Les cyclomondistes, l’aventure continue… autrement !
Grand changement dans notre voyage ! Nous mettons nos vélos entre parenthèses et continuons en sac à dos. Tout ceci grâce à Cyrielle, qui va emporter les vélos avec elle jusqu’à Paris, et à Romain qui les stocke en sécurité à Phnom Penh. Nous les retrouverons fin juillet pour faire le trajet Paris-Lozère à vélo et terminer le voyage comme il a commencé.
En attendant, nous allons nous déplacer en faisant du stop et en utilisant les transports en commun ! Nous avons prévu de louer un van en Australie et nous nous poserons dans certains pays pour faire du volontariat (woofing, helpx ou workaway).
Nous devenons donc les (Cyclo)mondistes. Pourquoi ce changement ?
J’avais déjà abordé le sujet dans cet article mais je vais essayer d’expliquer les raisons de ce changement. Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé notre voyage en Europe à vélo et je réalise bien que nos Pinos nous ont amené énormément de belles rencontres, d’endroits magnifiques, de découverte et d’aventure. On a aussi pu repousser nos limites et être fiers de nous. Ils vont certainement nous manquer et je pense que nous serons très contents de les retrouver pour terminer notre voyage. Mais après 7 mois et demi à vélo et un changement de continent, nous avons vraiment envie de continuer différemment.
Nous avons réalisé avec les premiers vols que transporter nos vélos en avion serait encore plus compliqué que ce que nous pensions. En effet, quand on arrive dans un pays avec un beau décalage horaire, impossible de se dire qu’on va rester plusieurs heures à remonter nos vélos (tout en surveillant les enfants), et repartir avec. À Bangkok, nous sommes arrivés à 18 h, complètement déphasés par nos six heures de décalage horaire et donc l’option « taxi + hôtel » était la seule envisageable. Par la suite, les vols vont s’enchaîner et ça allait être vraiment compliqué…
Physiquement, ce n’était pas si simple pour moi et j’ai du composer pendant plusieurs mois avec une douleur musculaire qui revenait de manière récurrente… J’avoue que je sors un peu « fatiguée » de ces 7 mois de vélo et que les côtes qui ne m’effrayaient pas au début du voyage, me paraissent maintenant une montagne ! Les gros dénivelés étaient aussi difficiles pour nous. Les journées de vélo quand ça grimpait beaucoup étaient trop longues pour les enfants et trop épuisantes pour nous. Nous sommes beaucoup trop lourds pour ça, comparé à d’autres voyageurs à vélo qui ne portent « que » leurs bagages. Nous l’avons compris en arrivant en Grèce et nous avions donc décidé d’ajuster notre itinéraire. C’est pour cela que nous avions fait une croix sur le nord de la Thaïlande et sur le Laos.
L’un des gros avantages de nos vélos, était de pouvoir transporter toutes nos affaires pour nous loger et pour nous faire à manger. Mais en Asie, il n’y a pas de camping et il est très compliqué de s’acheter de quoi se faire à manger. Les guesthouses ne coûtent pas cher et on trouve partout de la street food bon marché aussi. Du coup, on se retrouve à transporter beaucoup de kilos pour rien (nous en renvoyons d’ailleurs 46 kg en plus des vélos !). Et on avoue qu’on a bien apprécié d’avoir moins de logistique le soir qu’en Europe. Car avec deux enfants trop petits pour aider réellement, monter et démonter la tente tous les jours, ranger et remettre nos sacoches, préparer le repas, etc. prenait vraiment beaucoup de temps, matin et soir ! Du coup, poser nos sacoches dans la guesthouse et pouvoir prendre sa douche dès notre arrivée était vraiment un luxe.
Une nouvelle manière de voyager
Enfin nous avons envie de changement et de renouveau dans ce voyage. Nous avons envie de découvrir le voyage autrement ! Nous nous sentons très légers avec nos sacs à dos et nous réjouissons de voir ce que ce nouveau mode de voyage nous réserve. Nous avons aussi prévu d’autres changements par la suite avec notamment pouvoir se poser pour réaliser du volontariat en Australie, Nouvelle-Calédonie, Hawaï et Etats-unis et ainsi rester proche des populations sans tomber dans l’ultra-tourisme.