ULTRA RAID VTT 360 entre bocage et forêts
Août 1944, la bataille de Normandie touche à sa fin. Constatant que ses troupes sont cernées par l’ouest et par le nord, Hitler ordonne une contre-attaque et lance l’opération « Lüttich » . Malgré la destruction très rapidement de la moitié des tanks et nombre d’avions de la Lutwaffe par les alliés, il s’obstine… Une terrible bataille s’engage alors autour de Mortain. Un bataillon américain est encerclé autour de la côte 314. Le 12 août, Mortain, dévasté, est repris par les alliés au prix de milliers de morts. C’était l’enfer, le véritable…
80 ans plus tard, l’UR360 se devait de rendre hommage à ces héros. Mortain et la côte 314 seraient donc sur la trace des ultra riders ces 22 et 23 juin 2024…
Pour cette 4ème saison, ce serait donc cap tout à l’ouest de Domfront en direction de Mortain pour la première boucle de 90km puis cap nord-est vers les marais de Briouze pour la seconde. Cette seconde trace avec un peu moins de D+ qu’à l’accoutumée laissait augurer un taux de finishers plus élevé que lors des précédentes éditions…
Mais les organisateurs et les concurrents, en s’inscrivant 6 mois en amont, n’avaient pas imaginé que cet hiver et ce printemps s’étaient donnés comme consigne de recharger pleinement les nappes .. Et pas que..
Lors du briefing, ce vendredi 21 vers 20H, malgré des modifications de dernière minute, Jean-Louis, le Boss des parcours, promettait donc « l enfer » aux 300 aventuriers des 360 et 180 km… Évidemment tout relatif si l’on compare avec les contextes de 1944…
Pour rester pleinement dans l’ambiance, il était écrit que le départ, à 6h du matin ce samedi 22 juin, se ferait sous une pluie fine qui accompagnerait pendant quelques petites heures ceux qui avaient relevé le défi. Le soleil serait bien présent pour le reste du W.E mais les chemins avaient fait quelques réserves …
Dans ce contexte, les bases de vie, situées toutes les 30 km n’étaient pas un luxe pour recharger les batteries humaines et nettoyer, au minimum, les transmissions des machines. Malgré cela, le défi était particulièrement relevé… Même les plus aguerris à ce type de challenge se rendaient à l’évidence, boucler les 360 km en deçà des 24 heures était impossible, le faire en moins de 36, serait déjà pour nombre d’entre eux une grande victoire… Et s’il en fallait une preuve, au final seul 20 % des 150 inscrits sur cette distance auront eu le bonheur d’endosser le tee-shirt « finisher »… Chapeau bas à eux !
« Aventure titanesque cette année pour être finisher a nouveau». « Ce qui m’a marqué la plus, exception faite de la boue, c’est la sympathie de tous les bénévoles croisés aussi bien de jour que de nuit ». « Vous avez un terrain de jeu au top même si le corps a pris cher ». Organisation au top, parcours « D’ENFER », thalasso en cadeau, le Mont Saint-Michel en prime ». »Des ravitos copieux, avec du sucré, du salé, du camembert, des pâtes chaudes, etc…. Le fléchage absolument exceptionnel si bien que le GPS était devenu accessoire ». Ces quelques commentaires extraits des nombreux retours chaleureux pousseront-ils les organisateurs à programmer une cinquième saison en 2026, là est la question car, au fil des années, difficile de dire que les contraintes administratives s’allègent. La confusion entre « compétition » et « rando » entretenue, volontairement ou pas, par certains services pourrait en effet décourager nombre d’organisateurs. Les randos sont soumises à « déclaration » mais l’on glisse parfois vers les contraintes « d’autorisation » avec des retours parfois très, trop, tardifs de certaines administrations qui pourraient mettre en péril certaines trésoreries de clubs. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Il peut être permis de se poser la question…