En Aveyron- des Causses en Aubrac

En pleine période des fêtes de la transhumance, l’envie nous a pris de pédaler en Aveyron, sur les Causses et les immensités du plateau d’Aubrac.

D’Espalion à Saint-Chély-d’Aubrac, sur les deux rives du Lot, trois journées, trois balades plutôt sportives mais un réel plaisir pour les yeux. Le soir, nous apprécierons encore plus la cuisine traditionnelle aveyronnaise. Le réseau routier est de qualité, les routes plutôt tranquilles, la table accueillante et les tarifs raisonnables.

La voie de Conques d’Espalion à Grand-Vabre

Parcours : https://www.tourisme-aveyron.com/fr/voir-faire/sport-nature/vallee-du-lot-velo-v86/voie-conques-v86 

Première balade en guise d’échauffement sur la voie de Conques, V86, une variante de la Vallée du Lot à vélo en Aveyron. Nous partons rive gauche du Lot que nous longeons d’Espalion à Estaing avant de rejoindre Bozouls, prenant ainsi quelques libertés par rapport à l’itinéraire proposé sur le site de Tourisme Aveyron qui emprunte la piste Espalion-Bozouls tracée sur l’ancienne voie ferrée, au revêtement « incertain ». Le village de Bozouls, construit tout autour du « trou », domine le canyon face à l’éperon autour duquel s’enroule la rivière du Dourdou (400 m de diamètre, 100 m de profondeur).

L’église Sainte-Fauste de Bozouls qui domine le cours du Dourdou.

Le parcours parfaitement balisé nous fait descendre au fond du trou, franchir le Dourdou et remonter. Ce sera la dernière grosse côte de la journée. Ensuite c’est le Causse qui ondule à peine et la plongée vers le village de Rodelle perché sur une étroite crête, 100 à 150 mètres au-dessus de la rivière que nous retrouvons au bas de la descente.

Désormais nous ne quitterons plus la vallée. Nous passons Villecomtal aux maisons de grès rouge avant un arrêt déjeuner à Nauviale dans le vallon de Marcillac.

Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle


Conques n’est plus très loin, mais il faudra changer de braquet pour grimper dans le village, bien caché, au milieu d’une végétation abondante. Il faudra ensuite prendre son temps et déambuler dans les ruelles pavées, admirer les maisons à colombages et aux toits de lauzes et bien entendu l’abbatiale, étape très importante du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
 
Arrivée à Grand-Vabre, terme de notre balade au confluent du Lot et du Dourdou. Au bilan : patrimoine géologique, naturel, historique, architectural et très peu de circulation.
 

Circuit de Saint-Geniez-d’Olt et d’Aubrac

Parcours : https://veloenfrance.fr/circuit/180438  / à partir de Saint-Geniez : https://www.tourisme-aveyron.com/fr/diffusio/itineraires-touristiques/circuit-dans-la-vallee-du-lot-st-geniez-d-olt-et-d-aubrac_TFO297081446934

La boucle d’aujourd’hui sera plus sportive. Nous quitterons rapidement les rives du Lot, Olt autrefois, pour grimper sur l’Aubrac et le parcourir avant le retour dans la vallée. On grimpe, on descend, on regrimpe, on redescend et on en ressort serein. La magie de l’Aubrac ! La boucle de 57 km est réputée difficile avec ses 1 102 m de dénivelé.

Dès la sortie de Saint-Geniez-d’Olt, la route grimpe. De belles perspectives depuis cette route bordée de platanes, de châtaigniers… De loin en loin, de grosses fermes aux toits couverts de lauzes… Retour dans la vallée à l’approche de Saint-Laurent-d’Olt qui apparaît sur les hauteurs dans un méandre de la rivière. Un pont, et nous voici en Lozère. La D56 attaque la longue montée qui, par Saint-Pierre-de-Nogaret puis Trélans, va se hisser à plus de 1 100 m sur le plateau de l’Aubrac. Retour en Aveyron.

 

L’Aubrac, un monde à part


Évoquer l’Aubrac, c’est se retrouver à plus de 1 000 m d’altitude, au milieu de  larges étendues de pâturages nus où s’épanouissent des milliers de fleurs, ce sont ses vaches aux belles cornes en forme de lyre. C’est penser aux  pèlerins qui l’arpentent depuis des siècles. L’Aubrac est un monde à part, un monde qui peut être rude mais si magique pour peu que l’on se laisse conquérir. J’ai rarement trouvé ça ailleurs.
 

La statue des Marmots sur le pont de Saint-Geniez-d’Olt.

À vélo, cela donne des ruisseaux à franchir au fond d’une vallée profonde, des petites descentes, un pont sur un petit ruisseau et ça remonte gentiment et on recommence… Au col de Verlac (1 063 m), fini les côtes, près de dix kilomètres de descente bien ombragée nous récompensent des efforts faits et nous ramènent à Saint-Geniez-d’Olt dont il ne faut pas manquer la visite.

De profondes vallées

Un aligot saucisse pour finir la journée ?

Nouvelle boucle difficile malgré son faible kilométrage (69 km). En gros, on quitte la vallée du Lot (340 m) pour rejoindre le plateau d’Aubrac à plus de 1200m, après avoir franchi de profonds vallons. Et on redescend en fin de sortie.  

Dès le départ de Saint-Côme-d’Olt, nous comprenons que la journée ne sera pas facile mais que nos efforts seront récompensés. Une longue montée irrégulière nous conduit à Castelnau-de-Mandailles. Seul le grondement d’un torrent trouble le silence. Et la montée se poursuit sur une toute petite route ombragée et pentue.

À plus de 900 mètres d’altitude, nous sortons au grand soleil. Ça y est, nous sommes sur l’Aubrac. Petit changement dans le décor, des murets de pierre sèche et des frênes entretenus en arbres têtards bordent les parcelles fleuries de narcisses, d’asphodèles, de genêts… Un plaisir de rouler dans une telle nature. 

Le village de Prades-d’Aubrac s’abrite au flanc de la montagne La montée sur l’Aubrac.

Le village de Prades d’Aubrac s’adosse au coteau pour profiter du soleil et de l’abri. Saint-Chély-d’Aubrac, un village à plus de 800 m d’altitude accueille plus de marcheurs et de pèlerins que de cyclistes, déjà nombreux malgré tout !

La récompense


Elle arrive après La Bastide-d’Aubrac sous la forme d’une belle descente sur une petite route qui ressemble fort à celle de ce matin, mais en descente. En prime, un large panorama sur la vallée du Lot et Espalion que domine le château de Calmont.
 
Comme hier, nous finissons la balade dans le bourg médiéval de Saint-Côme-d’Olt et son église au magnifique clocher flammé – ou tors.

Du vert à perte de vue.

Et ce soir, en guise de seconde récompense, nous aurons le choix entre truffade, farcous, viande Aubrac, fromage, fouace… 

Les murets de pierre sèche et les frênes entretenus en arbres têtards.

 

Texte et photos : Georges Golse
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