Sur la ViaRhôna® avec Michel Bonnard, étape 6
Nous allons à travers une saga suivre le voyage de Michel Bonnard à travers ses différentes étapes sur la ViaRhôna® et la voie du Piémont pyrénéen.
Le récit de cette sixième étape par Michel Bonnard
Encore une bonne prévision météo pour cette sixième journée, j’ai la chance de randonner dans le sud de la France, parce que c’est moins clément dans les autres régions. Deux départements sont au programme de la journée : l’Aude et surtout l’Ariège que je vais traverser d’est en ouest.
Je quitte cette belle ville de Carcassonne en direction de Montréal, une commune située sur les chemins de Compostelle et qui était au Moyen Âge au cœur du Pays cathare quand elle était le fief des seigneurs de Laurac.
Après Montréal, je me dirige vers Fanjeaux, un village médiéval. Une côte en ligne droite de trois kilomètres permet d’accéder au village, la pente moyenne étant de 4 %.
De ses 360 m d’altitude sur un promontoire rocheux, Fanjeaux domine la plaine du Lauragais et offre une vue panoramique sur la montagne Noire et la chaîne des Pyrénées. Au XIIIe siècle Fanjeaux a été au centre de la prédication contre l’hérésie cathare.
Je redescends dans la plaine en direction de Mirepoix qui a connu le destin conflictuel des bastions cathares du Languedoc. La ville fut gagnée par le catharisme et prise ensuite par Simon de Monfort, chef de la croisade en 1209. Au XIIIe siècle la ville a été inondée et détruite par une violente crue.
Reconstruite sur la rive opposée, Mirepoix devient alors une nouvelle ville édifiée sur un plan dit « en damier » typique des bastides du Sud-Ouest.
Comme c’est lundi, c’est le jour du marché hebdomadaire qui est très animé et qui attire les habitants de la région et les touristes de passage. J’ai du mal à me faufiler sur la place centrale qui accueille ce marché au cœur d’une place entourée de maisons à colombages sur galeries en bois et multicolores.
Après cette pause déjeuner, je reprends ma monture pour rejoindre le Mas d’Azil et ses célèbres grottes, mais je dois auparavant « m’extirper » de la ville de Pamiers en grimpant une côte sévère.
La côte de Pamiers est un col d’une longueur de 2,2 km. Il s’agit d’un col de catégorie 4. La pente moyenne de ce col est de 5,4 % avec un maximum de 8 %.
Elle monte de 298 m au départ à 418 m au sommet. C’est un petit échauffement avant les cols pyrénéens qui m’attendent les jours prochains.
Je me rapproche progressivement du Mas d’Azil et de sa grotte mythique. Emblématique, inoubliable et tout simplement impressionnante, la grotte du Mas d’Azil en Ariège est la seule grotte traversée à la fois par une rivière et … une route ! On peut donc la traverser en voiture ou à vélo, et cette particularité la rend unique au monde.
Lors de la visite dans le centre de la Terre, ce trou béant, délivre tous ces secrets : ses richesses géologiques, dimensions exceptionnelles, et découvertes archéologiques.
J’arrive dans l’après-midi à Saint-Girons, petite ville blottie au pied des montagnes et située au carrefour des 18 vallées du Couserans, entre montagne et plaine. Saint-Girons est la capitale du Couserans.
La prochaine étape que nous découvrirons ensemble : Saint-Girons – Castillon-en-Couserans – Portet d’Aspet – Montréjeau.
Pour découvrir le portrait de Michel Bonnard : https://cyclotourisme-mag.com/voyage/sur-la-viarhona-et-la-voie-du-piemont-pyreneen-laventure-de-michel-bonnard/