L’Appel des Pyrénées à Antichan-de-Frontignes
Pour nous, l’Appel des Pyrénées n’est pas une simple manifestation de cyclotourisme, c’est aussi le plaisir chaque année de découvrir à vélo de nouvelles contrées sur un week-end, en musardant. Voir de beaux paysages et faire de belles photos c’est notre quête à nous !
Pour rappel, l’Appel des Pyrénées est une concentration nationale de cyclotourisme. Initiée il y a une soixantaine d’années par Léon Creusefond, ancien président fédéral, elle se déroule alternativement au Pays basque, Béarn, Comminges et Bigorre.
Sylvette et Jean posent fièrement.
Nous séjournons à Sengouagnet, dans un joli gîte perché à flanc de colline… au bout du bout… en toute quiétude. L’odeur des tamaris et la beauté de la forêt, le chant des Choucas, et même le passage d’une magnifique biche enchantent nos sens.
Samedi matin le soleil se lève sur la montagne et nous invite à descendre au village d’Aspet. Nous y découvrons ses ruelles, ses monuments, et son marché. Les produits du terroir nous enivrent de leurs odeurs. Le lien social nous étonne, tout le monde ici se connaît, les cafés sont le coeur du village… Cheveux longs et catogans… nous replongeons dans les années soixante-dix.
Le marché du village d’Aspet.
Quelques gourmandises glissées dans les sacoches et nous voilà partis à vélos pour une boucle sur les routes du Comminges. La forêt commence à se parer des couleurs de l’automne avec les feuillus côtoyant les résineux. Sur place, nous apprenons qu’il s’agit d’une ancienne retenue d’eau servant à l’irrigation des champs au XVIIIe siècle.
Nous quittons ce havre de verdure et de fraîcheur et poursuivons notre périple. La forêt ne nous délivre que peu d’ombre, la chaleur déjà se fait sentir. Après six kilomètres d’ascension, à Juzet-d’Izaut nous prenons à gauche et atteignons le col de Buret (599 m). Le retour sur le village d’Aspet n’est qu’une formalité.
Rendez-vous à Antichan-de-Frontignes
Dimanche nous avons rendez-vous à Antichan-de-Frontignes pour cette concentration annuelle dénommée l’Appel des Pyrénées. Le parcours étant libre nous avons choisi d’y aller par Izaut-de -l’Hôtel. À 9 h le soleil peine à se lever en montagne et tarde à réchauffer la vallée. L’air frais pique, nous passons nos coupe-vents et quittons Aspet par une longue montée sur la D34. La route est déserte, un stop anachronique nous arrête aux portes d’Izaut-de-l’Hôtel. Le village et ses maisons de moellons sont encore endormis.
Notre parcours est accroché à la montagne, à droite un flanc abrupt à gauche des gorges profondes avec une végétation dense et impénétrable, seul le murmure du ruisseau est notre compagnon. Glands et bogues jonchent la route, au loin les fusils des chasseurs donnent de la voix, l’automne est bien là.
La montée est franche, régulière mais pas vraiment difficile, nous trouvons rapidement un équilibre dans notre progression ! Le soleil se réveille et nous envoie un souffle tiède au gré des courbes de la route. Nous montons à allure d’escargot. La matinée avance nous parvenons au lac de Saint-Pé-d’Ardet. Nous y faisons une halte, le soleil a pris de la hauteur et distille une lumière laiteuse. La journée est belle… Le lieu est idéal pour un petit encas !
Nous repartons vers Antichan-de-Frontignes. Le point de rendez-vous et l’inscription sont à la mairie. Le cyclo-club de Valentine en Occitanie assure le ravitaillement en extérieur. L’accueil est bon enfant et prévenant, la météo est avec nous.
Les clubs locaux sont en nombre, les discussions vont bon train, c’est un lieu propice aux retrouvailles. Une tradition à perpétuer.
Le temps passe, il est 11 h, il nous reste à passer le col des Ares (797m). Nous repartons… le col n’est plus très loin, nous croisons d’autres cyclistes qui ont pris l’option du « versant opposé ». Nous parvenons ainsi au col et basculons dans l’autre vallée.
La chaleur s’est installée, le retour sur Aspet nous offre une descente longue et grisante. Nous quittons l’Occitanie et rejoignons la Nouvelle Aquitaine avec de belles images dans la tête.
