Et si le vrai luxe du voyage, c’était de ralentir ? Il est de plus en plus souvent question de slowtourisme. Madrid pourrait en être la capitale mondiale, tant ses offres de découverte à vélo sont légion. Pour rédiger cet article, nous avons dû faire des choix et donc des renoncements, car l’offre madrilène est particulièrement riche. Nous vous livrons ainsi un survol des possibilités qui a pour vocation d’allumer la petite flamme en vous, qui nous l’espérons, se transformera en voyage à vélo sur le réseau CiclaMadrid.

Lorsque l’on pensait à Madrid jusqu’à présent le cyclotourisme ne venait pas spontanément à l’esprit. Depuis quelques années la capitale espagnole n’est plus seulement une capitale vibrante au rythme du football ou une escale urbaine pour faire la fête. La région qui l’entoure est en passe de devenir une référence européenne pour le cyclotourisme. Les raisons ? Parce que tout y est réuni : un climat favorable, des infrastructures pensées pour le vélo, un réseau de transport multimodal performant… et un maillage territorial qui permet de passer, en moins d’une heure à vélo, des sommets granitiques à des plaines viticoles, des vestiges médiévaux aux forêts ancestrales.

Au cœur de cette dynamique, CiclaMadrid : un réseau structuré de plus de 1 200 kilomètres d’itinéraires cyclables, dont le célèbre Gran Tour de 420 km. Ce tracé en boucle connecte les joyaux naturels, culturels et gastronomiques de la région, en conjuguant accessibilité, diversité et immersion locale. Le Gran Tour correspondant exactement aux attentes des licenciés de la Fédération française de cyclotourisme tant son offre est riche et exigeante à la fois.

En passant par la plateforme CiclaMadrid, vous trouverez bien plus que des idées de balades ou des traces GPX. Vous aurez à votre disposition tous les outils pour organiser votre séjour. De la réservation de vos hébergements, à location de votre vélo tout en passant par l’équivalent de notre « malle postale » qui permet d’acheminer vos bagages sur l’ensemble du parcours. Le site se veut le plus complet possible pour apporter à ceux qui le souhaitent un service clé en main pour des vacances sans tracas ni stress.

La Communauté de Madrid compte cinq sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont trois accessibles à vélo : le monastère de San Lorenzo de El Escorial, majestueux héritage de la Renaissance ; le centre historique d’Alcalá de Henares, berceau de Cervantes ; et le paysage culturel d’Aranjuez, havre d’élégance royale au bord du Tage.

Reliés par des pistes sécurisées ou des voies vertes, ces sites ne sont plus de simples points d’intérêt : ils deviennent les étapes naturelles d’un itinéraire à vélo qui mêle culture et contemplation. À chaque randonnée, l’histoire s’invite au voyage et défile sous vos yeux

Le vrai trésor de la région madrilène, c’est sa diversité topographique. En moins de 100 kilomètres, on passe des plaines fertiles du sud aux crêtes de granit de la Sierra Norte. Le Parc National de Guadarrama, la Hétraie de Montejo ou encore les berges du réservoir de San Juan sont autant de lieux d’évasion, facilement accessibles à vélo via CiclaMadrid.

Pour les amateurs de nature douce, les voies vertes — anciennes lignes ferroviaires réhabilitées — offrent plus de 70 km de trajets plats et sans voitures : idéale pour les familles ou les voyageurs en quête de tranquillité. Mention spéciale à la voie verte de Tajuña, qui traverse villages, vergers et paysages pastoraux. Nous avions d’ailleurs consacré l’an dernier un article sur cette voie verte.

Le vélo, c’est aussi le lien discret entre les hommes et leur terre. Et dans la région de Madrid, l’humain a laissé des traces profondes. Le réseau des Villas de Madrid relie sept villages au charme intact, chacun avec son identité : Chinchón et sa Plaza Mayor emblématique, Colmenar de Oreja et ses vins renommés, ou encore Buitrago del Lozoya et ses remparts médiévaux.

À vélo, ces villages deviennent des haltes savoureuses. On y déguste une gastronomie locale riche — vins, fromages, ragoûts traditionnels — et on y découvre un cyclotourisme rural qui valorise l’économie locale, loin des flux touristiques habituels.

Madrid mise résolument sur un tourisme durable et structuré. Les transports publics (trains, métro, bus) permettent d’accéder facilement aux points de départ des itinéraires, avec une politique d’accueil des vélos bien rodée. De nombreuses entreprises proposent des services spécialisés : location, transport de bagages, hébergements « bike-friendly » qui sont les équivalents de nos « accueils vélo », ou encore une assistance mécanique si besoin.

Le club de produits CiclaMadrid, fruit d’une collaboration entre acteurs publics et privés, soutient cette dynamique. Il garantit une offre homogène, qualitative et adaptée à tous les profils de cyclotouristes : sportifs aguerris, familles, voyageurs solitaires ou groupes d’amis.

Le cyclotourisme madrilène ne se limite pas à l’effort physique : il invite à l’exploration sensorielle. Dans la Sierra Oeste, la route des vins dévoile des cépages autochtones (grenache, albillo real) et des caves familiales ouvertes aux cyclistes. D’Aranjuez à San Martín de Valdeiglesias, chaque coup de pédale rapproche du terroir.

Et pour les voyageurs en quête de sens, le Camino de Santiago (chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle) traverse aussi la région. À vélo, on peut parcourir ses variantes madrilènes — chemins de Madrid et chemin Mendocino — et vivre une expérience intérieure au rythme du paysage.

Madrid n’est pas seulement une étape, c’est une invitation à voyager autrement. À rebours du tourisme de masse, elle propose un modèle respectueux, connecté à la terre et aux gens, soutenus par des infrastructures de qualité et une vision partagée du développement durable.

Le cyclotourisme, ici, devient un outil de transformation territoriale qui redessine une carte du voyage où la lenteur est synonyme de richesse.

Alors, prêt à enfourcher votre vélo pour découvrir l’autre visage de Madrid ?

Pour plus d’informations, visitez le site : www.visitmadrid.es

Université Cisneriana de Madrid