Club : Les Pédaloudoux, met en avant le VAE !

Dans le Vaucluse, les adhérents du club Pédaloudoux se retrouvent autour de leurs passions que représente le vélo tout en choisissant le bon braquet et l’assistance électrique !

Membre de la Fédération française de cyclotourisme, ce club atypique se développe en mettant en avant une discipline en devenir : le VAE.

La genèse

Pour André Picca Finaud – moniteur fédéral et président, Les PédalouDoux Sud Luberon (84), après des années à gérer un club (Association cyclotourisme Lambrésienne – Nord) avec une section jeune VTT,  il fallait passer à autre chose.

Suite à son déménagement dans le Sud Luberon, pour suivre sa belle, André a décidé, à la demande de son épouse, de l’aider à enfourcher un vélo.  Par la même occasion ils se sont lancés ensemble dans une belle aventure.

Il a donc mis ses compétences et son enthousiasme au service des personnes désirant partager sa vision du cyclotourisme. Pour amener  de nouvelles recrues autour de nouvelles pratiques, et suite à l’expérience qu’il rencontre avec son épouse qui possède une reconnaissance de handicap, il s’oriente vers le VAE.

Ainsi, son club donne la chance à chacun de pouvoir avancer et se faire plaisir malgré les aléas de la vie.

Ce projet un peu fou démarre à trois. Peu à peu avec beaucoup de perspicacité, André réussit son pari ! Toujours dans la communication et la volonté de bien faire.

Le club compte désormais une petite vingtaine de licenciés qui se retrouvent, malgré le contexte sanitaire, pour partager leurs passions à travers les magnifiques paysages que représente le Luberon.

Rencontre avec André Picca Finaud

Quel est votre parcours de cycliste ?


Pour me rendre au collège, à Aix-en-Provence, tous les jours, je faisais 10 km  AR. Puis, dans les années 90, une fois installé dans le Nord, le goût des randonnées vélo au grand air m’a captivé. Je roulais en solo sur la route, puis en club avec les Cyclos randonneurs du Douaisis – Nord, puis à VTT, avec l’Association cyclotourisme lambrésienne. Très rapidement, avec quelques amis nous avons relancé l’école de VTT pour atteindre une fréquentation régulière d’une cinquantaine de jeunes, encore aujourd’hui.

 

Avez-vous de beaux voyages à votre actif ?


Ma première Semaine fédérale fut à Périgueux, en 2007, puis tous les ans, jusqu’en 2014, à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Et surtout, les participations aux Semaines nationales des jeunes (SNEJ) et les voyages en club m’ont beaucoup appris sur l’engouement des jeunes et sur la pratique du Monitorat. 

En 2012, en qualité de coorganisateur du parcours Lille-Londres Olympique, nous avons emmené 70 jeunes et leurs encadrants visiter le chantier olympique (CoReg Nord-Pas de Calais). En 2017 j’encadre un séjour jeune à Péronne (Somme) avec Michèle, ce qui déclencha cet objectif avec ma femme : «  Malgré son handicap, rendons-nous vers les villes qui ont reçu ou qui recevront les Jeux Olympiques ! »

Aussitôt dit, aussitôt mis en pratique, au départ du Vaucluse, en VAE et cyclo-camping, premier essai : juin 2018 nous nous rendons à Nice. Belle expérience de vie, de partage, de rencontres.

En 2019 c’est à Barcelone en Espagne que nous sommes allés soit 998 km  et 6 300 m de dénivelé positif. Tout en bordant la Méditerranée, avec des difficultés, des vues et des rencontres furent si heureuses que la difficulté en est devenue accessoire.

C’est en autogestion, avec notre petite remorque chacun, que nous allions de camping en camping. Nous continuerons cet engagement, chaque année,  jusqu’à Paris bien sûr, en 2024. Après une pause en 2020 en raison du Covid-19, nous nous rendrons, cette année, à Grenoble (JO 1968), et espérons convaincre d’autres véhahistes du club de rejoindre l’aventure.

Quand avez-vous passé votre diplôme de moniteur fédéral et dans quel cadre ?


Sur les encouragements des délégués « Jeunes », des moniteurs des autres Écoles de cyclotourisme de la région, et pour pérenniser mes fonctions au sein de l’ACL de Lambres-lez-Douai –  Nord), j’ai rédigé un dossier de « Validation des acquis de l’expérience » pour la certification d’initiateur club. Puis j’ai continué vers le monitorat, obtenu en 2012.

 

Vous orientez aujourd’hui votre nouveau club vers la pratique du VAE. Pourquoi ce choix ?


En 2017, lors de notre installation dans la région Sud, il m’a été difficile d’être accepté dans un club, les dénivelés étant plus importants qu’au « Plat Pays » et mon âge avançant, j’étais un peu « largué».

Quoi de plus merveilleux que de voir mon épouse parvenir à remonter sur un vélo ! C’est ensemble, après quelques essais,  que nous avons opté pour cette pratique. Quoi de plus heureux finalement de partager avec celle que l’on aime, son activité favorite ! 

Pour la plupart des clubs, avec nos VAE, nous donnions l’impression de venir d’une autre planète. Alors, nous avons trouvé notre place dans le paysage, en nous adressant à des pratiquants qui n’avaient finalement jamais roulé en club ! Grâce à mon expérience au sein de la Fédération française de cyclotourisme, j’ai entraîné comme adhérents toute notre petite équipe des Pédaloudoux.

 

Quel est le profil des licenciés du club ?


Notre club est ouvert à tous,  chacun peut y trouver sa place. Nous restons à l’écoute des besoins de chacun. Nous avons un pratiquant VTT classique sur route, deux quadras qui sont passés du classique au VAE, pour se détendre. Et les autres sont de jeunes séniors. Surtout, nous attirons des pratiquants sur route, qui veulent s’imprégner des paysages, prendre le temps de vivre avec le groupe et partager de bons moments de convivialité.

Avec mon parcours dans le tourisme et la restauration, nous partageons avec mon épouse la même passion : organiser des journées et des week-ends touristiques et épicuriens, pour le plaisir des adhérents, mais pas que. Nous sommes ouverts au  pré-accueil, à la remise en selle avec « Alvéole » et à l’accompagnement des touristes afin de faire connaître davantage notre club et le dynamiser en permanence.

 

Pensez-vous que le VAE est l’avenir des séniors cyclos ?


Bien sûr, le VAE permet de durer plus longtemps. Et les clubs qui savent s’adapter aux pratiquants d’une discipline émergente élargissent les sources de recrutement. « Avec le VAE on peut pédaler plus vieux », et en diminuant les risques cardiovasculaires. 

Comment s’est déroulée l’année 2020 au sein du club avec la crise sanitaire ? Les contraintes sanitaires vous ont obligées à des adaptations ?


À partir du mois de juin, nous avons proposé des sorties en petit comité, pour respecter les règles. Nous avons abandonné le rendez-vous fixe du samedi pour proposer des sorties « en dernière minute », planifiées à J-2, en fonction du temps (températures, rafales de mistral …). 

Pour l’été, nous proposons plus facilement des rencontres dans la vallée de l’Ubaye où la canicule est un peu mise de côté. Nous y avons une résidence secondaire, et nous pouvons accueillir nos adhérents. Quelques adhérents se retrouvent entre eux en juillet août pour une petite balade matinale.

 

Avez-vous des projets de développement pour 2021 ?


Bien sûr que la Covid-19 ne nous arrêtera pas dans nos projets, l’issue de la crise est devant nous, prenons patience ! En journée, en demi-journée, sur place ou en départ déplacé, nous organiserons des week-ends amicaux hors Luberon. 

Nous avons tiré profit des confinements pour diversifier nos propositions : organisation de deux séjours touristiques inscrits au catalogue Séjours et Voyage de la Fédération, la formation du public sous le label « Alvéole » et des enfants avec le programme « Savoir rouler à vélo ».

 
Toujours innover, proposer, attirer, pour le bien-être et l’épanouissement de chacun car bien sûr : À vélo tout est plus beau !

 

Interview : Jean-Pierre Giorgi – Photos : André Picca Finaud
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