Projet Tournesol – Cap sur le Portugal !

Après avoir décroché la bourse du Jeune voyageur décernée par la Fédération française de cyclotourisme, Julie et Gaël se sont lancés dans une aventure à deux roues pleine de sens : le projet Tournesol.

Leur mission ? Réinventer notre manière de voyager à travers une odyssée cycliste d’un an à travers l’Europe. En selle depuis février 2025, ils explorent un tourisme plus lent, plus humain et plus respectueux de la planète.

Pour eux, pas besoin de traverser la planète pour être dépaysé. Il suffit de prendre le temps. Prendre le temps de s’arrêter, d’observer, de rencontrer. Leur voyage est une ode à la sobriété heureuse, à l’inattendu et aux découvertes qui naissent des kilomètres parcourus au rythme du pédalier.

Lors de leur dernière étape, nous les avions quittés en Espagne. Nous les retrouvons aujourd’hui au Portugal, poursuivant leur itinéraire solaire et inspirant.

 

Portugal, passage de la frontière


Cette nuit s’est plutôt bien déroulée, comme nous avions pas mal stressés de nous  retrouver dans un torrent, nos corps et nos esprits étaient exténués et nous avons dormi d’un sommeil hyper lourd, pratique ! Comme les étapes précédentes étaient un peu stressantes, nous avons décidé de dormir en dur cette nuit et de faire une courte journée, pour, en plus de cela, éviter une « alerte orange de submertion maritime ». On en a jamais vécu, on ne sait pas trop ce que c’est, mais si le nom est explicite, on préfère ne pas être dans une tente pour le découvrir.
 
Nous roulons un peu avant de rejoindre la frontière avec le Portugal, et nous passons pour la première fois à côté de champs de fraises. On accède au portugal avec un tout petit ferry qui traverse le Guadiana, une petite rivière qui separe les deux pays. Julie attaque l’apprentissage de quelques notions de Portugais pour être dans le coup sur place.
 
Une fois la frontière franchie, un beau soleil nous accueille pour nous dorloter pendant notre pic nic et nous chouchouter sur les quelques kilomètres qu’il nous reste à faire pour retrouver notre auberge de jeunesse. On s’installe bien au chaud, on défait nos affaires, on vérifie de n’avoir rien oublié dehors et on sort notre pouce par la fenêtre pour faire signe à la pluie que c’est bon, la voie et libre, et qu’elle peut se faire plaisir !
 
 

L’espoir renaît tel le phoenix!


Notre aventure du jour s’est déroulée le long de l’EuroVelo 1, qui est super bien indiquée et assez éloignée des routes et qui nous montre une nature assez sauvage pour une piste en bord de mer. On fait quelques pauses au bord de l’océan et on reprend goût aux siestes post-pique nique grâce au soleil (et grâce au petit fromage de chèvre du marché qui se la coulait douce dans nos estomacs!).
 
Dans l’après-midi, nous nous arrêtons dans un petit café hyper sympa qui fait du bola de bolacha, une spécialité portugaise hyper connue qui est un imbattable délice sucré. On profite de ce petit pic glycémique pour reprendre la route à 300 % et faire les derniers kilomètres jusqu’à chez Johny et Timo, qui vivent dans une ferme transformée en habitat partagé.
 
Nous les avons contacté par warmshower et avons été charmé par leur immense jardin plein de briques, de broques et de pièces de vélo en tous genres. On a mangé tous  ensemble et avons partagé un excellent moment avant de filer vers notre tente que nous avons planté dans le jardin, proche des luxuriant cactus qui poussent partout dans le terrain.
 

On roule!


Ça y est, c’est officiel, les beaux jours reviennent ! La plupart des nuages ont quitté le ciel et à nouveau, notre crème solaire, que nous avions boudé ces dernières semaines, redevient une partenaire d’aventure inséparable. Ce bel avant goût de l’été s’est tout de même fait avec une petite astérisque de conditions générales d’utilisation : soleil fourni avec un vent de face colossal. Nous pensions renouer avec une cadence de voyage plus soutenue mais il faut l’avouer, ce puissant souffle, les quelques montées un peu salées sur notre itinéraire et une petite pause technique nous ont bien ralentis. Si bien que nous avons du réduire un peu nos objectifs de la journée.
 
À part cela, nous sommes à nouveau dans une nature sauvage, pleine de végétation, où les villages sont moins denses et moins fréquents. C’est très agréable de retrouver ce climat beaucoup plus calme et verdoyant pour avancer. On fait une petite pause café à Carrapateira, un petit village proche du bord de l’océan et on repart pour de nouvelles aventures.
 
Il ne nous a fallu que quelques mètres pour tomber sur une des routes les plus charmante que nous avons pu emprunter depuis le début du voyage: dans de somptueuses collines d’un vert éclatant, avec la mer en vue à tous moment. C’était un moment magique qui nous à fait beaucoup de bien. On trouve même un petit coin isolé dans la forêt pour bivouaquer et s’imprégner encore plus de ce merveilleux endroit où poussent d’immenses eucalyptus.
 

Première journée sans pluie


Comme nous avons l’intention de bien pédaler aujourd’hui, nous changeons de stratégie : nous mangeons le porridge du matin froid, après l’avoir au préalable fait gonfler pendant la nuit. Ce n’est pas le même réconfort que quand il est chaud, mais cela nous économise de précieuses minutes sur notre logistique du matin. Nous continuons à suivre un petit sentier qui longe les falaises en bord d’océan mais nous rendons vite à l’évidence : il est très accidenté et, avec le vent de face qui se maintiens fort, nous sommes beaucoup trop lent.es par rapport à nos objectifs.
 
Nous prenons donc une route un peu plus bétonnée mais assez peu empruntée par les automobilistes, donc plutôt sympa ! En plus il y a plein de champs avec des vaches et des moutons partout, on adore. On fait une première pause à Villa Nova do Milfontes (coup de du guide de la routarde edition Marinette), pour un café et surprise, un cheesecake sans œuf (offert par Quentin via buy me a coffee, mille mercis)! Une occasion comme ça, ça ne se loupe pas.
 
Nous continuons sur le macadam jusqu’à Porto Covo, ou le centre du village nous offre une place ensoleillée à l’abri du vent pour notre pic nic, que nous clôturerons par une visite chez un petit glacier artisanal, mais quelle aubaine! L’après-midi sera un peu plus rude, de la grosse route, mal étudiée pour les vélos, avec beaucoup de circulation et un gros vent de face. On parvient tout de même à faire ce qu’on voulait et on se dégotte un coin de bivouac assez stylé dans une forêt de pins très mignonne. Outre par les quelques habitants qui veulent boire notre sang et qui ont la capacité de voler, on ne devrait pas être trop embêtés.
 

Lisbonne story


Hier, dans l’après-midi, nous avons roulé quelques kilomètres pour prendre un ferry qui nous a mené tout droit a Lisbonne, notre première capitale européenne ! C’est une très chouette ville, pleine de couleur avec un dénivelé de zinzin. On parle de la légende du Dahu dans les Vosges mais l’animal mystique aurait tout autant sa place dans les rues de la capitale portugaise.
 
Le premier soir, nous sommes allé manger dans un restaurant végétalien recommandé par Marine et Anna. C’était délicieux, en plus, notre fréquence de resto a grandement diminuée ces derniers mois, la joie était donc encore plus exacerbée. On a même été boire une bière dans une microbrasserie locale. En rentrant de notre première virée dans la charmante ville de Lisbonne, nous avons constaté que l’eau avait totalement disparue de notre appartement, plus de cuisine ni de salle de bain. Nous prévenons le propriétaire mais avons dû le relancer de nombreuses fois avant que le problème ne soit réglé… Le lendemain… soir… Rien de trop grave mais nous avons passé une partie de notre première matinée à attendre un technicien qui n’est jamais venu en nous retenant d’aller aux toilettes.
 
L’après-midi, nous décidons que nous n’allons pas attendre le retour de l’eau toute la journée et avons continué notre exploration de Lisbonne, en nous faufilant dans ses petites rues, ses parcs, ses rues pavées… Un enfer pour les vélos mais tellement agréable à visiter à pied. Nous avons vu des paons, Julie trouve que c’est un animal surcôté et Gaël les trouve méga stylés, dites-nous ce que vous en pensez en commentaire, nous n’avons pas l’intention de rester sur un status quo.

Nous n’avons passé que deux nuits à Lisbonne et c’était un peu court pour pouvoir en profiter pleinement, d’autant plus que la ville à l’air assez animée, pleine d’autres jeunes dans les rues et d’endroits pour faire la fête! Tout ça pour dire qu’on reviendra.

À suivre…
 

Suivre leur aventure


Pour suivre Julie et Gaël dans leur périple, rendez-vous sur Polarsteps. Vous y découvrirez leurs récits, photos et anecdotes tout au long de leur voyage.

Lire aussi sur le même sujet : https://cyclotourisme-mag.com/voyage/bourse-du-jeune-voyageur-julie-et-gael-sur-la-route-du-projet-tournesol/

Postuler à la Bourse Jeune voyageur à vélo  ?


Pour en savoir plus sur la Bourse du jeune voyageur à vélo et postuler, consultez l’article suivant : Bourse du jeune voyageur international à vélo.

Texte : Jean-Pierre Giorgi / Julie et Gaël – Photos : Julie et Gaël

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