Le cyclotouriste et sa monture 

Sujet de conversations interminables chez les cyclovoyageurs, le vélo fait néanmoins appel à quelques choix sans compromis. 

Même à budget serré, roues, pneus, porte-bagages et leurs attaches doivent recueillir toute l’attention. Le reste peut être tout à fait ordinaire, voire d’occasion bien révisée. Excluons évidement les libellules carbonées et le VAE. La randonneuse « à la française » peut suffire si l’on reste sur des revêtements convenables et que la charge reste modérée. Même approche pour le gravel, équipé bikepacking, pour raiders rapides. 

Vélo moyeu Rohloff, taille S, selle femme.

L’idéal, c’est un vélo spécifique voyages. Il en existe sur-mesure chez les artisans spécialisés ou de série personnalisables. Ainsi étaient équipés les participants aux expéditions fédérales Paris-Pékin 2008 et Pékin-Paris-Londres 2012.

Toutefois, un VTT d’occasion muni d’une fourche rigide et dont on rénove la transmission, les freins et les roulements, fera une base bien suffisante. Bannir les colliers de fixation des porte-bagages au profit des attaches brasées.

Au rayon des accessoires


Éclairage, rétroviseur grandes dimensions positionnable à droite ou à gauche, écarteur de danger et gilet de visualisation constituent l’essentiel.

Les roues: de petit diamètre à rayons courts. Jusqu’à un passé récent, le 26 pouces avait la côte et constituait la référence universelle chez les globeriders. Malheureusement, ce standard semble abandonné par les fabricants ce qui devrait rendre aléatoires les dépannages éventuels. 

Les pneus: une marque et un modèle font l’unanimité, Scwhalbe Marathon Plus. À adopter sans hésitation.

La transmission : les dérailleurs VTT moyenne gamme rendront les services attendus et seront toujours « bidouillables ». Les problèmes peuvent venir des manettes de commande en cas de chute ou de transport mouvementé. L’idéal serait des commandes au cadre à contre-courant du matériel actuel mais tellement simples à manipuler et réparer le cas échéant. À éviter les commandes intégrées dans les poignées de frein ou les poignées tournantes.

Chaussures-pédales: plusieurs solutions. Pédales standard avec ou sans cale-pied-butée, pédales BMX larges et crantées. Avec ces différentes options, on peut se contenter des mêmes chaussures qui serviront sur le vélo et en dehors ainsi que, pour treker sur des parcours faciles. Tongues pour la détente. Si vous ne pouvez-vous passer de chaussures à cales SPD (indispensables pour les démarrages en côte sur vélo chargé), les sandales sont grand confort, elles permettent de supporter pluie et froid relatif sans problème. Mais il vous faudra emporter dans vos bagages une paire de chaussures légères pour marcher.

Que penser des vitesses dans le moyeu ?


On peut être tenté par les transmissions dans le moyeu type Rohloff ou Shimano. Leurs avantages sont nombreux (plus d’émotions à l’issue de transport « virils » ou de chute, agrément d’utilisation, les vitesses pouvant se changer à l’arrêt, etc.) mais ils présentent aussi quelques inconvénients le principal étant l’impossibilité totale de réparation en dehors de vélocistes spécialisés, peu nombreux, même dans nos pays. 

 

 
Texte extrait d’un dossier d’Yves Yau avec la participation d’Annie et Daniel Carensac, d’Anne-Marie Crémault, Jean-Pierre Girault et Bernard Lescudé paru dans la revue Cyclotourisme d’avril 2020 (n° 700)  – Photos : Fernando Northpak Pixabay, DR
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Un commentaire

  • Binetruy says:

    Bonjour, j’ai opté pour des roues de 700 et franchement je ne vois pas le souci bien au contraire je trouve que c’est plus roulant qu’en 650. Pneus gonflés à bloc.

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