Le projet Tournesol en Turquie entre émerveillement et galère

Depuis février 2025, Julie et Gaël ont sillonné l’Europe à vélo, de l’Espagne à la Turquie où nous les retrouvons pour faire un point.

L’objectif du projet Tournesol et de promouvoir un tourisme plus durable, montrer qu’on peut se dépayser sans aller à l’autre bout du monde, et célébrer la lenteur, l’imprévu et les rencontres.

 Nous voulions prouver qu’un voyage à vélo est accessible, même avec son lot de galères, » expliquent-ils. « Et qu’au final, ces galères deviennent des souvenirs qui renforcent l’expérience. » 

Après avoir décroché la Bourse du Jeune voyageur à vélo décernée par la Fédération française de cyclotourisme, Julie et Gaël se sont lancés dans une aventure à deux roues pleine de sens : le projet Tournesol.

Leur mission ? Réinventer notre manière de voyager à travers une odyssée cycliste d’un an à travers l’Europe. En selle depuis février 2025, ils explorent un tourisme plus lent, plus humain et plus respectueux de la planète.

Le récit de voyage en Turquie de Julie et Gaël


Ce matin on met le réveil pour le lever du soleil encore une fois. Notre spot pour le bivouac, même si ce n’est pas idéal, donne sur un immense volcan, et le soleil doit se lever au-dessus ou à côté. Malgré la fatigue, on met le réveil. On l’admire on prend quelques photos et on se recouche une heure de plus car on est fatigués de l’étape d’hier.
 
Au petit-déjeuner on est trop heureux car il n’y a plus de vent  et on est enfin tranquilles pour manger et plier la tente. On reprend la route sur nos longues lignes droites de désert jusqu’à la prochaine ville où nous devons faire les courses. Encore ici il fait bon vivre, on prend un café dans le parc avec les anciens. Comme on a bien avancé hier (enfin forcé) on a une plus petite étape et on décide d’arriver au lieu de bivouac pour le déjeuner.
 
Nous arrivons donc au lac salé d’Aciğol qui se trouve dans un cratère, c’est assez étonnant ! On avait prévu de passer toute notre après-midi pepouze dans les transats… Vous vous en doutez ça n’a pas eu lieu. Face à plusieurs problèmes de courant d’air, Gaël a dû se battre avec sa chambre à air de roue arrière puis son matelas.
 
Un journaliste nous intercepta également pour nous demander des photos pour faire un article dans la presse locale. Pour tout vous avouer, on n’était pas si étonnés que ça car nos deux amis britanniques qui étaient passés par ce lac il y a quelques jours avaient eu droit au même traitement. On vous mettra le lien de l’article quand il paraîtra promis !
 
On a prit quand même le temps d’aller flotter dans le lac salé où a été aménagé une piscine. Il y avait même des douches, donc on est presque propres (la poussière ne nous quitte plus …) ! Et puis tout ce vent qui souffle, même s’il est plutôt dans le bon sens à vélo, c’est épuisant de bivouaquer avec de telles bourrasques.

Sur le Turqui-vive


On a fait une nuit de presque 9 h et on est plutôt en forme au réveil, par contre, la réparation du matelas de Gaël a été un échec et il s’est dégonflé pendant la nuit. Julie s’est proposée de dormir dessus à sa place pour alterner les nuits un peu reloues et parce qu’elle est plus légère (donc le matelas se dégonfle moins vite). Julie est vraiment une fille en or.
 
On se rend compte en roulant nos premiers kilomètres que la roue arrière de Julie et  le disque de frein de Gaël sont tous deux voilés. On est assez contrariés car ça fait beaucoup de choses à penser en plus du matelas à réparer et de nos trous de vêtements qu’on a pas eu le temps de recoudre la veille.
 
En plus de ça, nos deux derniers jours se sont passés dans le vent et avec beaucoup de poussière. Même si ce n’est pas dramatique, ça ajoute un peu à notre agacement global. Dans un supermarché, Julie trouve un nouveau tube de colle qui pourra peut-être nous aider avec notre problème de matelas (car toutes nos colles sont soit nulles, soit inadaptées). On repère un petit boui boui qui répare des vélos dans le village et on se dit que ça vaut le coup d’aller jeter un œil.
 
Dans cet atelier, Sinan nous a accueillis à bras ouverts et a pu redresser nos roues et nos disques en quelques coups de pinces et de serre-rayons. Il a même réussi à redresser nos roues juste avec son doigt alors que la plupart des mécanos utilisent une machine pour ça. On est très impressionnés et ça nous remonte le moral, d’autant plus que ce monsieur était vraiment très chaleureux.
 
On continue notre route. Aujourd’hui c’est plat plat plat. C’est parfait pour avancer vite et efficacement. Nous sommes sur un plateau et on aperçoit au loin des montagnes. Aujourd’hui, de très nombreux Turcs nous ont interpellé en turc sans vraiment chercher à nous aider, à comprendre, ni à passer par un traducteur ni à mimer. On s’est retrouvé dans pas mal de situations un peu embarrassante où on ne se comprenait pas du tout mais on était quand même très sollicités. Ça demande pas mal d’attention et de concentration ce qui a perturbé notre humeur moyenne du jour.
 
Dans l’après-midi, pour garder la pêche, on a écouté trois podcasts très sympas  et le temps est passé en un clin d’œil. Sur la route, nous nous sommes fait une petite frayeur avec trois énormes kangals qui nous ont aboyé dessus et poursuivi, mais en restant calme et en leur parlant doucement (ce qui n’est pas chose facile avec le stress) on a réussi à s’en sortir sans jambe arrachée. Un d’entre eux avait même un collier à clou et quiconque a déjà regardé un dessin animé dans sa vie sait qu’un collier à clou sur un chien, ce n’est jamais bon signe !
 
Notre lieu de bivouac est un cimetière à côté d’un village. On a vue sur une petite colline et sur une très belle mosquée aux coupoles vertes. Deux jeunes turques viennent discuter avec nous (en utilisant un traducteur, ouf!) et finissent même par nous ramener deux énormes melons. Le plus petit des deux est absolument délicieux et nous ne savons pas encore si nous allons transporter le deuxième qui doit bien faire entre 7 et 10 kg.
 
Ce soir, c’est le baptême de l’air (sous pression) de la deuxième tentative de réparation du matelas de Gaël. Restez connectés pour en savoir plus !

Suivre leur aventure


Pour suivre Julie et Gaël dans leur périple, rendez-vous sur Polarsteps. Vous y découvrirez leurs récits, photos et anecdotes tout au long de leur voyage.

Lire aussi sur le même sujet : https://cyclotourisme-mag.com/voyage/bourse-du-jeune-voyageur-julie-et-gael-sur-la-route-du-projet-tournesol/

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Pour en savoir plus sur la Bourse du jeune voyageur à vélo et postuler, consultez l’article suivant :Bourse du jeune voyageur international à vélo.
 
 
Texte : Jean-Pierre Giorgi / Julie et Gaël – Photos : Julie et Gaël
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