Les alicaments – Argument marketing ou véritable bénéfice ?

Le cyclotouriste est par définition une personne en mouvement. Par conséquent, il fait attention à son alimentation. Nous sommes de plus en plus interpellés par une nouvelle sorte d’aliment qui nous laisse miroiter des vertus particulièrement bénéfiques pour la santé. Que faut-il en attendre ? Daniel Jacob, instructeur fédéral, fait le point.

Certains aliments sont réputés bénéfiques pour la santé ; d’autres ont même droit au qualificatif « d’alicaments ». Ce néologisme (contraction des mots : aliment et médicament) indique que certains aliments auraient, naturellement, des vertus thérapeutiques. Ainsi, certains végétaux seraient des médicaments naturels.

L’alicament est un aliment doté d’une allégation scientifique globale reconnue par un organisme officiel de sécurité alimentaire, l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments).

Exemples d’alicaments et leurs bienfaits

  • L’ail, avec son principal principe actif, l’allicine et ses éléments soufrés, qui sont censés faciliter la respiration chez les asthmatiques grâce à leurs propriétés mucolytiques (permettant de fluidifier le mucus).

  • Les choux (chou de Bruxelles, brocoli, chou-fleur) connus pour leurs propriétés antioxydantes.

  • D’autres légumes tels que l’oignon, l’échalote, les épinards, le cresson.

  • Le soja, riche en isoflavones, bénéfique pour la santé cardiovasculaire.

  • Des fruits tels que les framboises, les mûres, les agrumes, le raisin et la tomate.

  • Les épices comme le curcuma associé au poivre noir, dont les effets anti-inflammatoires sont étudiés.

  • L’huile de lin, fraîchement moulue, source d’oméga-3.

  • Le thé vert, connu pour ses catéchines et ses effets antioxydants.

  • Le chocolat noir, riche en flavonoïdes, bon pour le système cardiovasculaire.

  • Le vin rouge, en consommation modérée, pour ses polyphénols.

  • Le lait de chamelle, peu connu mais riche en nutriments.

Attention aux excès et aux promesses miracles


A contrario, certains aliments ne présentent que peu d’intérêts diététiques et sont parfois qualifiés de « calories vides » : sodas, viennoiseries, sucreries et même fruits cueillis bien avant maturité et ayant été gazés pour voyager et mieux se conserver.
 
Si cette dernière catégorie d’aliments est à éviter, les alicaments sont, tout au plus, à considérer comme ayant une qualité nutritionnelle intéressante. En aucun cas, ils ne doivent être assimilés à des produits miracles capables de guérir ou de prévenir tous les maux.

Le cyclotouriste soucieux de sa santé doit donc garder un regard critique sur ces produits et privilégier une alimentation équilibrée, sans se laisser tromper par le marketing alimentaire.

 

Texte : Daniel Jacob remanié par Jean-Pierre Giorgi – Photo :  Daniel Jacob
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