Tour cyclotouriste international – Étape 15 – Issoire – Roanne – Dimanche 1er Juillet 2012
Le Roannais surprend par la richesse et le contraste de ses paysages : Au Nord, les douces courbes du bocage rappellent le Charolais tout proche. Puis au Nord-Est, se dessinent les Monts du Beaujolais avec ses pentes arborées de conifères. Toujours à l’Est, ce sont les Monts du Lyonnais qui se dévoilent jusqu’aux Montagnes du Matin avec une lumière unique d’un lever de soleil sur ces collines verdoyantes.
A l’Ouest, c’est une terre de mystères qui s’offre avec les Monts de la Madeleine. Des tourbières de la Verrerie aux barrages de la Tâche et du Rouchain en passant par le vignoble de la Côte Roannaise, ce contrefort du Massif Central profite d’un environnement de premier ordre. Et, au milieu de cette mosaïque coule la Loire, dernier grand fleuve sauvage d’Europe, où se dresse l’étonnant château de la Roche. Généreux par nature, le plus long fleuve de France a plutôt gâté le Roannais : Château sorti des eaux, panorama étonnant, espaces préservés, les découvertes s’enchaînent entre méandres et anciennes gorges. Placée sous le signe de l’eau, l’agglomération vous ressource : fleuve, canal, port de plaisance, lac, plage, la ville est colorée en vert et bleu.
Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle offre un magnifique concentré de la diversité du Roannais.
La gastronomie et le terroir sont les domaines d’excellences du Roannais : table de renommée internationale, produits du terroir de grande qualité, traditions vigneronnes.
En plus de la Loire, Roanne est arrosée par les rivières du Renaison et de l’Oudan en rive gauche, et par le Rhin en rive droite. Roanne se trouve au 300e kilomètre de la Loire.
C’est à Roanne que prend naissance le canal menant à Chavane, sur la commune de Chassenard, près de Digoin, en communication directe avec la Loire qui l’alimente par un linquet. Le port de Roanne se situe sur l’ancien bras principal de la Loire, comblé et aménagé lors des grands travaux commencés au milieu du XVIIIe siècle.
Après avoir chargé pendant plus d’un siècle des millions de tonnes de charbon et de céramique, le port cesse toute activité commerciale le 1er juin 1992. Il se reconvertit en 1993 vers le tourisme. Il est idéalement placé à moins de 5 mn à pied des commerces du centre de la ville et géré par la Lyonnaise des Eaux et son Capitaine Hervé Pételet.
Avec une renommée aujourd’hui internationale, le prix d’amarrage y est un des moins chers de France. En 2002, plus de 300 bateaux de plaisance venus de toute l’Europe ont franchi l’écluse et fait escale dans la ville. Le port accueille une centaine de bateaux entre 6 et 38 m.
Parole de Cyclo : Dominique n° 29
Une journée pas ordinaire… quand l’organisation du Tour m’a demandé de relater ma journée entre Issoire et Roanne, elle ne savait pas que pour moi ce 1er juillet 2012 n’était pas un jour ordinaire, c’est en effet aujourd’hui mon 1er jour de retraite officiel !!! J’ai donc décidé de partir… le dernier ce matin, pour déguster cette étape à petites gorgées, enfin façon de parler car côté arrosage je préfère nettement le vin d’ici à l’eau de là ! La pluie n’a cessé de la nuit, c’est donc équipé comme des nains bretons partis pour une partie de pêche au large d’Ouessant que les cyclos prennent la route. Je quitte l’hôtel vers 8h… bon dernier et tire un bord vers Sauxillanges sous une voute céleste aux vannes grandes ouvertes. La longue montée vers Condat se fait dans la brume. Arrivé à Echandelys je suis stoppé par des organisateurs d’une course cycliste renommée « les copains d’Ambert » (2000 au départ). Ils ne veulent pas que je poursuive ma route. Palabres, discussions, tout s’arrange, je poursuis… enfin je suis poursuivi par le groupe de tête qui me double…sans un regard…sans un mot à 3 km du sommet. Je roule depuis presque 3 heures avant de rencontrer mon premier cyclo du Tour…allongé sur une civière après une chute près de St Amant. Décidément cette journée n’est pas ordinaire. Je commence à avoir froid aux doigts. Le brouillard enveloppe tous les sommets. La descente va être difficile. J’ai de la peine à serrer les freins et changer les vitesses.
Je retrouve mes compagnons de route au fil des km et je m’aperçois vite que le peloton est bien entamé par les conditions météo. Heureusement le très agréable col du Béal va me permettre de me réchauffer. Nous sommes toujours sur le circuit des « Copains » et pendant la montée je peux discuter avec des cyclos moins « sportifs ». Ils sont étonnés par notre Tour et nous félicitent. A l’arrivée de la pause déjeuner de Chalmazel je me rends vite compte que la matinée a laissé des traces. Malgré la soupe chaude de bienvenue, concoctée par nos accompagnateurs, je vois des visages aux traits tirés, les mains tremblent, certains font de grands moulinets avec les bras pour se réchauffer, beaucoup sont transis de froid, pour moi c’est un des moments forts de ce tour. L’après-midi va effacer toutes ces traces et la journée se termine en sortie photos et culturelle avec un long arrêt au Prieuré Bénédictin de Pommiers et au château de Saint-Priest-le-Bas posé sur le lac de Villerest.
Je l’avais dit, ce n’était pas une journée… ordinaire.