Congrès international de cyclotourisme – La Navarre à vélo

Trois jours : deux à pédaler et un à partager, tel était le programme de cette rencontre internationale à laquelle la Fédération française de cyclotourisme a été invitée. Destiné à la presse spécialisée, aux agences de voyages, aux marketeurs, aux responsables politiques du tourisme de Navarre, ce congrès a permis, en particulier, de partager la demande des cyclotouristes français.

Les 15, 16 et 17 avril, nous nous sommes retrouvés à Pampelune, seule fédération de cyclotourisme, parmi des participants venus de nombreux pays d’Europe afin d’échanger et de découvrir, à vélo, certains des endroits les plus surprenants de la Navarre, berceau de grands cyclistes parmi lesquels les frères Indurain, Miguel et Prudencio (présent au congrès).

Rencontre professionnelle


La journée du 17 avril était consacrée au congrès proprement dit qui avait pour ambition de réunir différents experts du secteur pour apprendre d’eux comment générer des ressources autour du secteur du cyclotourisme et découvrir des expériences originales à l’intérieur et à l’extérieur des frontières.

Plusieurs tables rondes ont réuni des spécialistes autour de divers sujets comme : les points forts de la Navarre, le cyclotourisme au féminin et la question, que veut le public acheteur d’expériences cyclotouristiques ?  

Pour notre part, nous avons présenté les attentes des cyclotouristes français tout en soulignant le respect que les automobilistes espagnols ont envers les cyclistes. Un bon point apprécié par les responsables politiques et les professionnels présents.

Également, nous avons pu présenter les motivations qui poussent les cyclotouristes français à venir découvrir et pédaler en Espagne. Les deux journées découvertes nous ont permis d’avoir un avant-goût des richesses de la région et donné l’envie de retourner en Navarre.

Nord de la Navarre, Sud de la Navarre


Deux régions particulièrement contrastées : paysages, culture, climat mais une grande richesse à découvrir.
 

Voie verte de la Bidasoa

La journée dans le nord nous a fait voyager le long de la Voie verte de la Bidasoa (Bidassoa en français) depuis Sunbilla à Lesaka à travers les montagnes, un tronçon de l’EuroVelo 1, « Atlantic Coast Road » ( Vélodyssée pour sa partie française), qui démarre au Cap Nord et se développe sur 1 1150 kilomètres.

Ici, tout est vert, le paysage alentours, la Voie verte et les arbres sous lesquels elle se faufile le long du fleuve côtier. L’ancienne voie ferrée du train Txikito est ainsi reconvertie entre les hêtres, les chênes, de village en village où la culture basque est bien vivante. Le village d’Etxalar est particulièrement typique avec ses hautes maisons, son église massive perchée tout en haut qui abrite un retable baroque éclatant…

Les maisons les plus imposantes sont les maisons construites par los indianos, les émigrés qui, fortune faite aux Amériques, sont retournés dans leur village. Plus loin, il faut quitter la voie verte pour rejoindre Lesaka que traverse un ruisseau sur les bords duquel, le jour de la Saint Firmin, les groupes dansent sur l’étroit trottoir qui le borde de chaque côté.

Le village conserve la tour Minddurenea, le plus ancien monument de la ville et de très nombreuses maisons à colombages et balcons peints aux couleurs traditionnelles du Pays basque. L’église dédiée à Saint Martin de Tours a été construite du XVIe au XVIIIe siècle et possède un retable de style rococo du XVIIIe siècle. L’office de tourisme abrite un musée du fer qui regroupe les sculptures d’un artiste forgeron local.   

Sud de la Navarre, les Bardenas Reales

Direction la Navarre du sud, direction Arguedas, porte des Bardenas Reales, El Desierto, le dernier désert d’Europe, paradis du VTT, du gravel ou de la marche.

Il s’agit d’un Parc naturel, reconnu « Réserve de la Biosphère par l’Unesco, ce qui implique quelques règles à respecter pour protéger cet écosystème très fragile. De nombreuses routes et chemins permettent de découvrir cet environnement si particulier, de quoi s’amuser sur son VTT ou gravel.

 
À cette saison, il reste de la verdure, de l’eau dans les ruisseaux qui se franchissent à gué, on rencontre l’esparto, cette plante d’origine méditerranéenne de la famille des graminées dont les fibres rigides servent à faire les espadrilles ; en périphérie on trouve des champs cultivés par des paysans dont les familles ont, depuis des siècles, le droit de les cultiver ; la terre ne leur appartient pas !
Comme tous les visiteurs nous n’avons pas manqué la photo au pied du Castildetierra, cette majestueuse Cheminée de Fée, emblème du parc.

La journée se termine à Olite, vieille ville médiévale connue pour son château, le Palacio Real. Un véritable palais majestueux, un rien extravagant ! La visite se fait en grimpant, descendant les escaliers des nombreuses tours, en traversant de grandes pièces à la décoration abondante, en parcourant des galeries qui donnent sur des jardins…  La forteresse du XIIIe siècle a été enrichie au XVe siècle par le roi Charles III « le Noble », qui avait invité les maîtres-artisans responsables de l’œuvre de voyager avec lui en France et en Castille pour contempler les plus beaux palais de l’époque.

Jouxtant le château, s’élève l’église de Santa María la Real, exemple du gothique en Navarre à la façade qui porte encore des traces de la polychromie originale.

Nous en aurions presque oublié Pampelune ! La capitale de la Navarre mérite mieux qu’une traversée rapide sur le camino de Santiago ou une course effrénée devant les taureaux le jour de la Saint-Firmin dans les rue qui conduisent aux arènes. À voir : la cathédrale, les jardins des fortifications, l’église San Lorenzo, le parc Taconera… 

La Plaza del Castillo à Pampelune.

Et si nous passions à table ?


En ce mois d’avril, la saison des asperges et des artichauts bat son plein en Navarre ; la seiche, sepia à la plancha, les fines costillos de cordero a la plancha nous ont régalé, sans oublier les tortillas aux pommes de terre, oignon… Nous n’oublierons pas les piquillos farcis, le fromage Idiazabal un fromage local élaboré avec du lait de brebis cru des races latxa et carranzana, les haricots pocha –haricots blancs de Navarre froids –, la txistorra, une charcuterie espagnole crue de couleur rouge, originaire du Pays basque…

Et si nous parlions œnologie ? Les vins de Navarre puissants et aromatiques, au degré alcoolique respectable ont accompagné ces plats avec bonheur. Rouges ou blancs, rosés à Olite, les vins de Navarre nous ont séduits.

Des adresses ?

Location de vélos et activités au Pays basque : Fago à Urdax (64) : www.fagoa.eus

Location de vélos électriques, hébergements, activités… : www.iratiactive.com

Hébergements :

Texte et photos : Georges Golse
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