Une escapade au vert en Lot-et-Garonne et Dordogne ! 

Après de longs mois sans vélo, un moment béni ce week-end avec une météo très chaude. Des retrouvailles conviviales et le frisson du pédalier.

Vendredi matin 28 mai, le groupe de vingt-huit cyclos dont sept femmes prend le départ d’Artigues près de Bordeaux pour trois jours. Au bout de 15 km nous empruntons la piste Roger Lapébie jusqu’à Monségur puis nous poursuivons par la route jusqu’à Duras.

Comme je roule avec Valérie et Christian, nous faisons une halte au village médiéval de Castelmoron d’Albret. Il faut y monter ! Les copains préfèrent poursuivre la descente. Nous nous faufilons à la découverte des vieilles rues où pavoisent les rosiers. Ensuite Duras où le président nous attend pour le casse-croûte avec le camion-bagages. L’intendance composée de Claude et Sylvie nous distribue les sachets « miam miam » qu’ils nous ont concoctées. Mes cannelés pour la pause-café ont vite disparu.

Après le repas, avec toujours le même trio, nous continuons en passant au plus près des champs de pivoines aux multiples couleurs. Valérie, à l’aise avec son vélo Gravel se pavane. Moi, moins fière, je la suis et prie pour ne pas crever. Christian avec prudence ferme la route.

Une visite au village d’Eymet s’impose avec un arrêt au bar de Paris où la charmante serveuse nous propose avec ce soleil cuisant, un « Twist » délicieux et rafraîchissant avant d’arriver au camping de Bosc Negre à Lacapelle-Biron.

À l’arrivée, Michel, avec enthousiasme rejoint la piscine du centre pendant que d’autres sirotent l’apéro puis vient l’heure sacrée du repas après 142 km et 1 240 m de dénivelé, une journée qui sent bon l’été, immergés dans un fabuleux patrimoine.

Samedi, le soleil étincelle

Une photo de groupe avant le départ pour le souvenir et direction Sarlat-la-Caneda. Un jour chaud et ensoleillé nous est encore promis. Chacun enfourche sa machine et quitte le camping en grimpant une longue côte avant de se laisser charmer par les grandes et belles surprises à venir. Blanquefort-sur- Briolance nous accueille pour une courte visite de sa chapelle. Avant de rejoindre Sarlat pour le repas pris dans un parc, nous traversons le pays de la châtaigne à Saint-Pompon et son vestige du passé : une vieille pompe à essence en bord de route.

Daglan est une commune rurale avec ses cabanes en pierre sèche, témoins d’un passé viticole. Cenac nous guette depuis les hauteurs en étalant ses fortifications. Enfin un panneau indique que nous arrivons à Sarlat, capitale du Périgord Noir. Ses maisons hautes et imposantes nous surprennent. Nous partageons le repas dans un parc ombragé ou certains, anéantis par la chaleur, feraient bien une longue pause récréative. Suite au petit café, il faut repartir et faire face à la canicule.

Allons à la rencontre du village de Belvès, la cité aux sept clochers, témoin de son histoire médiévale. Un voyage dans le temps avec ses maisons troglodytiques, une immersion dans Monpazier, ses arcades aux boutiques élégantes et artisanales, sa halle aux secrets bien gardés. 

La journée se termine, une borne indique que nous quittons le Périgord pour le Lot-et-Garonne. L’imposant château de Biron se dessine, monument du XIIe siècle. Après sa restauration, il a été ouvert aux visites et des expositions ont lieu dans l’année. Bernard Palissy naquît au village voisin de Saint-Avit.

Après toutes ces beautés et grisés de nature la soirée se terme dans la joie après 136 km et toujours du dénivelé !

Dernier jour de splendeur et de découvertes

Nous devons garder l’esprit captif en ces lieux enchanteurs. La patronne du camping se propose pour la « pause photo ». Nos yeux se posent une dernière fois sur ce lieu de rêve. En bas de la descente, nous trouvons Michel qui se hâte à réparer sa crevaison, les autres ont filé et ne se sont pas aperçu de la chose. Nous sommes un petit groupe à l’attendre, j’en profite pour immortaliser le lac.

Valérie, ma fille spirituelle m’accompagne et re-séance photos devant Monflanquin, puis Beauregard. Nous arrivons au village de « Dame Noisette ». En effet, Cancon produit 98 % de la production française !

Nous retrouvons Thierry qui vient de subir quatre crevaisons ! Ses copains lui apportent leur aide. Arrive Monbahus. C’est ici que le producteur de pruneaux connu par Michelle doit nous déposer nos commandes. Un arrêt chez Maria pour le p’tit café et déguster son gâteau qu’elle nous a cuit à l’aube.

Reprenons la route pour Montignac-de-Lauzun et passons le lac du Saut du Loup que je connais bien. Un arrêt repas dans un pré verdoyant avant de regagner Monségur pour emprunter la piste jusqu’à Artigues où nous avons laissé les véhicules D’autres groupes ont choisi la route, son dénivelé plus conséquent et … sa circulation pour ces 158 km.

Nous rentrons fourbus mais enchantés de se retrouver pour respirer, rire et délirer malgré une météo « caliente » !

Texte et photos : Lucienne Goizet (Extrait de la revue Cyclotourisme d’octobre 2021)
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