Handicap invisible – Se reconstruire à vélo

Pour Nelly Barbier porteuse d’un handicap invisible suite à un grave accident à moto, le temps de la reconstruction passera par le vélo.

Parfois la vie est injuste, en un claquement de doigts elle vous ôte ce que vous avez de plus cher : la vie ou la santé. Nelly en a fait les frais en cette année 2005 lors d’un grave accident de moto. Désormais, c’est grâce au vélo qu’elle tente de se reconstruire et d’aller de l’avant.

Pour cela et avec l’aide de son club Vélocio du Pilat elle débute une grande campagne de sensibilisation pour faire connaître le handicap invisible.

Rencontre avec Nelly Barbier


J’ai eu  un très grave accident de moto (dont je n’étais pas responsable) en 2005 qui m’a valu de  sérieuses blessures à une jambe et à un bras ainsi qu’un traumatisme crânien avec perte de connaissance.
 
Suite à une longue période de rééducation de plusieurs années, bien que deux chirurgiens m’aient affirmé qu’il n’y avait pas d’opération possible, j’ai pu reprendre en partie l’usage de mes deux membres.  Par ailleurs des troubles cognitifs sont vite apparus avec de forts maux de tête et une fatigue intense. Ces troubles se traduisaient par une perte de l’orientation et de la concentration si bien que je n’étais plus capable d’entreprendre une démarche administrative quelconque.
 
Vu que d’une part j’étais très vulnérable, on a profité de cette situation pour m’arnaquer dans le domaine juridique, médical ou artisanal et d’autre part les personnes de mon entourage ne me comprenaient pas allant même jusqu’à me traiter de folle, de vieillesse prématurée voire d’Alzheimer.

C’est seulement en 2016 qu’un médecin, à ma demande, a bien voulu m’obtenir une consultation chez un neurologue qui a finalement diagnostiqué un « handicap invisible » alors que d’autres praticiens ont pendant longtemps plutôt soupçonné une forme de dépression.

Quel est le but du projet ?


Il s’agit de faire connaître cette pathologie méconnue aux personnes dans la même situation que moi, aux familles et au grand public par différents moyens :

  • Créer une section « Connaître le handicap invisible au sein de l’association AFTC de Besançon (Association des familles de traumatisés crâniens et cérébraux lésés), association qui est partante pour nous aider et nous soutenir. 
  • Parcourir la France à vélo pour sensibiliser et faire connaître ce handicap. 
  • Faire des manifestations et conférences avec des personnes du métier. 
  • Prouver que le sport aide beaucoup à se reconstruire. 

Quels sont les moyens prévus et espérés ?

  • Création de capsules vidéo. 
  • Soutien d’un groupe de praticiens issus du Centre de rééducation de Salins-les-Bains (39). 
  • Regroupement de personnes volontaires. 
  • Sollicitation de différentes institutions (banques, assurances, conseil départementaux ou régionaux, ARS, etc.) dans le but d’obtenir des fonds. 
  • Dons de particuliers. 
  • Lycées. 

Le 6 mai, première action face au public


Dans le cadre de la manifestation organisée par la Team bancales à Champagnole (39) nous présenterons notre premier stand concernant le handicap invisible.

Concernant notre stand il y aura :

  • Les élèves du lycée Paul-Émile Victor de Champagnole qui vont faire des flash mob et des scénettes sur le handicap invisible tout en faisant participer le public.
  • L’association « O Doux Gem » de Pontarlier représentant les traumatisés crâniens qui vont aussi faire des scénettes pour sensibiliser le public. 
  • Nous serons identifiés sur le stand par un emblème représentant un nœud papillon jaune et vert agrafé par exemple à nos vêtements.

Notre action ira bien au-delà du 6 mai puisque nous prévoyons de faire début septembre un périple en tandem dans la région et les régions avoisinantes (en principe de Champagnole à Saint-Étienne) pour sensibiliser la population au  handicap invisible.

Aller plus loin et en savoir plus


Pour en savoir plus sur le « handicap invisible » : https://www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr/media/65607/download?inline

Vous souhaitez soutenir ou contacter Nelly Barbier, vous pouvez le faire par mail : n.lesionsinvisibles@gmail.com

 
Texte : Jean-Pierre Giorgi – Photos : Nelly Barbier
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