Comment prévenir les syndromes cyclistes liés aux points de contact ?
Alors que la marche, la course ou la danse sont des activités naturelles pour l’être humain, le vélo nécessite une adaptation qui peut engendrer certains désagréments.
Parmi les zones sensibles, trois points de contact essentiels sont souvent concernés :
- Le contact selle/périnée : source potentielle de douleur et d’inconfort.
- La prise en main du guidon : qui peut demander des ajustements spécifiques.
- Le point de rencontre pédale/avant-pied : un « point chaud » fréquent chez les cyclistes.
Le périnée et le vélo : une relation délicate
Le périnée, une région complexe, supporte une part importante du poids du corps sur la selle. Constitué de muscles, ligaments et autres tissus entourant les organes génitaux et impliqué dans des fonctions vitales comme la continence, ce plancher pelvien peut être mis à rude épreuve lors de la pratique cycliste.
Les bienfaits du vélo… à dose modérée
Le vélo a l’avantage d’être une activité « portée », c’est-à-dire qu’elle n’exerce pas les mêmes pressions sur les organes internes que d’autres sports plus agressifs comme le jogging ou le trampoline. Cependant, une pratique intensive, notamment sur des terrains accidentés ou lors d’efforts soutenus, peut augmenter les risques de fuites urinaires dues à une pression excessive sur le périnée.
Selle et périnée : une relation intime, mais parfois douloureuse
Le cycliste, assis sur une selle souvent étroite, subit une forte pression sur une petite surface. Cette compression prolongée peut réduire la circulation sanguine, entraînant une hypoxie et une inflammation locale. L’effet est comparable à une sensation de garrot, aggravée par la répétition des sorties et la rigidité accrue de la selle chez les adeptes des longues distances.
Symptômes et explications médicales
La douleur, le principal symptôme, peut se manifester dans différentes zones du périnée et être exacerbée en position assise, surtout sur une selle rigide. Elle est souvent accompagnée de troubles urinaires, génitaux ou rectaux, notamment des douleurs à la miction ou des sensations de corps étranger. La compression du nerf pudendal dans le canal d’Alcock, entre autres mécanismes, est à l’origine de ces symptômes.
Prévenir et atténuer les douleurs périnéales
Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour prévenir ou réduire les douleurs liées à la pratique cycliste :
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Le choix de la selle : une selle plus large, avec ou sans bec, et munie d’une fente centrale pour réduire la compression périnéale, est un premier pas essentiel. Il existe différents modèles, adaptés à la morphologie et aux besoins spécifiques de chaque cycliste.
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Le positionnement de la selle : la hauteur, l’inclinaison et le recul de la selle doivent être ajustés pour éviter une pression excessive vers l’avant ou l’arrière et garantir un bon alignement du genou avec le pédalier.
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Le choix du vélo : un vélo plus souple et moins rigide absorbera mieux les vibrations de la route, diminuant ainsi l’impact sur le périnée.
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Appui et changement de position : un appui léger sur le guidon et une alternance régulière de position, notamment en danseuse, permettent de redistribuer le poids et de soulager la pression.
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Vêtements et hygiène : un cuissard bien rembourré et adapté, combiné à une hygiène rigoureuse, contribuera à réduire les frottements et les irritations cutanées.
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Faire des pauses : il est important de s’arrêter régulièrement pour permettre au périnée de retrouver une circulation sanguine optimale.
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Écouter son corps : rn cas de symptômes persistants en dehors des sorties, il est conseillé de diminuer, voire d’interrompre temporairement la pratique pour permettre une régénération complète du nerf pudendal. Si nécessaire, des traitements médicaux ou de la physiothérapie peuvent être envisagés.
En conclusion
Bien que le vélo soit un sport porteur de nombreux bienfaits cardiovasculaires, il est crucial d’adopter des mesures préventives pour limiter les douleurs liées aux points de contact. Un ajustement du matériel, une modification des habitudes de pratique et une écoute attentive de son corps permettent au cycliste de continuer à profiter de ce sport sans compromettre sa santé.