À Vélo… Tout simplement – Chili-Argentine : Punta Arena – Ushuaïa

12 janvier – 20 janvier 2017.Nous quittons Punta Arenas au petit matin. Le ferry traversant le détroit de Magellan quitte le port à 9 heures du matin. 2 heures de traversée pour penser à Ferdinand de Magellan découvrant pour la première fois cette voie reliant le Pacifique à l’Atlantique. A Porvenir, nous roulons pour la première fois sur la grande île de terre de feu. Paysages de pampa, peuplés de Guanacos. Personne sur la piste qui suit le détroit. Le vent est favorable. Nous sommes bien. Sur notre droite, une colonie de Pingouins. Nous passons plus de 2 heures à les observer.

Cinquante deuxième épisode. *À suivre

Le soir, nous passons la nuit à Cameron. Le maire nous propose l’arrêt de bus (2 bus par semaine) où se trouve une cuisine, des toilettes et suffisamment de place pour nous installer. Le passage de la frontière avec l’Argentine se fait au Paso Bellavista. Nous réveillons le douanier pour obtenir notre tampon.
Dernière partie de ripio avant de rejoindre la Nationale 3 qui traverse l’Argentine du Nord au Sud.
Tolhuin. Nous faisons halte à la Panaderia (boulangerie). Connue de toute la Terre de feu et surement de plus loin encore. Nous y arrivons un dimanche. Une queue interminable se presse devant les gâteaux, les chocolats et autres délicatesses. La Panaderia compte plus de clients que d’habitants dans le village.  Pour les cyclistes, c’est une institution. Emiliano, et ses employés, accueillent tous les voyageurs de passage. C’est presque une mission pour eux. A peine avons nous mis les pieds dans la boulangerie que le patron abandonne ses clients, pourtant nombreux, pour nous indiquer l’endroit où poser nos affaires et passer la nuit. A coté des entrepôts, il a aménagé une salle pour accueillir cyclistes et backpackers. Peu de monde quand nous arrivons. Mais en fin de journée, nous sommes une dizaine. Bonne ambiance et lieu idéal pour échanger les infos ou prendre des nouvelles d’autres voyageurs.
Nous y restons 2 jours. Régulièrement ravitaillés en pâtisseries par les employés.
Il ne nous reste plus que 100 kilomètres pour rejoindre Ushuaïa. Le vent est favorable et nous pourrions facilement rejoindre la ville dans la journée. Nous préférons nous arrêter 10 kilomètres avant. Histoire de retarder l’arrivée une dernière fois. Presque une envie de faire demi tour, de ne pas terminer la traversée. Nous savons que pour nous, ce sera la fin d’un rêve et nous n’avons pas envie de nous réveiller… Le lendemain, nous entrons quand même dans Ushuaïa.
Le compteur affiche 53 171 kilomètres. Nous sommes contents. Nous venons de traverser les 3 Amériques. 20 mois depuis Anchorage.
Pour nous cela reste un jour ordinaire. Trouver un hébergement, aller au supermarché…
Il nous faudra quelques jours, pour réaliser que nous avons atteint ce bout du monde tant rêvé. Pour le moment, nous nous installons confortablement dans un hostal qui fait camping. Pour une fois, nous prenons l’option lit….

USHUAIA.


Nous y sommes. Nous avons une pensée pour tous nos compagnons de route et les personnes qui nous ont hébergés ou aidés. Nous aurions aimé pouvoir être tous ensemble pour fêter cela. Peut être pensons nous trop fort….. Car cerise sur le Sundae. Nous retrouvons Sage… Pour ceux qui nous suivent et qui ont une bonne mémoire, Sage est la première personne que nous avons rencontrée en Alaska. Sage était venue nous accueillir à l’aéroport de Anchorage et  nous avait hébergée pendant quelques jours, nous expliquant son pays, sa région et nous faisant découvrir les environs. Nous sommes super heureux de la revoir. Elle déménage à notre auberge pour que nous passions plus de temps ensemble. Retrouvailles joyeuses qui clôturent en beauté cette traversée. Incroyable. Deux jours de réelle amitié. Aujourd’hui, Sage a enfourchée son vélo et s’en va vers le Nord du pays. Nous lui avons donné toutes nos infos.
Nous lui souhaitons bon voyage, en se donnant rendez-vous dans un futur que nous espérons proche. Nous restons encore un peu dans cette ville du bout du monde. Réparation des crevaisons, changement de rayons, de chaîne et pignons pour le vélo de Christian. Soudure pour le vélo de Patricia. La routine quoi… Il nous faut également préparer la suite. Nous avons mis 13 mois depuis la France pour rejoindre l’Alaska. Il nous est impossible de rentrer directement. Il nous fait donc trouver un itinéraire de retour. Une idée se profile déjà. Nous en reparlerons plus tard.
Demain nous reprenons la route direction le Nord. Buenos Aires n’est qu’à 3050 km si nous suivons la Ruta 3…

On se retrouve à la capitale.

* Ce sont les paroles et photos de Patricia et Christian que vous retrouvez tout au long des reportages.

 

ATTENTION: Afin d'éviter les abus, les réactions sont modérées 'a priori'. De ce fait, votre réaction n'apparaîtra que lorsqu'un modérateur l'aura validée. Merci de votre compréhension.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.