Musicien accompli et cycliste aguerri, Djivann a su trouver un équilibre parfait entre ses deux passions. Titulaire d’une licence de musicologie jazz, il partage son amour de la musique sur les réseaux sociaux à travers ses tutoriels de piano. En parallèle, il s’est lancé des défis cyclistes de plus en plus ambitieux, préparant ainsi son grand départ en avril prochain.

• Repousser ses limites : physiquement et mentalement, ce voyage sera un véritable dé
• Découvrir le monde: il rencontrera des cultures différentes, goûtera à de nouvelles saveurs et créera des liens avec des personnes du monde entier.
• Partager sa passion: en donnant des ateliers de musique et en réalisant des vidéos, il souhaite inspirer d’autres personnes à suivre leurs rêves.
• Promouvoir un mode de vie durable : le vélo est pour lui un moyen de transport écologique et respectueux de l’environnement.

• Créer du contenu artistique : il réalisera des vidéos de lui jouant du piano dans des lieux insolites.
• Rencontrer d’autres musiciens : il pourra échanger avec des musiciens locaux et organiser des événements musicaux.
• Partager sa passion avec les autres : les ateliers de musique qu’il donnera permettront de faire découvrir la musique à un plus large public.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de combiner le vélo et la musique pour ton tour du monde ?
Le vélo et la musique sont deux passions qui font partie de ma vie depuis longtemps. Le vélo, c’est mon moyen de déplacement quotidien et c’est pour moi un outil idéal : écologique, économique, minimaliste, sain…

En voyage, il me donne cette liberté de mouvement et ce contact direct avec les paysages et les gens. Tandis que le piano est mon moyen d’expression privilégié. Un jour, je me suis demandé pourquoi je devrais choisir entre les deux et l’idée de ce projet est née.

Comment as-tu eu l’idée de partir avec un piano de voyage ?
L’idée s’est imposée naturellement. Un tour du monde à vélo, c’est un rêve d’enfant, étant devenu pianiste entre-temps, je ne me voyais pas laisser de côté cette part de ma vie en voyage. J’ai trouvé une entreprise fabriquant des pianos modulaires, parfaits pour être transportés dans mes sacoches, cela a rendu le projet réalisable.

Quelles ont été les principales difficultés que tu as rencontrées pour préparer ce voyage ?
Le principal défi est de rassembler les ressources nécessaires, que ce soit sur le plan financier, logistique ou matériel. Trouver des partenaires, choisir l’équipement pertinent, apprendre à entretenir mon vélo et organiser les étapes du voyage sont des tâches exigeantes, mais passionnantes.

Quel est ton itinéraire  et quelles sont les étapes que tu es le plus impatient de découvrir ?
Je partirai de Montpellier (France) en avril 2025 et traverserai l’Europe du sud-ouest au nord-est avant de prendre le transsibérien en Russie pour rejoindre ensuite la Corée du Sud.

Je rejoindrai en ferry le Japon, poursuivrai avec les pays de l’Asie du Sud-Est, la côte Est de l’Australie, la Californie et reviendrai en Europe par le Portugal et l’Espagne.

Depuis petit, je projette le défi de me baigner dans le lac Baïkal au sud de la Sibérie. J’ai aussi hâte de découvrir l’île d’Okinawa (préfecture du Japon), connue pour la longévité de ses habitants.

Enfin, je ne sais pas trop pourquoi, mais le Laos m’attire beaucoup.

Comment te prépares-tu physiquement et mentalement pour un tel défi ?
Physiquement, je fais du cardio toutes les semaines, j’ai réalisé un tour de France à vélo de 2 700 km, et je m’apprête à faire un aller-retour Montpellier-Toulouse afin de tester en conditions réelles mon nouveau vélo et équipement, ainsi que les challenges audiovisuel et musical du voyage. Mentalement, je me prépare en développant une capacité d’adaptation aux imprévus et je me renseigne sur les us et coutumes de chaque pays.

Sinon, je vais pratiquer l’anglais dans des échanges linguistiques chaque semaine et je continue de travailler mon piano.

Quel message souhaites-tu transmettre à travers ta musique et ton voyage ?
Je veux montrer que la musique est un langage universel qui connecte les gens, peu importe d’où ils viennent. J’ai à cœur de documenter comment le piano est un outil de réalisation, comme il a été pour moi. À travers ce projet, je veux aussi inspirer les autres à suivre leurs rêves et prouver que l’on peut voyager autrement, en respectant l’environnement.

Quels sont tes objectifs en termes de sensibilisation à l’environnement et au mode de vie durable ?
Je veux promouvoir le voyage lent et démontrer que le vélo est un moyen de transport écologique et accessible. En plus, il permet de mieux apprécier les paysages et les rencontres, c’est un ressenti totalement différent. J’ai aussi fait le choix de recycler mon matériel de mon précédent voyage pour limiter les achats superflus.

Qu’est-ce que le vélo et la musique apportent à ta vie ?
Le vélo m’apporte une grande liberté, une simplicité, une connexion directe avec le monde qui m’entoure et un vrai défi physique.

La musique, pour moi, est à la fois un refuge, une voie de réalisation, un exercice de discipline et évidemment une forme d’expression et un moyen de communication avec le monde qui m’entoure. Ensemble, ils créent un équilibre entre mouvement et créativité.

Quel est ton plus beau souvenir de voyage jusqu’à présent ?
Lors de mon précédent tour de France à vélo en 2024, je me rappelle du jour du départ où, après une grosse journée, je fus gracieusement accueilli dans un hôtel : en échange, j’ai joué du piano pour les clients du restaurant. C’était une expérience unique et j’étais bien content d’avoir un peu de luxe après pas mal de galères et plus de 100km dans les pattes.

Un autre très beau souvenir est sans doute le moment où, lors d’un jour de repos dans une magnifique maison en bord de Loire qui m’était laissée pour moi tout seul (là aussi un souvenir mémorable), j’ai reçu l’e-mail m’annonçant que j’étais le lauréat de la bourse Jeune voyageur à vélo de la Fédération française de cyclotourisme ! Un instant puissant, de joie, qui a été le premier à donner encore plus de sens et d’engagement dans mon projet.