Les sollicitations neuromusculaires du cycliste
Sur un vélo, nous sommes portés et n’avons pas à subir les percutions avec le sol, comme lors de la marche ou la course. Plutôt intéressant, diront certains. C’est, en effet un avantage, parfois, pour ceux qui souffrent de certaines pathologies articulaires, mais un inconvénient pour le commun des mortels.
En effet, la marche ou la course, précisément de par l’impact au sol, à chaque pas, sollicite la structure osseuse. Or, comme tout ce qui nous constitue : os, muscle, peau, cerveau… ce qui ne sert pas, s’atrophie, dégénère. Le cyclisme, de ce point de vue, est peu sollicitant.
Les sollicitations neuromusculaires
Pour compléter l’inventaire de ce qui fait défaut à la pratique cycliste, voyons ce qui se passe du point de vue des ressources neuromusculaires mobilisées. Là encore, nous constatons une sous sollicitation de certaines connexions.
Ayant passé, parfois des heures sur notre selle, nous avons quelque peu perdu contact avec le plancher des vaches. Les triathlètes le savent bien. Lorsqu’ils quittent leur vélo et attaquent la partie course à pieds, il leur faut être vigilants. En effet, lors des premières foulées, il y a risque d’entorse. Il est nécessaire de retrouver le bon usage des capteurs plantaires. Après des heures au-dessus du sol, et qui plus est coincé dans une chaussure bien serrée, le pied du cycliste (et en particulier la voûte plantaire) a, en quelque sorte, anesthésié ses réflexes. Les capteurs se sont endormis et il nous faut les réactiver.
En résumé, bilan contrasté pour ce qui concerne les bienfaits de la pratique cycliste : nous émettrons un avis « globalement positif, mais peut mieux faire ! ». Et pour faire mieux, la période hivernale représente une opportunité. Réduire les temps de selle, c’est peut-être l’occasion de pratiquer des activités complémentaires. Compléments pour combler les manques constatés plus haut, en lien direct avec notre sport favori. Sorte de PPG (Préparation physique générale) adaptée à la pratique du vélo. Ou encore, oser de nouvelles pratiques sportives.
Pratiques complémentaires, comment s’y prendre ?
Deux options se présentent, pour qui veut sortir du tout-vélo et enrichir son expérience motrice :
1) soit préparer, dès cet hiver, la saison prochaine ;
2) soit explorer des activités complémentaires qui, de fait, permettront d’entretenir notre capital santé.
Quand nous évoquons la saison prochaine, ce n’est pas réservé aux cyclos sportifs qui se programment un planning en fonction d’une échéance précise, nécessitant d’être performant. Le principe est le même pour un cyclotouriste qui veut simplement optimiser son état de forme pour disposer à nouveau, le printemps retrouvé, du plaisir de rouler avec aisance, malgré quelques possibles dénivelés conséquents.
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