Rétro : MAC 2017 (Mexique – Amérique centrale) – épisode 21

Après le Paris-Pékin 2008, nous vous proposons de revivre le MAC 2017, derrière cet acronyme se cache Mexique – Amérique centrale. Une aventure sous le soleil !

18 février, étape 19 – MEXIQUE : de Campeche à Hopelchen

La ville de départ Campeche comme la halte du midi à Edzna témoignent de la grandeur passée des Mayas. La ville étape de Hopelchen nous rappelle les conflits entre les Mayas et le petit peuple, comme les Chen, qui vivaient ici.

Le destin funeste des Mayas fut scellé vers la fin du premier millénaire de notre ère, après plus de 1 500 ans de glorieuse existence et presque autant de domination de la région. Les causes de cette fin furent multiples. Mais comme évoqué dans les articles précédents, l’exploitation irrationnelle de leur territoire, la concentration des pouvoirs et des richesses, la perte de crédit accordée à leur statut de quasi-divinité aboutissant à des divisions politiques, y comptèrent pour beaucoup. Surexploitation des ressources de la planète, élites insolentes, la révolte des gueux menace….

Le peloton du MAC toussote. Ce matin, notre futur centenaire doyen Alfred refuse d’aller à la selle et réclame l’intervention de son équipementier Pampèpères.

Jean-Marie choisit de rester à quai et échange son rutilant costume cycliste contre une jaquette de portier.

Dans le peloton les hiérarchies sont contestées.

Le noble André se voit attaquer dès les premières difficultés par Gégé la roture, très en jambe.

La classe dirigeante persiste dans ses errements. En plus des serre-file, volontaires, elle s’aventure à tester des “têtes de file”, féminines. Entreprise heureusement avortée, non sans avoir mené à la perdition de quatre de nos plus belles paires de jambes….

Ces mauvais traitements ne sont pas sans conséquences et les hospitalisations se multiplient. Triple fracture de métatarse pour un pas de danse esquissé, le soir à la veillée ; une piqûre de mollusque lors d’une après-midi plage, entraînant une paralysie temporaire de la jambe et dont on nous dit qu’elle aurait pu être fatale ; enfin une rage de dent qui connut une fin heureuse, alors que s’annonçait l’ablation de la mâchoire infectée.

La grogne produit ses effets. Déjà s’annonce le doublement de la ration de haricots rouges au petit déjeuner et la diminution des coups de sifflet. La négociation pour la cerveza à volonté et les séances de massage aux arrivées d’étapes est en bonne voie.

Courage !

La pensée du jour, par Blandine

Un voyage de mille lieues a commencé par un pas

Bilan vélo de la journée

Distance parcourue : 116 km/ Cumulé : 1 649 km
Dénivelé positif : 400 m / Cumulé : 14 440 m

Texte et photos : Benoît Sauphanor et Carlo Ferrari
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