Santé : Pour ou contre une bonne bière à l’arrivée ?

Une bonne bière à l’arrivée n’a jamais fait de mal à personne ? Bonne idée ou idée reçue ? Daniel Jacob, instructeur fédéral, tente d’y répondre en toute objectivité…
 
Régulièrement, nous allons ici même aborder des questions de santé qui revisite quelques idées reçues qui empoisonnent notre pratique sportive, ou, a minima, la dénaturent ? Pour ce premier sujet, nous avons abordé la récompense d’après effort à savoir la bière. Bonne ou mauvaise idée ?

Il est des traditions qu’il est utile d’interroger ! Mais revenons à l’origine de cette sensation de soif qui déclenche notre besoin de boire.

Une longue sortie, qui plus est, par temps chaud, provoque une élévation importante de la température corporelle (jusqu’à 39 °C). Notre organisme n’a rien trouvé de mieux pour refroidir notre moteur que de déclencher le processus de sudation. Selon un principe physique bien connu l’évaporation de la sueur va produire du froid. Sauf à passer sous une douche ou à s’arroser régulièrement avec l’eau de nos gourdes, nos glandes sudoripares vont devoir se mettre au travail et parfois à plein régime.

Or transpirer, c’est prendre sur l’eau qui nous constitue pour produire de la sueur. Ce qui n’est pas sans risque. Entre autres pour la fluidité sanguine. Le coup de chaud nous guette. Sur le vélo, il nous faut donc boire régulièrement pour compenser cette perte hydrique. Avant d’avoir soif, disent certains. Eau plus sels minéraux si possible. À la pause, la dette sera, malgré tout, importante. Il est urgent de récupérer au plus vite le liquide évaporé.

Le choix de la boisson est déterminant


Le choix de la boisson est déterminant si nous souhaitons restaurer rapidement nos équilibres initiaux.

De la bière ? Pourquoi pas   : 90 % d’eau, OK. Potassium, phosphore, magnésium et autre calcium, sans oublier nombre d’oligoéléments, vitamines du groupe B. Même de l’acide pyruvique, quelques polyphénols et acides aminés dits essentiels. Bref un cocktail plein de promesses. Mais, un seul problème : il y a aussi de l’éthanol. 5 à 6 %, voire plus ! Or l’alcool est considéré par notre organisme comme indésirable (on se demande pourquoi) et donc à traiter en priorité, ce qui retarde d’autant la récupération.

En conséquence nous ne pouvons que conseiller de l’eau, richement minéralisée si possible, ou des boissons lactées. Le lait fermenté de type lait ribot, kéfir, yaourt… plus digeste que le lait nature, est tout à fait adapté comme boisson de récupération. Moins traditionnel dans la culture cyclo, que la bière ou autre « p’tit blanc » partagés parfois en fin de sortie, mais pour qui se soucie de sa santé, bien plus intéressant ! 

 
Texte : Daniel Jacob – Photo : Jean-Luc Armand
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