Olivia dans le désert du Kalahari

 
Olivia continue son périple dans le désert du Namibe en compagnie de son compagnon Yves. Elle nous envoie une carte postale en direct d’Afrique.

Le désert du Kalahari est définitivement plus grand et plus fort que moi. Même si nous n’en sommes qu’à la lisière, il me dépasse de la tête et des épaules, de par sa dimension, de par sa taille et le sentiment d’isolement qu’il procure.

Pourquoi alors avoir choisi de quitter la belle route goudronnée, sur laquelle nous avancions depuis quelques jours à un rythme soutenu, pour aller me perdre au milieu des dunes, sur une piste sablonneuse et rebondissante, aussi exigeante qu’intransigeante ? J’en suis sûre aujourd’hui, ce n’est pas sur le bitume que je trouve mon bonheur. Même si c’est, bien sûr, plus « facile », même si c’est plus « aisé » sur la route goudronnée.

Le simple mot « Kalahari » me met, depuis toujours, des papillons au ventre et des étoiles au cœur. Si je veux le vivre dans sa réalité, si je veux goûter aux impressions, accumuler du vécu,  comprendre et apprendre à son contact, c’est au milieu des dunes qu’il faut aller se perdre !

  Push Bush n’a pas vocation à être facile.
   Push Bush est une expérience de vie « grandeur nature », « grandeur désert ».

Sa raison d’être, si je me permets une honnêteté toute transparente, c’est de m’extraire, pendant un temps du « monde des humains », pour remettre la nature au centre de mon dispositif.

Dans le moment que nous vivons tous collectivement aujourd’hui, cette démarche m’apparaît personnellement comme essentielle. Il est temps de questionner notre rapport à la nature et de lui redonner, dans nos vies, la place qui lui revient.

Sur Push Bush, c’est une certitude, c’est le désert qui joue les premiers rôles. À son contact, j’apprends énormément, sur moi, sur les autres. Grâce à lui, je reprends confiance !

Alors oui, j’ai quitté la route pour reprendre la piste

 Oui, je me suis ensablée, trop souvent.

Oui, j’ai rebondi sur de la tôle ondulée, involontairement.

Oui, j’ai essuyé l’orage et souffert dans la montée des dunes, lorsque, fièrement, elles venaient se dresser, l’une après l’autre, devant un Gulliver de plus en plus incrédule.

Coup de pédale après coup de pédale, dune après dune, il a fallu s’accrocher. Il a fallu passer. Le désert n’aime ni la paresse, ni la demi-mesure. Il n’accepte de se révéler qu’au prix d’un engagement total, d’une envie et d’une motivation intactes, presque enfantines.

Merci au Kalahari pour la beauté des paysages, pour le sentiment de bonheur et de plénitude intenses, pour nous avoir acceptés en son cœur avec Gulliver et pour s’être petit à petit dévoilé à nous, dans ce qu’il a de plus vrai, de plus authentique, sa dimension, sa beauté. On a aussi appris qu’il pouvait parfois être en colère et nous déverser le ciel sur la tête.

Merci à toi, Yves, de me laisser vivre Push Bush, comme je l’avais rêvé . Merci de le laisser s’exprimer dans toute sa démesure et de me suivre dans chacune de mes décisions parfois incongrues. Ce n’est que comme ça que ce projet me porte et me transporte !

La route est facile ? Prenons la piste à travers les dunes !

À bientôt,

Olivia

Retrouvez le portrait d’Olivia : https://cyclotourisme-mag.com/2021/03/06/aventure-le-voyage-dolivia-en-afrique-australe/

Pour suivre les aventures d’Olivia, vous pouvez vous rendre sur le site :  https://www.yvesetolivia.com/

Texte et photos : Olivia et Yves Chaloin
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