinois des plus simples, pourrait briser un moral de cyclos non aguerris, ce n’est pas le cas.

Après un moment d’hésitation et de mauvaise humeur, nous nous organisons, donnons un coup de balai, installons les douches, mettons en place le groupe électrogène, construisons une tente pour abriter les latrines, sortons lits et duvets et donnons à notre décor un aspect plus humain et acceptable.

Ce soir notre équipe cuisine mettra « les petits plats dans les grands ». Ce « mauvais moment » vite oublié, permet de constater, une fois de plus la cohésion quasi-totale de notre groupe.

Notre témoin du jour est :

Gérard Muller du club de l’Association Sportive d’électricité de Strasbourg. (67)

Il faut rappeler que Gérard est non-voyant et qu’il réalise la parcours en tandem, avec Michel Cabart son pilote.

« Le tandem dans le peloton a une position particulière. Avant de partir, je ne pensais pas avoir le même pilote pendant 13 000 km, surtout pour soulager mon pilote. Dans la réalité, Michel est le seul qui m’a conduit car tous les deux, nous y trouvons tous les jours notre plaisir. Lui est plutôt cyclotouriste, moi par tempérament je souhaiterais de temps en temps « jouer avec les gros bras ».

Grâce à lui, j’ai vraiment découvert, non seulement le cyclotourisme, mais aussi la solidarité entre cyclos. Dés le départ, chacun de nous pédalant, avec et pour l’autre, nous avons trouvé un rythme commun qui nous satisfait pleinement. Notre relation est équilibrée et nous pédalons vraiment en osmose. Nous roulons toujours en queue de peloton, car nous avons besoin d’espace, pour être libre dans nos mouvements.

Plus j’avance dans ce périple, plus le tourisme, les rencontres, les « à côtés » du vélo prennent de l’importance. Alors que le premier mois nous étions presque seuls. Désormais autour de nous s’est formé un groupe. Nous profitons au mieux de la vie collective empreinte de convivialité et d’amitié.

Personne dans le groupe ne connaît le monde de la cécité, mon militantisme actif, me pousse à donner une certaine image de celle ci, bien loin des stéréotypes traditionnels. Je dis souvent: il vaut mieux faire envie que pitié. Dans la vie du groupe et dans les différentes activités quotidiennes, j’essaye d’avoir toujours le plus d’autonomie possible. Comme dans ma vie sociale et familiale habituelle, je reste soucieux de mon look et de mon apparence. L’élégance n’étant pas incompatible avec la cécité. Le regard de l’autre est important pour moi car la plupart des non voyants ont eux-mêmes une image négative de leur handicap. J’ai besoin, comme tout le monde d’être reconnu, non pas comme handicapé mais comme Gérard Muller, cyclotouriste.

J’espère que ce séjour aura fait connaître la condition d’aveugle, et si les 115 participants pensent désormais que les non voyants sont des gens comme eux, je n’aurais vraiment pas perdu mon temps, en dehors naturellement d’avoir participé à une randonnée hors du commun, avec des relations humaines assez exceptionnelles. »

Journée de repos à Zanghye


Mercredi 2 juillet 2008
CHINE

Le temps passe à toute allure et plus particulièrement les jours de repos. Nous sommes partis depuis plus de cent jours, avons traversé 14 pays, pédalé plus de 10 000 kilomètres .Tout cela nous paraît très proche, très lointain, très simple et très compliqué. Confusion des étapes dans les esprits et mélange dans notre kaléidoscope de souvenirs. Il nous faudra probablement un peu de temps pour remettre en ordre ce fabuleux parcours.

Quand nous y parviendrons, nous nous rendrons compte combien cette expédition fera date dans notre histoire personnelle et collective. Dans cette grande ville, à notre échelle (2 millions d’habitants) chacun est libre de gérer sa journée à sa guise. La majorité d’entre nous se repose, se balade, essaye de comprendre cette fascinante et surprenante Chine d’aujourd’hui. Il paraît sage aussi à certains de commencer à faire des emplettes car ils pensent, à raison, que les prix d’ici n’auront rien à voir, avec ceux de Pékin !

Notre témoin du jour :
Haboury Jean Marie du Vélo club d’Annecy (74)

« Une journée de repos est toujours appréciée, car elle permet de souffler et notamment de vérifier les vélos. Je dis les, car j’ai le privilège de réaliser cette expédition avec Danielle ma femme, ce qui pour moi est une grande chance.

Il s’agit de mon deuxième séjour en Chine. Cette fois nous traversons la campagne et nous prenons une provision d’images assez exceptionnelles. Les contrastes et les surprises se trouvent partout : à chaque coin de rue, derrière chaque triporteur ou en poussant une porte de magasin. Ce qui me frappe est l’importance de l’irrigation dans les campagnes. Surprise également dans les villes ou les immenses avenues larges de deux ou trois voies de circulation , sont bordées d’arbres, fort utiles pour dispenser l’ombre.

Dans les rues du centre-ville, des fleurs et des calicots publicitaires ou explicatifs donnent un air à la fois simple et convivial. La ville d’aujourd’hui par exemple est un modèle de mélange entre les vieilles constructions traditionnelles et les immeubles récents et modernes.

Parmi mes meilleurs souvenirs, la traversée du Kirghizistan et l’approche de ses hautes montagnes aux cimes enneigées. A l’approche des grandes murailles les Ramoneurs sont toujours vaillants ! »

Etape 91 : Gaotai – Zanghye (1 497 mètres)


Mardi 1er juillet 2008
88 km – Dénivelé : 229 mètres
Départ : 7 h 30 – Arrivée : 13 h 30
CHINE

En liberté totale

Nous pensions avoir ici, la même « protection » des autorités, que nous avons connues depuis notre entrée en Roumanie. Un service de police omniprésent, des voitures nous encadrant et pour les pays les plus soucieux de notre sécurité des assignations à résidence sévères, nous interdisant, par exemple de quitter l’enceinte de notre hébergement.

Depuis notre entrée en Chine, c’est tout le contraire. nous n’avons jamais été encadrés ou contrôlés par la police. Nous roulons absolument où nous voulons et nous avons un sentiment de sécurité totale. Dans la campagne, sur la route et dans les villes, aucun policier nous encadre, hormis les agents de circulation débonnaires.

Dans les hôtels, aucune vérification de passeports ! Là encore la surprise est grande. Tout semble cohérent, calme. Chacun peut mener sa vie, comme il l’entend, habillé simplement mais sans excentricité. Notre impression de sérénité souriante se développe de jour en jour. Demain repos, quel plaisir !

Notre témoin du Jour :
Rougert Michel du Club Sportif et artistique de la défense de Roanne (42)

« Depuis ma toute première jeunesse j’ai été animé par deux grandes passions (en dehors de celle de ma famille) : l’activité physique et les voyages.
À 56 ans, j’ai la possibilité d’assouvir ces deux passions. Rien que le nom de Paris Pékin à vélo inspire le respect et je suis heureux de participer à une telle expédition. C’est pour moi avant tout une grande aventure humaine, dont les séquelles seront indélébiles et où j’ai eu la confirmation que le mot solidarité n’était pas un vain mot dans notre milieu. J’ai appris que la notion de solidarité n’est possible que si elle est partagée.
Pour pouvoir en bénéficier il faut surtout en faire profiter les autres et dans une randonnée de plus de trois mois, il est indispensable d’être bien dans son corps et dans sa tête, je parle en connaissance de cause, pour que ce mot, quelquefois galvaudé prenne tout son sens.

J’ai conscience que chacun de nous, construit son propre Paris Pékin d’abord pour son histoire personnelle, mais que sans la magie du groupe, personne ne l’aurait réalisé. Nous ne sommes pas encore conscients que nous écrivons, ensemble, quelques belles pages de l’histoire fédérale, et je suis certain que dans quelques mois, revenus sur terre, nous serons simplement fiers de pouvoir dire en toute simplicité : j’y étais !

Pour finir, je dois dire à tous les jeunes des écoles solidaires, de la Loire en particulier mais aussi de toute la France, et de la ville de Piatra-Neamt en Roumanie, que sans leur soutien et leur enthousiasme, je n’aurais jamais pu terminer cette grande aventure. Dès mon retour je leur rendrai ce qu’ils m’ont offert : leur confiance et leur amitié. »

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Texte et photos : Henri Dusseau
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