Voyage itinérant – Sur la route de Compostelle à vélo (suite et fin)

Continuons sur la route de Compostelle à vélo grâce au voyage itinérant de Michel Bonnard. Nous abordons le dernier volet de ce périple au long cours.

Michel Bonnard, membre du club du CT Caladois, s’est lancé dans un voyage itinérant sur la route de Compostelle. Au cours de son périple, Michel a parcouru 1 315 kilomètres, gravi 19 cols, et a partagé son aventure avec nous. Au total, il a pédalé pendant 69 heures à une moyenne de 19 km/heure. Cette semaine nous abordons la troisième et dernière partie de son voyage itinérant. 

Neuvième étape : Saint-Jean-Pied-de-Port – Pampelune


En quittant Saint-Jean-Pied-de-Port, je remarque que les pèlerins se lèvent aussi de bonne heure pour franchir le col de Roncevaux distant de 28 km avec 900 m de dénivelé.
 
Ce sera une belle étape Pyrénéenne avec des paysages et des routes impeccables au niveau du revêtement : la route D 933 jusqu’à Arnéguy à la frontière franco-espagnole puis la D 135 en Espagne jusqu’à Pampelune. La ville de Pampelune est la capitale de la région de Navarre et a été autrefois le bastion de l’Empire romain. Pampelune est renommée pour sa course de taureaux lors des fêtes de San Fermín, qui attire de nombreux visiteurs venant des quatre coins du monde. Elle est aussi renommée pour son passé médiéval, ses monuments, ses fortifications, sa gastronomie et ses nombreux parcs et jardins.
 

Dixième étape : Pampelune – Larrau


Bonne prévision météo au Pays basque espagnol pour une étape de moyenne et haute montagne avec 6 cols au programme : Puerto de Erro (801 m), Puerto de Mezkiritz (922 m), Alto de Remendia (1 040 m), Portillo de Lazar (1 129 m), Puerto de Larrau (1 573 m) et le col d’Erroymendi (1 362 m).
J’apprécie la végétation ombragée dans les trois premiers cols qui alternent entre des vallées et des plateaux. L’habitat basque espagnol ressemble beaucoup à l’habitat basque français, avec des maisons massives et colorées, bien entretenue.

À Ochagavia, je démarre l’ascension du Puerto de Larrau et du Portillo de Lazar puis j’entame la descente raide du Port de Larrau avec au passage une petite remontée vers le sixième col de la journée, le col d’Erroymendi et j’arrive enfin à Larrau (à 620 m d’altitude).

Puerto de Larrau (1 573 m).

Onzième (et dernière) étape : Larrau – Pau


Parfois, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Hier soir le brouillard est apparu sur le petit village de Larrau et la pluie est arrivée pendant la nuit. Elle m’accompagnera toute la matinée pour monter cinq cols. Elle me laissera tranquille pour grimper le sixième col, celui de Marie-Blanque.

C’est le dernier jour, je vais m’accrocher. Je quitte Larrau vers 8 h sous une pluie fine qui mouille tout de même. Je descends pendant environ 9 km le long du Gave de Larrau en direction de Tardets-Sorholus et je bifurque avant pour Sainte-Engrâce vers les difficiles cols de Souscousse (1 216 m) puis de Soudet (1 540 m).

Une petite route des crêtes me permettra de franchir trois petits cols champêtres : col de Labays (1 351 m) – col de Bouezou (1 009 m) – col de Houratate (1 109 m). Je termine par le dur col de Marie-Blanque (1 035 m) qui me permet de basculer dans la vallée d’Ossau et de revenir à Pau en passant par Bielle, Louvie-Juzon, Arudy, Rébénacq, Gan et Jurançon.

Heureux de retrouver cette belle ville de Pau et d’avoir boucler cette nouvelle randonnée un peu agitée.

Au sommet du col du Soudet (1 540 m).

Précédents épisodes


Premier épisode du voyage itinérant de Michel Bonnard :  https://cyclotourisme-mag.com/voyage/voyage-itinerant-sur-la-route-de-compostelle-a-velo/

Second épisode du voyage itinérant de Michel Bonnard : https://cyclotourisme-mag.com/voyage/voyage-itinerant-sur-la-route-de-compostelle-a-velo-suite/

Texte : Jean-Pierre Giorgi / Michel Bonnard – Photos : Michel Bonnard
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