Une Assemblée générale pas ordinaire

Pas ordinaire l’Assemblée générale 2020, plutôt extraordinaire puisque les restrictions sanitaires actuelles ont contraint le Comité directeur à adapter l’Assemblée générale en visioconférence. Ce samedi 12 décembre, pas d’échanges, de débats, de moments conviviaux que les congressistes prennent plaisir à partager, rien qu’un lien virtuel entre l’œil froid d’une webcam et l’écran de l’ordinateur. L’essentiel statutaire a été préservé, année élective oblige.

C’est donc scotchés devant leur ordinateur que les divers dirigeants et licenciés ont pu suivre cette assemblée réduite à sa partie strictement statutaire. Christian Proponet, secrétaire général, est chargé d’orchestrer le bon déroulement de l’ordre du jour. Il commence par après avoir une pensée pour les membres de l’Amicale des cyclos niortais et du Codep des Deux Sèvres qui se faisaient un plaisir d’accueillir l’événement. Puis il salue les 502 participants connectés  et remercie les salariés du siège qui ont fait un travail remarquable tout au long de cette année difficile et tout particulièrement pour cette matinée pas comme les autres.  

Emotion et frustration

C’est avec ces mots que Martine Cano, présidente de la Fédération Française de Cyclotourisme, ouvre la visioconférence. Frustration face à l’absence de débats et de moments conviviaux. Emotion car l’année a été sombre avec les trop nombreuses victimes de chauffards, de la pandémie et autres maladies. La fédération a perdu plusieurs de ses fidèles serviteurs dont la mémoire a été saluée.

Puis la présidente reprend les éléments marquants de son rapport moral, développe des points essentiels comme la sécurité, l’accueil dans les clubs, les jeunes, le vélo au féminin et des éléments moins concrets tels les finances ou les contacts institutionnels.

En 2019, un mur végétal pour accueillir l’AG à Angers, en 2020, un écran triste…

Entre regrets, projets et espoir

Pour Martine Cano comme pour l’ensemble des cyclotouristes, le premier regret porte sur le coup d’arrêt porté aux activités sportives : « Ce qui nous a le plus manqué, ce sont tous les grands rendez-vous, autant de fêtes, de retrouvailles, d’efforts et de convivialité partagés. » Cet arrêt des activités a eu un effet direct sur les adhésions, dès la mi-mars.

Toutefois, la période de repos forcé a été mise à profit par le comité directeur et les diverses commissions pour mettre à jour des documents ou travailler sur  la transition numérique.  Le bureau fédéral a également multiplié les contacts avec divers ministères et l’Agence nationale pour le sport.

Parmi les grands projets, le projet Génération 2024 est porteur d’ambitions et d’espoir car s’il intéresse avant tout les jeunes, il vise également à renforcer les liens intergénérationnels. Nos éducateurs sont prêts…Ils ont été les premiers à reprendre du service au sein de leurs écoles de vélo mais aussi dans le cadre scolaire et périscolaire et le « savoir rouler à vélo » où leur compétence est reconnue et appréciée.

Une note d’optimisme avec la préparation des événements reportés. Les organisateurs ont prévu toutes les mesures qui s’imposent et sont impatients d’accueillir.

Une chance à saisir

Fort heureusement,  chacun a pu rouler cet été et constater que de nombreuses personnes partageaient ce plaisir : « Dans ce contexte favorable au vélo, la crise sanitaire et sociale actuelle peut, paradoxalement, être une chance à saisir pour nous. » Même constat dans les ministères concernés par l’utilisation du vélo et qui ont imaginé une fête du vélo pour 2021… Fête du vélo que la fédération organise depuis 25 ans ! Bien évidemment, elle s’associera à ce MAI A VÉLO.

A nos clubs d’accueillir ce nouveau public, l’intéresser et le garder dans nos rangs !

Des difficultés maîtrisées

L’ordre du jour comprend également le rapport financier où il apparaît que, si l’impact de la crise a été réel, la fédération fait partie de celles qui souffrent le moins grâce à son indépendance qu’elle a su préserver.

Bientôt centenaire

La fédération sera bientôt centenaire. Elle a su évoluer avec la société sans se couper de ses racines. Les élus du nouveau comité directeur s’attacheront à poursuivre cette évolution et préparer cette célébration. 

Une gestion approuvée

A l’ordre du jour, les finances présentées par Jean-Marie Brousse-trésorier, les assurances avec le cabinet Amplitude Assurance, les réponses aux questions avec Dominique Lamouller. Les clubs qui avaient les documents depuis plusieurs semaines ont approuvé les différents rapports a une large majorité et renouvelé le Comité directeur, mêlant expérience et sang neuf.

Il ne reste plus alors à Martine Cano qu’à conclure l’assemblée  après avoir –comme tous les intervenants- remercié les salariés du siège, l’Equipe technique nationale, les membres des commissions et tous les bénévoles qui s’investissent au quotidien : « Avant de nous quitter, je ne peux que vous souhaiter une année meilleure ; en ayant Volonté, Energie, Liberté et Objectifs, en restant fidèle à nos Valeurs, nos Envies, notre Liberté et nos Orientations. Pour que vive le cyclotourisme. »

Texte et photo : Georges Golse
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