Le vrai vélo contre le « faux » vélo
Si nous plongeons dans les archives du plus ancien club de cyclotourisme d’Angers le Cyclo Club Angevin qui fête cette année ses 70 ans, nous apprenons que la rivalité entre musculaire et électrique ne date pas d’hier. Mais que son histoire est beaucoup plus ancienne et surprenante !
Au début des années 50, le vélo est moins en vogue, chacun rêve d’avoir un véhicule à moteur. Le développement du vélo à moteur permet à beaucoup de partir en vacances et remplace petit à petit le vélo musculaire ! A-t-elle point qu’à cette époque le club décide à l’unanimité de créer une section « BMA », (bicyclettes à moteur auxiliaire), deux-roues rustiques et bon marché qui est l’ancêtre du cyclomoteur, de la motocyclette légère et du vélo électrique. Cette pratique provoque des différences et des désaccords puis le déclin du CTA.
Bicyclette à moteur auxiliaire (BMA).
Des membres du CTA décident alors de créer un nouveau club, le Cyclo Club Angevin plus connu sous l’acronyme de CCA ! Ses statuts ont été adoptés le 21 octobre 1954 sous la présidence de Raymond Beaudouin. Ils ont pour objets la pratique de l’éducation physique et du sport par le cyclotourisme-camping !
Par la suite, 8 présidents animateurs dévoués se sont succédés :
Adrien Berrué est celui qui a exercé des responsabilités pendant la plus longue période, 33 ans de 1964 à 1997, il en a été président à plusieurs reprises mais aussi vice-président, secrétaire et même trésorier.
Dans un article de journal de 1989, Adrien Berrué, indique que le club compte 80 licenciés, il décrit le club comme une bande de copains qui sortent, comme nous aujourd’hui, le mercredi et le dimanche, et organisent des séjours dans des régions montagneuses. Notre doyen, Henry Gautier (aujourd’hui 96 ans) a été témoin de toutes ces évolutions. Les temps ont bien changé depuis et de l’eau de la Maine a coulé sous les ponts d’Angers !
Aujourd’hui, nous roulons ensemble et en paix
le CCA est essentiellement un club de retraités dynamiques avec près de 50 adhérents. « Le CCA se définit comme un club de loisir-sportif pour partager le plaisir du vélo et se maintenir en forme. Les valeurs que nous défendons sont la solidarité, l’amitié, la convivialité » nous dit Jean Paul Leroux son Président. La parité y est respectée avec autant d’adhérents femmes que d’hommes.
Tenant compte de l’évolution de la société mais aussi de l’âge de ses fidèles adhérents, le CCA mélange aujourd’hui allégrement aussi bien les vélos musculaires que les vélos à assistance électrique.
Comme le résume Jean Paul Leroux : « vous le voyez notre club est dynamique, innovant, plein de beaux projets. Notre objectif et notre ambition sont de le faire vivre au service de ses adhérents en le tournant vers l’avenir sans oublier le passé ! Alors, 70 ans ou 90 ans, peu importe… et en paraphrasant l’un de nos vénérables adhérents « Ah le CCA, c’est un bon club, c’est une famille ! » ».
Longue vie au Cyclo Club Angevin et vive le vélo qui maintient en bonne santé !
Retrouvez le CCA sur le site https://cycloclubangevin.fr/
Un commentaire
L’invention de l’assistance électrique ne date pas d’hier…
1895, VAE de Ogden Bolton
1897, VAE de Hosea W. Libbey, le « Lampociclo ». Une inspiration pour GIANT en 1990.
1930, commercialisation du premier modèle de vélo à assistance électrique.
1935, EMI et Philipps lance un vélo électrique
1945, l’allemand Heinzmann créé son vélo électrique pour les postiers (un beau design).
1946, Benjamin Bowden créé son Spacelander
1990, GIANT créé son VAE.
1993, Yamaha lance un moteur électrique pour vélo. La transmission se fait par cardan.
2003, Apparition des batteries lithium sur les watt-bikes.
2009, Bosch se lance sur le marché des vélos et développe des systèmes de motorisations électriques.
2009, The Copenhagen Wheel est une roue d’apparence classique qui fournit une assistance électrique au pédalage. Elle analyse la température, la vitesse, la performance, etc. mais elle renseigne également le cycliste sur le niveau de pollution atmosphérique et sonore, la qualité des routes et le trafic. Enfin, elle restitue l’énergie accumulée lors du freinage ou du rétropédalage en fonction du besoin de l’utilisateur.