Traversée de l’Afrique australe à vélo
Olivia, c’est un bout de femme qui malgré un handicap physique va au bout de ses rêves. Le sien, c’était de traverser l’Australie… dans un projet « PushBbush ». Les conditions sanitaires mondiales l’ont obligé à trouver un plan B. Ce plan B qui comporte tout autant d’intérêt, c’est la Namibie.
Alors que nous annoncions lors de la précédente interview qu’Olivia devait rejoindre la ville de Swakopmund en avion ou train, changement de programme. Olivia décide de se rendre à vélo sur le point de départ officiel. Comme nous allons le découvrir dans la vidéo, ce premier tronçon ne fut pas de tout repos, il a même installé un doute dans la tête d’Olivia. Mais cela serait mal connaître la jeune femme.
Interview d’Olivia et Yves Chaloin à Swakopmund
Olivia, nous livre ses premières impression de route ou plutôt de pistes…
Ça devait n’être qu’une “mise en jambes“, 320 kilomètres plein ouest au départ de Windhoek pour rejoindre Swakopmund, le point de de départ “officiel“ de Push Bush. 320 kilomètres pour prendre la température de la Namibie, pour entrer progressivement dans son rythme, dans ses couleurs, dans ses odeurs. Sur le papier, c’est un joli déroulé. Bien réfléchi, bien organisé.
C’était méconnaître la réalité de l’Afrique, son caractère bien trempé. Tout de suite, dès les premières heures de route, elle m’a mise à son diapason. Avec Gulliver, nous avons été confrontés à une succession de difficultés, au rang desquelles la chaleur, la sécheresse de l’air, la piste, le sable, les pourcentages de pentes incroyables dans la montagne, l’isolement au milieu du désert du Namib et la présence de petites et de plus grosses bêtes.
Tout de suite, ça a été dur ! Oui, mais quel immense bonheur que celui d’être ici. J’ai la grande chance de pouvoir réaliser un rêve de petite fille ! Les films qui ont bercé mes rêves d’enfant, s’habillent ici d’une réalité palpable ! Partout, j’ai vu des “Tymon“ et des “Pumba » ; j’ai vu des zèbres, des babouins et une belle famille de girafes est même venue saluer le passage de Gull sur la route. Le léopard quant-à lui n’est pas loin, je le sais. Il a fait de ce territoire désertique le sien. Et s’il reste invisible à la vue, il est là. Pas loin. C’est sûr ! D’ailleurs, j’ai croisé ses traces, fraîches. D’après Mike, ange gardien d’un jour, elles devaient dater d’une dizaine de minutes.
Ça fait bizarre. Ça fait des papillons dans le ventre ! Mais n’est-ce pas exactement pour cette raison que je suis ici ? Pour permettre à ma vie de s’exprimer puissance 10 ? Pour expérimenter chaque émotion ?
Pas de doute, ici, tout est décuplé : le bonheur, l’appréhension, la colère, la peur parfois.
Et, chaque fois, un sourire se transforme en fou-rire !
J’en suis persuadée, il n’y a que dans des environnements comme le désert qu’on a réellement accès à cette déferlante de vie ! Peut-être parce qu’expérimenter le désert, c’est prendre à chaque instant une leçon d’humilité. C’est prendre la mesure de ce qu’est la nature, et à fortiori de notre place réelle en tant qu’êtres humains ?
La conscience de notre fragilité accentue-t-elle la pulsion de vie ?
Je n’ai roulé que depuis une petite semaine, mais déjà je le sais, Push Bush laissera une trace indélébile dans mon parcours.
Un immense merci à tous ceux qui ont rendu cette aventure possible.
Retrouvez le portrait d’Olivia : https://cyclotourisme-mag.com/2021/03/06/aventure-le-voyage-dolivia-en-afrique-australe/
Pour suivre les aventures d’Olivia, vous pouvez vous rendre sur le site : https://www.yvesetolivia.com/