L’usage du vélo en France – Des progrès timides mais encourageants
Réalisée auprès de 12 582 répondants, cette étude met en lumière des tendances et des comportements qui méritent d’être explorés, notamment en ce qui concerne l’équipement, la sécurité et le cyclotourisme.
Un parc de vélos encore timide
En moyenne, les foyers français possèdent 1,28 vélo, soit environ 0,46 vélo par personne. Ce chiffre, bien qu’encourageant, montre qu’il reste une marge de progression pour que chaque individu puisse disposer de son propre vélo. En détaillant ce parc, on observe trois grandes catégories :
- Vélos musculaires : 0,82 vélo par foyer.
- Vélos enfants (jusqu’à 11 ans) : 0,33 vélo par foyer.
- VAE (vélos à assistance électrique) : 0,13 vélo par foyer.
Ces données montrent un intérêt croissant pour les VAE, qui représentent une part encore modeste mais en progression. L’essor de ces vélos pourrait jouer un rôle clé dans la démocratisation du cyclisme au quotidien, notamment pour les trajets domicile-travail ou les loisirs.
Sécurité à vélo : des comportements contrastés
L’enquête révèle des comportements variés en matière de sécurité. Si 84 % des cyclistes déclarent respecter toujours ou presque les feux tricolores, ce chiffre contraste avec la réalité observée sur le terrain.
D’autres pratiques à risque sont également relevées :
- Usage du téléphone au guidon : 7 % des cyclistes l’utilisent parfois.
- Port de casque audio ou d’oreillettes : 16 % en font parfois usage.
- Gilet de haute visibilité : 24 % le portent toujours ou souvent de jour (35 % la nuit parmi les cyclistes concernés), mais 59 % ne le portent jamais (9 % jamais la nuit).
Ces chiffres montrent qu’il reste du travail à faire pour sensibiliser les cyclistes à l’importance de la sécurité, notamment en ce qui concerne le port du casque et des équipements de visibilité.
Le cyclotourisme : une pratique encore peu développée
Seuls 35 % des cyclistes interrogés ont pratiqué la randonnée à vélo (d’une durée de deux heures à deux jours) au cours des deux dernières années. Ce chiffre peut sembler faible au regard des nombreuses possibilités offertes par le territoire français, avec ses pistes cyclables et ses chemins de traverse.
Conclusion : des avancées timides, mais prometteuses
Cette enquête montre que le développement du vélo en France progresse lentement mais sûrement. Si les chiffres ne révèlent pas de bouleversements majeurs, ils témoignent d’une évolution positive. Le parc de vélos s’étoffe peu à peu, les comportements en matière de sécurité évoluent, et le cyclotourisme, bien qu’encore peu pratiqué, offre un potentiel immense.
En somme, le vélo continue de gagner du terrain en France, et chaque petite avancée compte. Reste à encourager ces dynamiques, notamment par des infrastructures adaptées, des campagnes de sensibilisation et une valorisation des pratiques cyclistes sous toutes leurs formes.