L’Alsace à vélo et la Boucle des Trois Pays 

L’Alsace à vélo, ce sont 2500 km de véloroutes et voies vertes…Située à la croisée de trois EuroVélo routes : l’EuroVélo 15, l’EuroVélo 5 et l’EuroVélo 6, c’est tout naturellement qu’elle offre de nombreux parcours transfrontaliers.

Parmi les parcours à disposition, nous avons choisi de découvrir l’Itinéraire des Trois Pays qui propose, au départ de Mulhouse, une boucle à travers la France, la Suisse et l’Allemagne de part et d’autre du Rhin. (Trace GPS & fiche PDF : www.alsaceavelo.fr/itineraires/itineraires-transfrontaliers/itineraire-des-trois-pays-189.html ) 

 La Boucle des Trois Pays à travers la France, la Suisse et l’Allemagne de part et d’autre du Rhin représente environ 200 km, 2032 m de dénivelé positif et l’altitude maximum se situe à 590m. C’est donc un parcours assez vallonné mais sans grande difficulté, très souvent en site propre avec quelques rares passages en « route blanche ». Deux villes importantes sont situées sur le parcours : Mulhouse et Bâle. Il faut être vigilant malgré les aménagements cyclables car rails et tramways sont nombreux. 

La passerelle des Trois Pays entre Huningue (France) et Weil am Rhein (Allemagne)

Pourquoi choisir ce parcours ? 

Les présentations faites…voyons l’intérêt ou plutôt les intérêts que cette boucle offre au voyageur à vélo.  

Le premier est, me semble-t-il, ce côté international que symbolise la passerelle des Trois Pays entre Huningue (France) et Weil am Rhein (Allemagne). Vous l’emprunterez lors de votre passage à Bâle, après avoir longé les rives du Rhin et pénétré en France.  Puis, d’Allemagne vous reviendrez en Suisse pour rejoindre le tripoint formé par l’intersection des frontières entre l’Allemagne, la France et la Suisse, à la pointe d’une presqu’île au cœur du port de Bâle. Un monument -le Dreiländereck, construit en 1957 et d’une hauteur de 15m est un autre symbole de cette proximité entre les trois pays.  

Vient ensuite la sécurité. Pour profiter du voyage, il faut se sentir en sécurité… c’est le cas, sur ces pistes cyclables ou les itinéraires partagés sécurisés. Dans ces pays et en Alsace, le cycliste n’est pas un intrus et tous les vélos qui circulent sont autant de voitures en moins.   

Il faut également ne pas avoir de souci d’itinéraire : celui-ci est balisé –balisage différent selon le pays, mais une constante, le logo triangulaire de couleur verte. Des traces GPS sont proposées aux possesseurs de GPS.  

Les petits plaisirs du cyclotouriste 

Et puis, il y a les petits plaisirs que s’octroie le cyclotouriste… comme la bière, à l’étape. Pas de soucis, chaque ville a sa brasseriesa recette, sa propre ressource en eau… Les amateurs de vins trouveront leur compte également. A l’heure de passer à table, pas de problème non plus depuis l’Allemagne et ses galettes de pomme de terre jusqu’aux filets de carpe frits du Sundgau, les papilles sont comblées.  

On élimine en cours de route car la traversée dans le Dinkelberg, puis dans le Jura argovien apporte son lot de côtes plus ou moins longues mais aux pourcentages « raisonnables ». Le final dans le Sundgau est vraiment très cool… 

A découvrir  

Le cyclotouriste est sportif mais aussi touriste… Dans ce domaine, le menu est riche. Pas de site grandiose mais une immersion dans la nature que seules ces pistes tracées au milieu de la campagne peuvent offrir. Une nature verdoyante de prairies et de forêts, un régal quand on quitte nos régions accablées par la sécheresse. Cet attachement à la nature, on le retrouve même au cœur de la grande ville de Bâle : un projet transfrontalier reverdit les berges du Rhin que les habitants se réapproprient. Côté français, à la sortie de Huninguela réserve naturelle de la Petite Camargue alsacienne accessible par le chemin de halage du canal d’Alsace est un havre de verdure et de faune protégées à quelques lieues de la capitale régionale suisse 

Les amateurs de « vieilles pierres » et d’architecture typique trouvent également leur compte. Il faut savoir prendre son temps dans les nombreux villages du Sundgau, avec leurs rues ombragées qui longent un petit cours d’eau et leurs maisons à colombages. Même si on ne retrouve pas tout à fait le fleurissement auquel nous ont habitués les villages plus touristiques d’Alsace, maisons et ponts font la part belle au géranium. Au bout de la route, MulhouseMulhouse Alsace Agglomération est labellisée Territoire Vélo par la FFCT. C’est la garantie de trouver des prestataires engagés dans le label, que ce soit des sites touristiques, des restaurants ou des hébergements, qui disposent de services qui nous sont destinés. Le site www.tourisme-mulhouse.com/FR/planifiez/en-velo.html vous permettra de profiter de la ville et de ses richesses.  

 

Chez nos voisins 

Ne soyons pas chauvins…retournons chez nos voisins  

Nous venons de quitter Rheinfelden Baden, franchissons le pont sur le Rhin…et la frontière et nous voici à Rheinfeldenla plus ancienne ville du Canton d’Argovie (Suisse)Elle offre de nombreuses curiosités : l’imposant Hôtel de ville, l’église St. Martin, le parc municipal Est et Ouest, la Marktgasse et ses beaux bâtiments, ses boutiques et ses restaurants.  

Si vous séjournez à Bâle (ou Huningue côté français), la ville vous propose quelque quarante musées, un riche patrimoine architectural et une charmante vieille ville 

A une dizaine de kilomètres, dans le canton de Bâle-Campagne, Arlesheim est une petite ville qui mérite que l’on s’y attarde. Sa cathédrale baroque impressionne par son architecture et son célèbre orgue construit en 1761 par Johannes Andreas Silbermann. La ville est également  fière de son Ermitage, un jardin paysager anglais. 

Pour les très vieilles pierres, rendez-vous au château du Landskronà deux pas du village de Leymen (France) et de la Suisse. Au prix d’une (très) rude ascension, on découvre ce qu’il reste de la forteresse qui connut de multiples transformations et aventures. La vue depuis le sommet du donjon mérite l’effort demandé…  

Une nature verdoyante de prairies et de forêts

Galerie photos

 

Les vignes de la propriété Imhof Wein-und Ostbau à Sissach.

 

Pas d’Alsace sans cigogne  

Et les cigognes dans tout ça ? Eh bien, elles sont présentes, un peu discrètes malgré tout. Sur l’étiquette des bouteilles des vins Imhof Wein-und Ostbau à Sissach, s’envolant au-dessus de la prairie en pleine nature ou attendue dans un nid…  

Tout comme la cigogne, j’ai regagné mon nid, me promettant de revenir pédaler en Alsace aux prochains beaux jours. 

Texte et photos : Georges Golse 
 

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