Tour cyclotouriste international – Étape 11 – Bédoin – Alès – Mercredi 27 Juin 2012
Aux portes des Cévennes, Alès est bien plus qu’une simple ville du Sud. Forte de sa situation géographique exceptionnelle, cette cité est un carrefour touristique.
Quand dans le royaume de France, les crêtes du Massif Central sont la voie pour la Méditerranée ; elles deviennent la quête de milliers d’hommes qui réaliseront les plus grands pèlerinages de la chrétienté. Depuis Alès emprunte la voie Régordane c’est redécouvrir ces chemins avec leurs légendes : telles Guillaume d’Orange, des brigands de mandrin, de la bête du Gévaudan, de la chèvre de Monsieur Seguin ou de Pierre et le loup.
Située à 40 km au nord-nord-ouest de Nîmes, la ville d’Alès est édifiée dans une boucle du Gardon dans la plaine, au pied des Cévennes. La cité cévenole subit une extension géographique vers le sud; qui, associée au comportement parfois violent du climat (épisode cévenol) et à l’urbanisation rapide la rendent particulièrement sensible aux risques d’inondations.
Parole de cyclo : Bernard, Maurice et Michel
Cette étape étant très longue, l’ensemble des cyclos étaient à pied d’œuvre dès 6h pour le petit-déjeuner. Le ciel est bleu azur, sans un souffle de mistral au bonheur de tous. Clin d’oeil au col de la Madeleine altitude 448 m, peu comparable à son homonyme dans les Alpes. À Malaucène, un dernier au revoir au Mont Ventoux qui nous a laissés un souvenir impérissable l’étape de la veille. Au passage de la ville tristement célèbre de Vaison-la-romaine à cause de la crue de l’Ouvèze en septembre 1992, nous étions sur le pont Romain en évaluant la hauteur de l’eau grâce à la plaque commémorative. Le vent s’est levé et il faut penser à s’abriter derrière d’autres plus costauds. Nous continuons notre randonnée à travers les vignobles des côtes du Rhône, au passage les magnifiques champs de tournesols que nous voyons pour la 1ère fois depuis le départ. Nous apercevons au loin à 8 km les tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Tricastin. Après avoir franchi le Rhône, à Pont Saint Esprit, nous avons eu la surprise de trouver un restaurant réunionnais proposant samoussas, bouchons et rhum arrangé.
Une petite limonade « Cot » pour nous requinquer. Nous traversons de nouveau un superbe pont suspendu pour arriver au point de ravitaillement à Saint Martin d’Ardèche. Nous attaquons les montées parfois rudes qui nous emmènent dans les Gorges sous un soleil de plomb. Le paysage est magnifique : Avens, grottes dont certaines sont ouvertes au public, les balcons qui sont des points de vue aménagés sur la rivière Ardèche, celle-ci a formé de nombreux méandres et de gorges très profondes. On distingue tout en bas de la rivière les canoë-kayak comme des petits points. La végétation est essentiellement composée de chênes verts. A la descente vers Vallon Pont d’Arc, nous retrouvons nos amis cyclos bretons au 1er bistrot après plus d’une trentaine de km sans constructions. L’arrêt est quasi obligatoire compte-tenu de la chaleur accablante +35 degrés que nous subissons. Le surplomb de la rivière, avec les plaisanciers, kayakistes avec en fond de paysage, et l’arche est saisissant. Notre ami Christian, qui habite près d’Alès, nous a rejoints à Barjac avec son vélo couché pour terminer l’étape avec nous.