Le Dodecaudax du Solstice en Touraine
Connaissez-vous le Dodecaudax ?
Le Dodécaudax consiste à réaliser une randonnée d’au minimum 200 kilomètres chaque mois pendant douze mois consécutifs.
Pour être précis, Jean-Pierre Mary n’organise pas de véritable rendez-vous chaque mois, mais seulement en hiver quand il est plus difficile de se motiver. C’est pourquoi depuis plusieurs années avec son équipe de bénévoles, il propose avec sa femme des rendez-vous thématiques qui ont lieu entre novembre et le mois de mars.
Après un départ à 21 h, les participants roulent de nuit jusqu’à 1 h du matin et un repas chaud leur est proposé. Comme nous le verrons dans l’interview ci-dessous, le repas est immuable. Celui-ci est servi dans une salle de réceptions troglodyte au fond du jardin de la famille à Vendôme. Sur le matin, tous les cyclistes sont attendus vers 7-8 h du matin pour un petit-déjeuner convivial.
Point important, les participants doivent être solidaires des uns des autres !
Le parcours et les infos
Départ – lieu et jour
Centre municipal des sports. 37 rue Galpin Thiou 37000 Tours
Vendredi 16 décembre 2022 à 21 h
Parcours
200 km et 600 m de dénivelé positif.
Tours > Marçon > Vendôme > Landes-le-Gaulois > Onzain > Tours
Tarifs et inscriptions
30 € ( repas de nuit et petit-déjeuner inclus) à régler lors du repas par chèque si possible.
Pour faciliter l’organisation de cette randonnée, veillez à vous inscrire avant le 10 décembre.
La randonnée est limitée à 50 participants
Renseignements
Mail : jpmary@gmx.fr
Plus d’informations sur http://lerandonneurvendomois.blogspot.com/p/le-dodecaudax.html
Rencontre avec Jean-Pierre Mary, organisateur du Dodecaudax du Solstice
Vous allez organiser cette année, la dixième édition du Dodecaudax du Solstice. Comment est née l’idée d’une randonnée de nuit ?
À l’automne 2012, un des participants du forum « Super randonneur », évoque le RRtY (Randonneurs Round the year) des Anglais. Un jeu qui consiste à cycler une rando de 200 km chaque mois de l’année. Nous évoquons alors les conditions climatiques : le froid, la pluie et la nuit qui pourraient rebuter plus d’un cycliste pendant la période hivernale.
Alors comme un défi contre les aléas climatiques, j’ai proposé l’organisation d’une randonnée de 200 km en hiver pendant une des nuits les plus longues (proche du solstice d’hiver). Finalement, huit participants lors de la première édition le 21 décembre 2012. Les éditions suivantes ont vu une participation variant entre 25 et 42. Aujourd’hui , nous sommes « copiés » en Espagne, Italie…
Votre randonnée a une particularité, le repas du soir est servi dans une cave troglodyte au fond de votre jardin. Vous l’avez nommée « l’Auberge du Solstice ». Est-ce le reste du temps une véritable auberge ?
Nous (ma femme et moi) avons la chance de vivre le long d’un coteau truffé de caves troglodytes. La nôtre avait été aménagée par un précédent propriétaire en salle de danse dans les années 1970-1980. Bien qu’un peu fraîche (12°C), nous disposons ainsi d’une salle de réception ouverte une fois l’année pour proposer le repas de nuit vers 1 h du matin. La composition du repas est immuable : soupe de potimarron préparée par Pascale, un plat de crudités, gratin dauphinois, fromage et tarte aux pommes.
Votre événement est limité à 50 personnes, c’est important pour vous de garder ce format « familial » ?
Le maître mot de cette randonnée c’est : convivialité. Bien sûr lors du repas qui permet à chacun de faire connaissance mais aussi sur le vélo où les plus costauds doivent se mettre au service des plus faibles. Ici pas de place pour l’ego de chacun : c’est le groupe qui compte.
À l’arrivée à Tours, nous prenons un petit-déjeuner tous ensemble. Au petit matin, quand je vois toutes ces mines aux yeux fatigués pleins de joie, je me dis « mission réussie ». Pour que cela perdure, il faut limiter le nombre de participants.
Comment avez-vous vu évoluer la longue distance en France, vous qui avez l’occasion de parcourir l’Europe ?
Dans les années 1980, l’âge moyen des cyclotouristes français était beaucoup plus bas. Les Diagonales de France étaient à leur apogée. Puis petit à petit, le nombre de cyclo-randonneurs a diminué (sauf les années du Paris-Brest-Paris).
Actuellement, il semble y avoir un nouvel engouement pour la longue distance que ce soit sur des brevets, courses d’ultra mais aussi sur des voyages itinérants.
Les adeptes du bikepacking ont exactement les mêmes valeurs morales que les « saccochards » des années 70.
Par contre, les randonneurs français sont assez frileux pour poser leurs roues à l’étranger alors qu’historiquement la France est le berceau de la longue distance avec le Paris-Brest-Paris.
L’enjeu de demain est de réunir petit à petit les différentes pratiques de la longue distance. Il nous faut donner de l’attrait sportif et culturel à nos organisations tout en comprenant la volonté d’indépendance des nouveaux adeptes qui dans un premier temps refusent de s’encarter dans un club. Le voyage à vélo doit faire rêver !