Le président du comité départemental de cyclotourisme de la Réunion porteur de la flamme olympique
Depuis sont arrivée à Marseille à bord du Belem, et durant près de trois mois (du 8 mai au 26 juillet 2024), ils seront au total 10 000 porteurs de la flamme olympique qui iront à la rencontre des Français dans plus de 400 villes y compris sur cinq territoires ultra-marins (la Guyane, La Réunion, la Polynésie française, la Guadeloupe et la Martinique) avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques.
Les porteurs de la flamme représentent la diversité de la société : des femmes et des hommes, des personnalités et figures locales, tout comme des inconnus sélectionnés parmi le grand public, des personnes en situation de handicap…
Le parcours sportifs et la contribution de monsieur « vélo »
Nous avons donné la parole à Daniel-Omer Hoarau qui est encore sur son petit nuage pour qu’il nous parle de son histoire avec la flamme olympique.
Son « CV » sportif
- En minime deux ans champion d’escrime en fleuret ;
- En junior, UNSS et civil, trois ans champion de la Réunion 100 m, 200 m , 4 x 100 m, 4 x 200 m ;
- En master et super master vice-champion de la Réunion de VTT descente ;
- 18 pays à vélo sur 4 continents ;
- 15 cap Town cylo tour en Afrique du Sud.
Le 24 juin 2023, je réceptionne ma candidature, pour un tirage au sort au niveau local « Réunion ». Le 21 juillet, je suis informé que ma candidature a été tirée au sort. Je dois fournir une petite vidéo de 90 secondes, pour la valoriser. Enfin, une semaine plus tard, ma candidature est définitivement acceptée : je vais porter la flamme olympique.
Le 14 mai 2024, j’ai la notification de la ville, le lieu et la date de rendez-vous, je serais le porteur numéro 74. Je communique cette nouvelle à tous mes amis. Et coup de chance je suis invité à la principale radio locale Réunion 1ère, pour parler de la flamme. Je passe un petit papier au journaliste radio, sur ma participation. Et là tout de suite, il annonce ma participation en direct à la radio, le lieu et l’heure ! À la fin de l’émission, bis repetita, donc les 62 000 auditeurs réunionnais sont au courant.
La journée ne démarre pas forcément bien…
Le 12 juin, le temps étant menaçant, je décide de partir en voiture, au lieu de dix minutes à vélo. Funeste erreur, toute la ville est bouclée entraînant des embouteillages monstres, je me gare assez loin et enchaîne avec quinze minutes de marche.
L’essentiel est que je suis sur place au rendez-vous au Stade Saint-Michel avant l’heure et endosse la superbe tenue blanche immaculée frappée « JO 2024 ». On nous briefe sur ce qu’il faut faire. S’enchaînent les photos avec la flamme, avec les uns et autres.
Le premier porteur descend du car à 16 h 40 sous une pluie d’encouragement des dix-sept porteurs présents dans le car.
À 17 h 45, je descends à mon tour du car, toujours avec des encouragements enflammés des treize porteuses et de Daniel Narcisse, seul homme restant dans le bus. Je suis accueilli par plein d’amis, la famille, des cyclos de mon club vélo. Quelle joie, je ne sais plus où donner de la tête. Tout le monde veut sa photo avec la flamme, même de gens que je ne connais pas.
Je prends le coin de la rue avec la flamme et m’engage dans la rue de la Victoire, la bien nommée pour cette occasion. Et la foule de chaque côté de la rue. Je suis transit par tout ce monde, grosse émotion. La vue de la rue de la Victoire rectiligne est montante, et j’ai une vue sur les 600 m de cette rue, remplie de monde. Très impressionnant. On est en avance detrois minutes, je peux prendre mon temps, marcher lentement et je savoure l’instant présent.
Après 150 m de marche tranquille, je quitte la rue pour pénétrer dans la place de Préfecture, lieu mythique et symbolique de l’ancienne colonie. J’apprécie le symbole de cette place. Je passe la flamme dans un scénario non prévu, puisqu’elle repart par l’allée vers la rue de la Victoire, un peu de flottement, qu’importe la flamme repart, avec une relayeuse.
De retour dans le car, je gratifie les relayeurs et relayeuses d’un rageur : « Allumer le feu » de notre Johnny Halliday national. Après cette grosse émotion, il m’a fallu deux jours pour redescendre sur terre. Finalement pour le commentateur TV, je suis « Monsieur Vélo de la Réunion » malgré mon passé sportif. Mais ce nouveau sobriquet me convient car je suis fier de porter les couleurs de la Fédération française de cyclotourisme.