Tour cyclotouriste international – Étape 10 – Bédoin – Bédoin – Mardi 26 Juin 2012
Il attendait, du côté de Malaucène, une nuit de pleine lune afin d’entreprendre l’ascension par des chemins où les chèvres de l’époque y regardaient à deux fois avant de placer leurs sabots… L’humaniste le plus réputé de la Renaissance, le poète dont le père fut l’ami de Dante avait prémédité depuis belle lurette l’expédition.
En 1882, à l’occasion de la construction de l’observatoire météorologique, la première route d’accès au sommet est tracée à partir de Bédoin, blotti 1600 mètres plus bas, puis en 1932 une nouvelle route sur le versant nord à partir de Malaucène.
Le mont Ventoux culmine à 1 912 mètres. Il fait environ 25 kilomètres de long. Surnommé le Géant de Provence ou le mont Chauve, il est le point culminant des monts de Vaucluse et le plus haut sommet du département. Son isolement géographique le rend visible sur de grandes distances, ce qui lui confère son nom actuel. Il constitue d’ailleurs la frontière linguistique entre le nord et le sud-occitan.
En raison de ces particularités, le mont Ventoux est une figure symbolique importante de la Provence ayant alimenté récits oraux ou littéraires, et représentations picturales artistiques ou cartographiques.
C’est cette route que les cyclos du 14° Tour cyclotouriste FFCT emprunteront à leur tour, avant de passer un agréable après-midi relax au bord de la piscine, pour certains, ou simplement allongés dans l’herbe pour d’autres.
Parole de cyclo : Denise et Jacky n°24 et 25
Le réveil sonne, il est 6h. Nous avons passé une nuit reposante à la résidence Club les Florans à Bédoin. J’ouvre les volets, le ciel est bleu azur et le soleil est déjà bien présent, la journée s’annonce bien. Massage des jambes à l’huile d’Arnica, il est déjà 7h, c’est l’heure de prendre un copieux petit déjeuner. Une vingtaine de cyclos (dont notre ami Norbert, le mécano du tour), ont décidé de s’affranchir du mythique mont Ventoux. Echauffement tranquille en passant deux petits cols (la Madeleine, 448 m seulement et le col d’Aurés à 404 m). 8 h 15 début de la montée. Mon ami Claude est devant moi, la motivation est extrême, j’ai une revanche à prendre avec ce col, la dernière fois cela s’était mal passé…les jambes tournent bien et les 6 premiers km sont faciles, il commence à faire chaud, les bras sont ruisselants de sueur, les paysages sont magnifiques. Plus nous montons en altitude et plus les bourrasques de vent viennent durcir la montée. Je reste dans un bon tempo, je suis seul, Claude est parti devant, Jean-Louis me dépasse, il roule fort. Je continue à mon rythme. A 2km du sommet Yves est juché sur un rocher pour m’encourager. Le vent est très fort, mais, je résiste. Enfin le sommet, il est 10h10. Je suis content de ma montée malgré un genou récalcitrant. J’attends Denise qui arrive vers les 11 h, elle me dit l’avoir monté à son rythme et ne pas l’avoir trouvé difficile ayant même gardé des réserves. Félicitations, ainsi qu’à toutes les filles du tour cyclo. Descente prudente, le vent chahute fortement. Au chalet Reynard nous pouvons enfin descendre sans problèmes, protégés par les sapins. Arrivée à Bédoin, il fait très chaud, une douche s’impose avant un bon repas.