Voyage itinérant – Sur la route de Compostelle à vélo (suite)
Pour rappel, Michel Bonnard, membre du club du CT Caladois, s’est lancé dans un périple cyclotouriste sur la route de Compostelle. Au cours de son voyage itinérant, Michel a parcouru 1 315 kilomètres, gravi 19 cols, et a partagé son aventure avec nous. Au total, il a pédalé pendant 69 heures à une moyenne de 19 km/heure.
Cette semaine nous abordons la seconde partie de son voyage itinérant.
Cinqième étape : Figeac – Montcuq
Ce sera aussi la seule étape presque plate de mon périple (340 m de dénivelé) puisque j’emprunte en première partie les gorges du Célé et en deuxième partie les gorges du Lot. Les routes sont dominées par d’impressionnantes falaises de différentes couleurs : noire, blanche, ocre et j’aperçois de nombreux châteaux, églises ou villages troglodytes.
Je repère le village perché de Saint-Cirq-Lapopie avant de rejoindre Cahors qui possède de nombreux vestiges de son passé médiéval avec ses monuments et ses maisons à colombages. Le Pont Valentré est l’emblème de Cahors avec ses trois tours symboles de la fortification de la ville au Moyen Âge. J’entre ensuite dans le « Quercy blanc » pour me poser à Montcuq et sa tour donjon.
Sixième étape : Montcuq – Condom
Après une nuit agitée à cause des orages, je regarde les informations locales et je comprends que la région est sinistrée. Je vais connaître une journée difficile à cause des inondations, des routes coupées, des coulées de boue, des arbres abattus sur les routes, des lignes EDF et Télécom à terre, des voitures et camions immobilisés avec leurs moteurs noyés, des déviations, etc. J’ai eu parfois de l’eau boueuse jusqu’aux genoux en portant mon vélo sur l’épaule.
Je slalome ensuite de village en village en fonction des panneaux indicateurs mobiles qui orientent ou interdisent la circulation en fonction de l’état des routes : Durfort-Lacapelette, Moissac, Boudou, Auvillar, Lectoure et Condom. Quelle galère !
Septième étape : Condom – Arzacq
Le temps est nuageux ce matin après les orages de la nuit. Apparemment ils ont été moins destructeurs que la veille et cela se traduira surtout par quelques inondations et par des rivières en crue jusqu’à Aire-sur-l’Adour.
J’ai ainsi l’occasion d’apprécier en matinée les collines du Gers, un département qui a été magnifié par le film Le bonheur est dans le pré, réalisé par Étienne Chatiliez en 1995. Après les vignobles de Gascogne et d’Armagnac et la platitude des Landes, je rejoins dans l’après-midi les collines du Béarn à Garlin puis Arzacq-Arraziguet, un lieu réputé pour le commerce avec un marché d’importance régionale. Autrefois, le marché agricole se tenait sur la place centrale et les arcades abritaient les marchands.
Huitième étape : Arzacq – Saint-Jean-Pied-de-Port
Le beau temps est revenu. Toute la journée, le relief sera tourmenté, type « montagnes russes ». Je quitte ce beau village d’Arzacq-Arraziguet, à proximité de Pau, pour rejoindre plus au sud Arthez-de-Béarn.
Après Maslacq je retrouve les sites emblématiques qui jalonnent les chemins de Compostelle : Sauvelade, Vielleségure, Navarrenx et Saint-Palais. Je commence à percevoir les montagnes des Pyrénées. J’accède par une route des crêtes à Saint-Jean-Pied-de-Port, une cité médiévale fortifiée datant du XIIe siècle. Cité carrefour entre les voies françaises et l’Espagne par le col de Roncevaux, la cité de Saint-Jean-Pied-de-Port a été fréquentée par tous les peuples d’Europe qui ont traversé le Pays basque.
La suite du voyage itinérant de Michel est à venir ici même, restez connectés.
À lire
Premier épisode du voyage itinérant de Michel Bonnard : https://cyclotourisme-mag.com/voyage/voyage-itinerant-sur-la-route-de-compostelle-a-velo/