Cette idée « un peu farfelue », comme aiment à le décrire les protagonistes, a pris vie lors du dernier rassemblement de Pâques-en-Provence, lorsqu’Elisabeth, Clémence et Anaïs ont exprimé leurs désirs de former une équipe complète de cinq tandems, ce qui représente le maximum autorisé par le règlement. Il est à noter qu’il s’agira d’un équipage entièrement composé de membres de l’Audax Club Parisien (ACP).

Sous l’égide de la Fédération française de cyclotourisme, ce défi n’est pas une compétition, mais un challenge collectif de dépassement de soi. Les dix femmes ont choisi la distance mythique de 500 kilomètres, en mettant en avant l’esprit d’équipe et les valeurs partagées plutôt que la compétition.

Cette Flèche Vélocio sera bien plus qu’une simple épreuve sportive, ce sera une déclaration puissante en faveur du cyclisme féminin, de l’esprit d’équipe et de la volonté de repousser les limites.

Cette équipe de dix femmes montre que la passion pour le cyclisme n’a pas de genre et que les défis audacieux peuvent être relevés collectivement. La route les attend, et avec elle, une formidable aventure humaine.

Qu’est-ce qui a inspiré l’idée « farfelue » de former une équipe 100 % féminine pour la Flèche Vélocio ?

• Haltes rares et courtes pour ne pas laisser retomber la pression.
• Repas légers et fréquents : manger avant d’avoir faim et boire avant d’avoir soif.
• Ne jamais aller jusqu’à la fatigue anormale qui se traduit par le manque d’appétit et de sommeil.
• Se couvrir avant d’avoir froid, se découvrir avant d’avoir chaud et ne pas craindre d’exposer l’épiderme au soleil, à l’air et à l’eau.
• Rayer de l’alimentation au moins en cours de route, le vin, la viande et le tabac.
• Ne jamais forcer, rester en dedans de ses moyens, surtout pendant les premières heures où l’on est tenté de se dépenser trop parce que l’on se sent plein de forces.
• Ne jamais pédaler par amour-propre.

La Flèche Vélocio est une épreuve et une passion qui se roule toutes générations confondues. Elle est riche, d’autant qu’elle est partagée entre des pratiquantes et pratiquants expérimentés et des novices.

Tout au long des 24 heures, chacun et chacune passent par des moments de fatigue et d’euphorie. La nature est toujours là pour nous rappeler pourquoi nous restons tous ces kilomètres sur la selle.

Les personnes croisées sur la route, dans les commerces et autres lieux de pointages de nos cartes de routes sont aussi souvent de beaux moments. C’est le kebab du coin de la rue qui reste ouvert toute la nuit et qui, à 5 h du matin nous sert un thé à la menthe bien chaud avec le sourire alors que dehors la température est proche de zéro.

Rouler ensemble c’est : 

• Rouler régulièrement.
• Partir ensemble des contrôles. 
• Informer dès qu’on est lâché. 
• S’arrêter ensemble après avoir informé ses équipiers. 
• Monter les bosses en ralentissant (le plus rapide à l’arrière si pas de vent de face pour celui qui est devant).

Les relais : 

• Un relais ne se prend pas, il s’offre. 
• Signaler quand on quitte un relais (verbalement ou par un geste). 
• Dégager côté vent. 
• Veiller à conserver la vitesse lors de la prise de relais. 
• Tourner régulièrement. 
• Profiter de la dernière place pour se ravitailler. 

Les arrêts : 

Ne pas attendre l’annonce du départ pour :

• Faire le pointage de sa carte de route. 
• S’occuper de son bidon. 
• Satisfaire des besoins personnels. 
• S’occuper de son matériel. 

La Flèche Vélocio, elle se prépare en amont, que l’on soit à vélo ou à tandem.

Le choix du matériel et sa validation sur des longues distances 100 km, 200 km, 300 km sont aussi essentiels. Il faut que le tandem soit adapté pour les deux personnes. C’est un gros challenge que nous avons sur ce projet et nous remercions les personnes ayant répondu à nos appels pour le prêt de matériel et l’adaptation des périphériques. Nous avons toutes nos habitudes sur la route, sur le vélo et il est d’autant plus important de les respecter à tandem.