Eurodiagonale – Un aller-retour en Espagne
Avant de commencer le récit de cette randonnée longue distance à vélo, il est nécessaire de rappeler la règle du jeu de cette aventure : pour réussir cette Eurodiagonale, les 1 260 km devaient être parcourus en autonomie et en 171 heures maximum, soit sept jours et trois heures (environ 180 km par jour). Le binôme n’en était pas à son coup d’essai puisque lors de précédentes éditions, ils avaient relié Hendaye à Lisbonne et Budapest à Strasbourg ; seule Dunkerque-Copenhague, un moment envisagée, avait dû être annulée pour cause de pandémie.
Direction le soleil et les champs d’oliviers espagnols
Après s’être élancés de Perpignan le 13 avril de bon matin et face au Canigou, la première étape les a menés à Berga (160 km) puis la deuxième à Mequienza (188 km) ; lors de la traversée de la Catalogne, un fort vent de face ajouté au dénivelé(2 700 m et 1984 m)a sollicité les organismes et les a obligés à appuyer fort sur les pédales…
Les deux étapes suivantes se dérouleront sous une météo plus clémente au milieu de plantations d’oliviers et d’amandiers à perte de vue ; le peu de véhicules sur de petites routes génère un sentiment de sécurité qui permet d’avaler les kilomètres tout en profitant d’un ciel bleu intense. Lors de la quatrième étape qui les mènera à Iniesta (province de Castille), ils traverseront de belles étendues ponctuées, ci et là, de beaux villages perchés. Ils atteignent Puente de Genave (Andalousie) le cinquième jour en empruntant quelques Voies vertes, toujours au milieu de champs d’oliviers.
Le lendemain en fin de journée, arrivée à Grenade et son majestueux palais de l’Alhambra, ville majestueusement posée sur plusieurs collines et tellement pittoresque au pied de la Sierra Nevada dont les sommets sont encore recouverts de neige.
La septième et dernière étape de 207 km, les rapproche de Malaga, point final de cette Eurodiagonale, encouragés par l’air marin le long des plages. Après une halte dans une pharmacie… pour certifier la carte de route, ils arrivent au but de leur périple, fatigués mais fiers d’avoir parcouru les 1 258 km en 154 h et 15 105 m de dénivelé́ positif.
Quand on aime, on ne compte pas…
Mais comme dit le proverbe, « Quand on aime, on ne compte pas… ». Ainsi, nos deux amis ont organisé leur voyage retour Malaga-Bayonne dès le lendemain, dans les mêmes conditions, soit sept autres étapes durant lesquelles ils atteindront Cordoue, Almaren, Galvez, Guadalajara, Soria et Pampelune, avant-dernière étape.
Le lendemain matin, direction Béhobie ou trois amis cyclos sont venus à leur rencontre pour les accompagner sur les cinquante derniers kilomètres qui les mèneront au siège de leur club, point final de ce trajet retour de 1 151 km en sept jours et avec 14 289 m de dénivelé positif.
Famille, amis, présidents de l’omnisports, du club et du comité départemental les ont accueillis pour les féliciter et partager un moment de convivialité au cours duquel les uns et les autres ont eu loisir de poser mille questions et de manifester leur admiration pour la réussite de ce périple.
Une belle aventure sportive et d’amitié
Outre le bilan chiffré de ces deux semaines, Michel et Serge ont témoigné d’une belle aventure sportive, loin de toute considération de moyenne horaire et, surtout, une expérience en toute amitié et solidarité dans les moments délicats et fierté d’avoir réussi ce challenge… et peut-être, dans un coin de leur tête, des idées pour une future Eurodiagonale…
Article issu de la revue Cyclotourisme (n°736) de juillet-août 2023. Pour lire les autres articles, rendez-vous sur https://boutique.ffvelo.fr/offersheets/D1934ABD-0B16-45FA-BFD6-E37A7F3F9A9F
