Tour cyclotouriste 2023 – Une année exceptionnelle !

Comme son nom l’indique, le Tour cyclotouriste est une boucle de 2 850 km en vingt étapes, qui vous permet de découvrir la France ! Retour sur cet événement à travers le regard d’un participant.

Cette année le Tour cyclo fut exceptionnel à plusieurs titres, le premier par son dénivelé record. La trentaine de participants a ainsi gravi pas moins de 42 000 mètres de dénivelé positif, ce qui est plutôt exigeant pour les organismes.

La seconde raison, et pas des moindres, ce fut la dernière de Jacky Brosseau à la tête de ce tour. Une page se tourne, mais la relève est là, et donnera sûrement un nouvel élan à cette organisation.

Afin de résumer au mieux la vingtaine de jours passés sur les routes, Jacques Carpentier, l’un des participants, nous livre un résumé sous forme d’hommage à l’organisation et aux routes de France.

Le récit de Jacques


Les 31 cyclotouristes dont une femme, Josette, qui s’élancèrent guillerets avec en toile de fond la chanson d’Yves Montand pour une boucle de 2 850 km et 42 000 mètres de dénivelés savaient que le parcours serait exigeant, que plus de 30 cols plus ou moins connus seraient franchis et que le challenge serait de revenir trois semaines plus tard à Niort, ville de départ.
 
Après deux étapes, nous fûmes réduits à 29 cyclos, Peter se fracturant le bassin à Amboise en montant sur un trottoir et Michel souffrant de douleurs lombaires. Ce groupe, encadré par Jacky, Jean-Pierre et Eric était composé en majorité de retraités, moyenne d’âge 67 ans, les extrêmes 49 ans et 75 ans. Cela s’explique par la durée du circuit et également la date choisie.

Un tour ouvert à l’international


Ce tour se veut ouvert à l’international. Alors que dans l’édition précédente quatre Belges et deux Franco suisses étaient présents, cette année, c’est la ville belge de Grez-Doiceau qui a eu les honneurs puisque Dominique, déjà participant lors la précédente édition,  était le seul représentant non français. À noter la présence d’Armand, de l’île de la Réunion dont la bonne humeur a réjoui le groupe.
 

Le déroulement d’une étape


Réveil le matin vers 6 h 30. Petit-déjeuner. Chargement des valises par Eric. Départ en petits groupes. Le midi, restauration (buffet froid organisé par le comité départemental de cyclotourisme, innovation cette année.) C’est un moment convivial où les participants découvrent des histoires de vie permettant ainsi d’accentuer les solidarités. Le premier arrivé à l’hôtel (Mathieu, le plus jeune) attend Eric ou Jean-Pierre, ce dernier fournissant les boissons rafraîchies dans sa camionnette frigorifique. Récupération des bagages. Douche, lavage, séchage des habits. Arrosage d’anniversaires ou de naissance de petits-enfants. Dîner. 
 

L’accueil des comités départementaux


Confier l’organisation des repas du midi aux comités départementaux concernés a constitué une innovation appréciée par les participants ; il faudra dans l’avenir continuer cette délégation de service qui concrétise la délégation des pratiques.

L’usage de la technologie


Tous les cyclos avaient au moins un GPS avec le fichier GPX de l’étape. À noter que des désaccords peuvent s’exprimer quand la technologie tarde à donner l’indication du bon chemin à suivre. Alors l’humain prend le relai et c’est tant mieux ! On a pu quelquefois passer dans des routes caillouteuses déclenchant l’ire des participants à l’endroit des animateurs !
 

Climat et résilience


Cette loi, votée il y a peu au Parlement nous avons pu l’expérimenter. Si la première semaine nous avons pu rouler dans de bonnes conditions le matin, les après-midi furent caniculaires nous obligeant à fréquenter les cimetières ou solliciter des habitants ou bénéficier d’une camionnette de l’organisation.

Les organismes ont rapidement souffert de ces températures extrêmes entraînant la grogne de cyclistes fatigués par ces aléas climatiques. Si bien que quelques-uns d’entre nous ont préféré ignorer la Planche des Belles Filles.

La deuxième semaine, lors de l’étape Pontarlier-Morzine, ce fut un déluge de pluie jusqu’à Lausanne obligeant la majorité d’entre nous à rejoindre Thonon par bateau puis reprendre à vélo vers Morzine après un ravitaillement improvisé. Même déluge entre Albertville et Grenoble où nous nous rendîmes à vélo puis transport en car jusqu’à Briançon pour une journée de repos bien méritée. Nous avons ainsi occulté la montée du Galibier.

Des pannes, des peines et… de la joie


Comme dans toute manifestation cyclo, il y a des crevaisons, l’occasion de manifester sa solidarité avec les autres, des passages de vitesse défaillants obligeant les organisateurs à contacter un marchand de cycle le plus proche et emmener homme et machine dans une camionnette pour réparer au plus vite.
 
De la peine, il y a eu dans la montée des cols, chacun penché sur sa machine et faisant preuve de résilience pour vaincre la pesanteur dans les pentes les plus raides. Marc, cyclotouriste nantais, avant un départ, se déboîte la hanche.
 
De la joie avec le franchissement des cols (La Lombarde, col d’Agnel) et la rencontre de marmottes contemplant avec étonnement notre passage.
 

Des territoires et des terroirs


De l’avis des participants, les étapes étaient pour certaines un peu longues ne permettant pas des pauses suffisantes pour des échanges entre participants. Nous n’oublierons pas cependant, la traversée de la Bourgogne et les côteaux de Nuits Saint Georges, la traversée du lac Léman, notre excursion en Italie avec l’Izoard, la Lombarde, la Bonette, la Lozère, l’Aubrac, Rocamadour, l’accueil du maire à Ribérac. Et puis quelques bons repas, notamment, l’aligot à Laguiole !

L’avenir du Tour Cyclo ?


Une nouvelle équipe devrait se mettre en place pour continuer cette belle aventure. Des propositions seront faites pour assurer la continuité de ce TCI dans un format à proposer. La présence d’hommes et de femmes devrait être plus paritaire ! Et permettre à de plus jeunes de participer à cette belle aventure.
 

Une aventure humaine avec Jacky


Que d’émotions à l’arrivée à Niort où tous les participants émus se donnèrent l’accolade, réalisant ainsi un parcours où chacun a donné le meilleur de lui-même. La récompense, toute symbolique, fut un diplôme attestant leur participation et signé par la présidente de la Fédération française de cyclotourisme et Jacky Brosseau.
 
C’était la troisième fois que Jacky Brosseau organisait ce Tour Cyclo avec une incursion cette année en Suisse et en Italie. Mais c’est la dernière car Jacky a fait la promesse à son épouse, Danielle, qu’il allait désormais vivre avec elle une nouvelle aventure à Couture-d’Argenson. Jacky est aussi l’organisateur de la Vel’Europe et en 2024, un groupe de cyclos rejoindra Paris depuis Athènes pour célébrer les Jeux olympiques.

Jan Patočka, philosophe tchécoslovaque, persécuté par les Nazis, affirmait qu’il fallait prendre soin de l’Europe car prendre soin de l’Europe c’est prendre soin des autres. C’est ce que tu as réalisé, Jacky, au sein de la  Fédération française de cyclotourisme.

Au nom de tous les participants du TCI, je vous souhaite un avenir radieux. Au nom de tous les participants, merci à Jean-Pierre et Eric qui ont assuré avec efficacité leur mission.

 

Texte : Jacques Carpentier pour l’ensemble des participants – Photos : Jacques Carpentier et André Lacombe
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Un commentaire

  • Dechambenoit says:

    Très content de vous avoir accompagné sur les routes de haute Saône et des mille étangs avec cyclosport Vesoul mon seul regret c’est le repas proposé par le codep 70. longue vie au tour
    Gérard dechambenoit président Cyclosport Vesoul

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