Rencontre avec un participant du Tour Cyclo 2021
Pour rappel, le Tour Cyclotouriste s’est élancé de Saint-Pourçain-sur-Sioule pour effectuer une boucle de 2 640 km en vingt étapes. Nous avons publié la semaine dernière l’interview de l’organisateur Jacky Brosseau. Rencontre cette semaine avec Marc Compagnon, un des participants du Tour Cyclo.
Rencontre avec Marc Compagnon, participant au Tour Cyclotouriste 2021
Vous avez participé au Tour Cyclo ce qui représente un exploit sportif, comment vous êtes-vous préparé à cette échéance ?
Je roule régulièrement toute l’année à raison de trois sorties par semaine, en moyenne. Je renforce mon endurance par quelques sorties longues de 150 à 200 km. La Semaine fédérale de Valognes a complété ma préparation puisque j’y ai roulé tous les jours sur les parcours 3 et 4 (P3 et P4). Mon compteur kilométrique affichait 8 500 km avant le départ du Tour.
Quel est votre parcours cyclo ? Depuis combien de temps êtes-vous en club ? Quels sont vos plus gros voyages à vélo ?
Je suis adhérent de la Fédération française de cyclotourisme depuis 1982, toujours dans un club. Je suis licencié de deux clubs en région parisienne : le CCEM (Cyclo Club d’Emerainville Malnoue) en Seine-et-Marne et le CCIA (Cyclo Club de L’Isle Adam) dans le Val-d’Oise. Je pédale également dans un groupe en Espagne.
J’ai participé à plusieurs séjours qui paraissent dans la brochure annuelle de la Fédération dont la Croatie à vélo. Pour changer du vélo de route j’ai ouvert une parenthèse avec le VTT en vivant une magnifique épopée organisée par la Fédération française de cyclotourisme : le raid Vert Transalpin qui consistait à relier deux villes olympiques (Innsbruck-Albertville), une belle aventure de quatre semaines.
C’était votre première fois sur le Tour Cyclo ?
Non, j’ai participé à deux tours précédemment, en 2012 et 2014, sous la direction deux responsables de l’organisation différents. Nous étions alors plus d’une centaine de participants dont un petit groupe de Chinois. C’était amusant de les voir pédaler masqués et habillés de long à l’époque. Déjà un signe annonciateur…
Pour la petite histoire, je m’étais inscrit au Tour 2020 qui a été annulé pour cause de pandémie. C’était alors pour mes 70 ans (et oui, je ne suis plus tout jeune) et mon troisième Tour. Ne sachant pas quel serait mon état de forme et de santé en 2021, j’ai préféré ne pas reporter mon inscription à 2021, par prudence.
C’est par hasard, en parcourant le site fédéral courant mai que j’ai vu que le TCI était reporté à dfin août-début septembre. J’appelle immédiatement Jacky Brosseau, responsable du Tour, mais grosse déception, les inscriptions sont bouclées. L’organisateur m’explique que c’est compliqué pour lui de modifier les contrats hôteliers dans la période actuelle. Sentant ma déception, il me promit que j’étais en tête de gondole sur la liste d’attente et trois semaines plus tard j’étais inscrit suite à la défection d’un participant. Sans me réjouir du malheur des autres j’étais extrêmement content de participer à mon troisième TCI.
Que venez-vous chercher sur ce type d’événement ?
Le tracé de ce tour m’a toujours beaucoup plus : montagneux et comportant des cols de légende que je n’avais jamais gravis. J’aime bien me lancer des défis et celui-ci en était un pour moi, à mon humble niveau.
Connaissiez-vous d’autres participants ? Des liens se sont-ils noués au fil des kilomètres ?
Oui, Jean-Louis Thomas qui a été mon compagnon de chambre. Nous nous connaissons depuis mon premier Tour et nous nous voyons régulièrement aux Semaines fédérales. Il y en avait deux autres dont André. L’ambiance de ce Tour a été très conviviale, la bonne humeur régnait et les calembours fusaient.
Quel fut votre meilleur souvenir ?
Il y en eu plusieurs, comme dit ci-dessus, le parcours et en particulier les étapes de Montbrun-les Bains, Notre-Dame de la Salette avec la traversée du Dévoluy, des paysages grandioses comparables aux Dolomites en Italie, la montée du Tourmalet et celle de la Croix de Fer. Mais il y a eu aussi des moments d’échanges au cours des pots (anniversaires, etc.).
Mais aussi les accompagnements de club, le formidable dévouement de notre staff qui a dépensé énormément d’énergie pour notre bien vivre à tous.
Quel fut votre pire souvenir ?
La descente du mont Ventoux sous les trombes d’eau et le froid, à partir du Chalet Reynard. Vingt kilomètres de descente dantesque sur une route transformée en rivière jusqu’à Sault. Et comme certains l’ont dit en plaisantant, il pleuvait des seaux à Sault.
Je n’ai pas aimé non plus la sortie de Béziers sur une quatre voies et la RN 9 jusqu’à Pézenas. Je pense qu’il y avait moyen de faire autrement, mais cela n’est pas toujours facile quand nos hôtels sont situés dans des zones commerciales traversées par des grands axes.
Quelles sont selon vous les qualités que doit posséder un cyclotouriste ?[
Bien entraîné. Résistance, endurance, volonté. Ouvert aux autres, partage et soif de découverte (paysages). Politesse et respect.
Aller plus loin
Retrouvez toutes les informations sur le Tour Cyclotouriste de la Fédération sur https://ffvelo.fr/randonner-a-velo/ou-quand-pratiquer/les-evenements/tour-cyclotouriste-2021/