Le Petit Diagonaliste – La revue semestrielle de l’Amicale des Diagonalistes de France (ADF

Le Petit Diagonaliste, la revue semestrielle de l’Amicale des Diagonalistes de France (ADF), vient d’arriver sur la table de chevet des membres de l’amicale. Les Diagonalistes pédalent et écrivent aussi… Qui sont-ils ? Que font-ils ? Qu’écrivent-ils et pourquoi ?
 

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une Diagonale ?


Il s’agit d’un brevet longue distance de la Fédération française de cyclotourisme. Les Diagonales de France, au nombre de neuf, consistent à relier à vélo, dans des délais impartis, deux sommets non consécutifs de l’Hexagone français. Chaque Diagonale constitue une randonnée indépendante pouvant être effectuée dans l’un ou l’autre sens. 

 

Qui sont les Diagonalistes ?


Ce sont des passionnées, des passionnés de la longue distance. En 2023, la plus jeune a 47 ans, le plus jeune a 26 ans et le doyen a 74 ans. Il y a donc de la place… En nombre, ils sont 3 200 à avoir bouclé une Diagonale depuis les origines du brevet en 1930. Cette année, ils sont 78 à avoir réussi 73 Diagonales. Une année de Paris-Brest-Paris, les candidats sont moins nombreux. En 2021 et 2022, 200 brevets avaient été homologués.

Tous n’adhèrent pas à l’Amicale des Diagonalistes de France (ADF) qui maintient un noyau de 350 amicalistes qui se retrouvent tous les deux ans le temps d’un week-end au cours duquel ils tiennent leur assemblée générale et découvrent la région d’accueil, en bons cyclotouristes qu’ils sont. En fin de saison, ils tiennent également des réunions régionales au cours desquelles les carnets de route homologués sont remis aux lauréats avant le dîner traditionnel qui clôt la soirée.

Parmi ses membres, on compte les saristes. Ce sont des membres de l’ADF qui sont informés du passage de Siagonalistes dans leur zone d’action, en vue de les conseiller éventuellement, les rencontrer, les aider à traverser une ville, les accompagner sur quelques kilomètres ou tout simplement pour leur apporter un soutien moral.

Qu’écrivent-ils ?


Avant la Diagonale, ils élaborent leur feuille de route et la transmettent à l’un des deux délégués fédéraux en même temps que leur inscription. Après la Diagonale, ils rédigent le compte-rendu de leur voyage. Il est obligatoire en vue de l’homologation, tout simplement parce-que le duo qui a effectué la première Diagonale entre Brest et Menton en avait produit un… et que cette initiative a été intégrée au règlement.
 
Pas besoin d’avoir gagné le Goncourt, un compte rendu de quelques lignes est accepté. Ces « rédactions » ne sont pas perdues… les feuilles de route avec le parcours choisi en toute liberté permettent d’alimenter le site de l’ADF et donner de précieuses idées d’itinéraires. Les comptes-rendus sont publiés dans Le Petit Diagonaliste.
 

Qu’est-ce qui ressort de la lecture du Petit Diagonaliste ?


En parodiant Coluche, on pourrait dire « Tous les Diagonalistes sont égaux mais il y en a qui le sont plus que d’autres ! » Il y en a qui ont eu le vent défavorable, qui ont subi la canicule, la pluie, les orages, les routes barrées, le mal aux fesses ou aux genoux et pour eux, ça n’a pas été facile. Mais ils sont allés au bout. Et il y a ceux qui ont eu le vent dans le dos, des conditions météo idéales, des hôteliers au top, des saristes et des amis venus à leur rencontre…et pour eux, le plaisir était démultiplié.
 

Morceaux choisis

« Cette Diagonale s’est réalisée comme convenu et j’adore qu’un plan se déroule selon mes prévisions, nous avons quasiment respecté le plan de marche, nous avons dormi tous les soirs dans un lit, même pour trois heures environ le dernier soir. La météo qui nous était promise dantesque, fut globalement favorable. »
(Bernard Aussillou, Dominique Delpit et Daniel Cristin sur Menton-Dunkerque).

« Cette Diagonale fut une belle aventure. Belle car elle nous a permis de découvrir en profondeur une France que nous ne connaissions pas, celle du vide et/ou de la ruralité, et a permis de souder un beau binôme de cyclotouristes. »
(Olivier Cohen, Thierry Maurickx sur Brest-Strasbourg).

« La nuit est maintenant tombée, le vent s’est renforcé avec de fortes rafales qui me scotchent à la route, ce qui va rendre cette nuit sur le vélo très difficile. Je suis rapidement dans le dur et affronte avec difficultés ce fort vent, la joie du départ a déjà disparu et la nuit est un vrai calvaire. »
(Rémi Lafargue sur Dunkerque-Hendaye) — Il est allé au bout, dans les délais : « J’entre à Hendaye et profite des derniers mètres de cette Diagonale réussie à 75 % par ma tête. »  

« Départ 5 h, la nuit a été bonne. Une première ce matin, j’ai rendez-vous avec un sariste, Alain Roy. C’est une découverte pour moi, alors premier objectif du jour, rejoindre Chalais. Sur la place du village, Alain m’attend, belle rencontre, nous prenons un petit-déjeuner et échangeons quelques mots. Nous roulons une vingtaine de kilomètres ensemble, ça booste, ça fait du bien, et avec le léger vent, c’est un allié de bonne compagnie. Merci à toi Alain pour ce bout de chemin et promis je m’accroche. Un sacré rouleur que cet Alain, je suis content d’avoir pu partager quelques kilomètres et quelques mots avec un passionné. C’est ça aussi l’esprit des Diagonales. Me voilà de nouveau seul avec le dieu soleil qui rayonne, ça promet ! »
(Michaël Gruez sur Hendaye-Dunkerque).

Texte : Georges Golse – Photos : DR
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