Tour cyclotouriste international – Étape 9 – Sisteron – Bédoin – Lundi 25 Juin 2012
Ce massif qui culmine à 1912 mètres d’altitude est une arête calcaire d’orientation est-ouest. Le village se situe à 300 mètres d’altitude, sur le versant sud du Mont Chauve. Cette partie considérée comme le vieux village occupe la colline Saint-Antonin. Le reste du territoire communal s’étend jusqu’au sommet, il se caractérise par la présence de multiples vallons et combes.
La commune de Bédoin est traversée par la Mède qui prend sa source dans le Mont Ventoux pour se jeter ensuite dans la Sorgue de Velleron. La Mède, qui se nommait Mèze au XIIIe siècle, a été recouverte il y a plus de 30 ans. Elle s’écoule sous la route de Flassan au niveau de la chapelle des Sœurs de Nazareth, pour couler à découvert au niveau de la cave. Un de ses affluents, la Malagrone, prend sa source dans la Combe de Milan.
Le tourisme est un point fondamental de l’économie de la commune. L’été, la population peut être multipliée par 5. Cet attrait résulte principalement de la présence et de la renommée du Mont Ventoux. Le climat est également un atout majeur. De nombreux touristes viennent à Bédoin pour le soleil, le repos et surtout pour l’ascension du Géant de Provence par sa face la plus difficile (1610 mètres de dénivelé sur 21,5 km, soit une pente d’environ 7,5%). Les passages du Tour de France sont des périodes de grande affluence. Plus de 500 000 personnes étaient massées sur les pentes du Ventoux lors du Tour de France 2009.
Les vergers représentent une part importante de l’agriculture, ils sont la troisième source de revenus après la vigne. Les cerisiers, en particulier pour la production de cerises rouges, sont très répandus sur la commune. Les variétés cultivées sont la Burlat (fin mai), la Summit (juin) et la Belge (tardive). Des abricotiers, pruniers et figuiers sont également présents. Tous ces fruits pour le régale des papilles.
L’olivier tient une place particulière. L’huile produite à Bédoin est reconnue depuis le XVIIIe siècle. Depuis mars 2007, l’huile des communes de Bédoin et de Caromb bénéficie d’une AOC régionale « Huile de Provence ».
Les vignerons de Bédoin cultivent environ 818 hectares de vignes d’appellations AOC Côtes du Ventoux et Vin de Pays. Les caractéristiques climatiques et géologiques de la commune permettent de rendre ces vins tout à fait typiques. Les cépages cultivés sont pour les rouges et les rosés : le grenache noir, le carignan, le cinsault, le syrah et le morvèdre. Les cépages sélectionnés pour la production des vins blancs sont la clairette, le bourboulenc et le grenache blanc. Ces appellations offrent une gamme s’étalant des vins dits « d’entrée de gamme », en passant par les cuves de terroirs ou les premiums, tous ces crus fort appréciés par les connaisseurs sont à consommer avec modération bien sûr…
Parole de cyclo : Raymond N° 50
Une belle journée de vélo !
Dès mon réveil à 6h, en jetant un œil à l’extérieur, je me doute déjà, que, comme les précédentes la journée sera belle. Après les ablutions matinales, je descends mon bagage à l’ « embarquement » et m’en vais préparer le vélo qui nécessite quelques soins. Aujourd’hui il me faut resserrer les vis potence/cintre ainsi que regonfler les pneus. Cela étant fait, il est temps de prendre le petit-déj : il est 7h30.
Je quitte seul l’hôtel à 8h et gagne dans un premier temps le centre de Sisteron. Après une dizaine de kilomètres je me joins à Jean et Alain avec qui je vais réaliser l’entièreté de l’étape. Une bonne chose compte-tenu du vent contrariant qui ne facilite pas la progression d’un cyclo isolé. A partir de Les Omergues vient le moment d’aborder les cols du jour : le col de la Pigière et le col de Macuegne. Deux cols n’ayant rien à voir avec ceux des jours précédents et qui se montent sans trop de difficultés. Au sommet du col de Macuegne, Jean me montre le Ventoux, visible depuis cet endroit. De quoi me saper le moral pour demain ! Il est déjà temps de penser au casse-croûte de midi puisqu’il s’agit aujourd’hui d’une étape en autonomie totale. Arrêt dans une boulangerie de Montbrun les bains : pour ma part une demi-baguette jambon-beurre-crudités et … un éclair à consommer sur place ! Gourmandise quand tu nous tiens ! Nous décidons de poursuivre encore notre chemin pendant quelques kilomètres avant de nous poser sur la place des cyclistes (cela ne s’invente pas) à Saint-Léger où nous serons rejoints par d’autres cyclos et cyclotes entre-autres. Des touristes hollandais de passage vont jusqu’à s’informer sur notre périple ; l’occasion pour moi d’échanger quelques mots dans la langue de « Vondel ». Il est temps pour nous de repartir, ce que nous faisons en toute décontraction. Quelques bosses encore et nous voici arrivés à Malaucène, envahie par les cyclistes, où nous nous arrêtons pour prendre un verre. Et puis en route pour Bédoin où nous prenons nos quartiers pour 2 jours. Une bien belle journée de vélo et, ce qui ne gâte rien, en compagnie de 2 cyclos qui n’ont pas manqué de me documenter sur les particularités géographiques ou autres de la région. Merci donc à Alain et Jean.
Et pour finir sur un mauvais jeu de mots : Demain au Ventoux, je vends tout !