L’usage du vélo en France – Des progrès timides mais encourageants

L’enquête nationale sur l’usage du vélo, menée en 2024 par la Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités, en collaboration avec la Délégation à la sécurité routière, dresse un état des lieux intéressant des habitudes cyclistes en France.

Réalisée auprès de 12 582 répondants, cette étude met en lumière des tendances et des comportements qui méritent d’être explorés, notamment en ce qui concerne l’équipement, la sécurité et le cyclotourisme.

Un parc de vélos encore timide


En moyenne, les foyers français possèdent 1,28 vélo, soit environ 0,46 vélo par personne. Ce chiffre, bien qu’encourageant, montre qu’il reste une marge de progression pour que chaque individu puisse disposer de son propre vélo. En détaillant ce parc, on observe trois grandes catégories :
  • Vélos musculaires : 0,82 vélo par foyer.
  • Vélos enfants (jusqu’à 11 ans) : 0,33 vélo par foyer.
  • VAE (vélos à assistance électrique) : 0,13 vélo par foyer.

Ces données montrent un intérêt croissant pour les VAE, qui représentent une part encore modeste mais en progression. L’essor de ces vélos pourrait jouer un rôle clé dans la démocratisation du cyclisme au quotidien, notamment pour les trajets domicile-travail ou les loisirs.

Sécurité à vélo : des comportements contrastés


L’enquête révèle des comportements variés en matière de sécurité. Si 84 % des cyclistes déclarent respecter toujours ou presque les feux tricolores, ce chiffre contraste avec la réalité observée sur le terrain.
 
Par ailleurs, le port du casque reste inégal selon les zones : il est moins fréquent en milieu rural et dans les petites et moyennes villes (39 % à 40 % ne le portent jamais), tandis qu’il est plus répandu dans les centres urbains (22 % à 28 % ne le portent jamais).

D’autres pratiques à risque sont également relevées :

  • Usage du téléphone au guidon : 7 % des cyclistes l’utilisent parfois.
  • Port de casque audio ou d’oreillettes : 16 % en font parfois usage.
  • Gilet de haute visibilité : 24 % le portent toujours ou souvent de jour (35 % la nuit parmi les cyclistes concernés), mais 59 % ne le portent jamais (9 % jamais la nuit).

Ces chiffres montrent qu’il reste du travail à faire pour sensibiliser les cyclistes à l’importance de la sécurité, notamment en ce qui concerne le port du casque et des équipements de visibilité.

Le cyclotourisme : une pratique encore peu développée


Seuls 35 % des cyclistes interrogés ont pratiqué la randonnée à vélo (d’une durée de deux heures à deux jours) au cours des deux dernières années. Ce chiffre peut sembler faible au regard des nombreuses possibilités offertes par le territoire français, avec ses pistes cyclables et ses chemins de traverse.
 
Pourtant, le cyclotourisme représente une opportunité unique de s’évader, de découvrir des paysages et de vivre des aventures, le tout sans nécessiter un équipement sophistiqué. Un simple vélo peut suffire pour s’élancer sur les routes et profiter pleinement de cette activité.
 

Conclusion : des avancées timides, mais prometteuses


Cette enquête montre que le développement du vélo en France progresse lentement mais sûrement. Si les chiffres ne révèlent pas de bouleversements majeurs, ils témoignent d’une évolution positive. Le parc de vélos s’étoffe peu à peu, les comportements en matière de sécurité évoluent, et le cyclotourisme, bien qu’encore peu pratiqué, offre un potentiel immense.

En somme, le vélo continue de gagner du terrain en France, et chaque petite avancée compte. Reste à encourager ces dynamiques, notamment par des infrastructures adaptées, des campagnes de sensibilisation et une valorisation des pratiques cyclistes sous toutes leurs formes.

Texte : Jean-Pierre Giorgi – Photo : Jean-Luc Armand
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