Bourse du jeune voyageur international à vélo – Le grand voyage à vélo d’Eliot
Pour Eliot, le lauréat 2023 de la Bourse du jeune voyageur de la Fédération française de cyclotourisme, son périple dépasse largement le cadre d’une simple aventure personnelle : il revêt une dimension solidaire et humanitaire des plus inspirantes.
À travers son projet audacieux intitulé « On rentre à vélo ! », Eliot souhaite non seulement parcourir le monde et se dépasser, mais également mettre en avant l’importance du voyage tout en soutenant la recherche médicale, notamment dans la lutte contre le cancer.
Eliot Souhard nous livre ses impressions depuis le début de son périple, qui a débuté au Vietnam en novembre 2023. Malgré le chemin parcouru depuis lors, nous avons choisi de revenir sur ses débuts pour vous offrir un aperçu complet de son aventure. Êtes-vous prêts à nous suivre ?
Le grand voyage à vélo d’Eliot
Aussi soucieux qu’impatient de commencer, me voila prêt à vivre une grande expérience, après cinq mois de travail et de réflexion sur le projet « On rentre à vélo ! » (ORAV), ce dernier est officiellement en marche. Le 26 octobre 2023 marque la date de lancement du projet sur les réseaux sociaux. Une grosse vague de soutien de mes proches et d’inconnus est apparue, je ne m’attendais pas à autant de messages … Cela me donne énormément de force et d’envie pour la suite.
J’écris ces mots dans l’avion en direction d’Hô Chi Minh, en ce moment même j’ai une boule au ventre, je crains pour mon vélo qui est dans la soute, j’espère qu’il sera intact, auxquels cas je devrais le rafistoler ou bien dans le pire des cas, le faire réparer, ce qui retarderait probablement mon départ.
J’ai hâte, hâte de mettre mes premiers coups de pédale vers la France et de découvrir ce qu’il se passe sur le chemin m’y emmenant, hâte de faire des rencontres qui je l’espère seront inoubliables.
J’ai beaucoup entendu dire par des voyageurs à vélo avec qui j’ai échangé, qu’ils se sentaient privilégiés en tant que cycliste comparé à un voyageur à pied. L’approche est différente, le vélo serait un gage de confiance pour l’étranger, en plus de la curiosité que cela leur apporte « qu’est-ce qu’un mec à vélo vient faire par chez moi ». J’ai hâte de répondre à cette curiosité qui pour le coup est bien placée.
Je le sens, commencer cette aventure m’enlèvera un poids, je serais dans mon élément, celui du système D et de l’improvisation. Des galères j’en aurais c’est certain, mais je suis curieux de savoir comment je vais m’en sortir et les leçons que j’en tirerai.
Commencer cette aventure, c’est aussi commencer une mission, celle de faire voyager le jersey de l’association AAA autour du monde et d’inviter les gens à contribuer à la cagnotte qui est mise en place pour l’occasion. J’ai à cœur de faire voyager un maximum de monde en leur faisant découvrir des cultures différentes et parfois mal connues.
Mes premières impressions à mon arrivée sur le territoire vietnamien sont mitigées, après avoir attendus un bon moment mes bagages je finis par me réjouir de leurs bons états. Il me faudra ensuite une bonne heure pour remonter le vélo, c’était la première fois que j’installais l’intégralité de la bagagerie, je croisais les doigts pour que toutes mes affaires y trouvent leur place.
Vient ensuite le moment des premiers coups de pédales dans la mégalopole vietnamienne ! Tout va vite, il est plus que nécessaire d’être vigilant. Arrivé à mon hôtel après une dizaine de kilomètres, je peux enfin souffler. Les jours suivants furent consacrés aux dernières courses pour le voyage ainsi que quelques visites des monuments présents en ville.
La visite qui m’a le plus touché fut celle du musée des vestiges de la guerre du Vietnam, les images sont sans équivoques sur la dureté du conflit et le sort réservé aux Vietnamiens pendant cette période.
Les rencontres sont le sel du voyage !
Ma plus belle rencontre au Vietnam fut celle de Tracy, une agent d’entretien de mon hôtel qui n’a pas hésité à m’emmener lors de sa pause déjeuner dans un photo shop afin que je puisse imprimer des papiers. S’en est suivi un guide touring dans la ville en scooter où elle m’a accompagné dans son ancien quartier de la ville pour m’y faire découvrir son marché local. Une superbe expérience.
Le lendemain je me retrouvais pour la première fois sur mon vélo, avec l’intégralité de mes affaires, prêt à partir. Sortir de la ville n’a pas été chose facile, le choix de l’itinéraire n’étant pas le meilleur. Je me rends compte que j’ai beaucoup de choses à apprendre et ça me plaît, parfois quelques détails font toute la différence. Je mets le cap sur le nord, j’ai très envie de découvrir les tunnels de Cu Chi. Cela fait sens suite à la visite du musée de la guerre à Ho Chi Minh City.
Seuls 60 kilomètres de pédalage seront nécessaires pour y parvenir. La visite est intéressante et la pratique encore plus ! Nous sommes vraiment plongés dans l’univers d’un Vietnamien à l’époque de la guerre. Le guide nous propose de tenter de rentrer dans un tunnel, mission presque impossible étant donné la largeur étroite du trou.
Le soir même, je me retrouverai face à une des difficultés du voyage à vélo : la pluie, ou plutôt devrais-je dire la tempête dans ce cas-là. La saison des pluies n’étant pas totalement finie, je m’étais préparé à subir quelques intempéries. Étant en fin de journée, je n’ai eu d’autres choix que de trouver un motel pour ma première nuit de voyage.
Demain je mettrai le cap sur le Cambodge…
À suivre…
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