Sur la ViaRhôna® avec Michel Bonnard (2/5)
Michel Bonnard, membre du Cyclo Touriste Caladois (CTC) à Villefranche-sur-Saône, s’est lancé dans un voyage itinérant à vélo sur la ViaRhôna® et la voie du Piémont pyrénéen.
Le parcours a débuté à Villefranche-sur-Saône, pour une première partie de trois étapes le long de la ViaRhôna® jusqu’à Arles. Ensuite, Michel suit les voies d’Arles et du Piémont pyrénéen, en passant par Carcassonne et Oloron, avant de traverser le col du Somport pour rejoindre Jaca, en Espagne.
Pour ce deuxième épisode, nous allons suivre l’étape du 13 juin 2024 qui démarre à Roussillon et passe par Tournon, La Voulte, Le Teil et Bourg-Saint-Andéol. Nous sommes sur une étape de 135 kilomètres, avec 650 mètres de D+.
Le récit de cette deuxième étape par Michel
Après une bonne nuit pour récupérer de cette première étape, je prends mon petit-déjeuner à 7 h, ce sera mon horaire habituel dans les hôtels, parce qu’en dehors des touristes, il y a aussi des salariés en déplacement qui doivent rejoindre leur lieu de travail. Cet horaire me convient, ce qui me permettra de partir chaque matin vers 7 h 30 – 7 h 45.
C’est une belle journée ensoleillée essentiellement en Ardèche et le long du Rhône qui me permet d’évoquer les vins réputés des Côtes-du-Rhône référencés en AOC septentrionales.
Je passe à la hauteur de Valence, une ville que je contourne en me dirigeant vers La Voulte-sur-Rhône. Le château de style Renaissance (XIVe siècle) fut construit sur un rocher dominant la vallée du Rhône et l’entrée de la vallée de l’Eyrieux.
La Voulte, une petite ville de 5000 habitants, est aussi célèbre pour son épopée dans le championnat de France de rugby, grâce aux frères Guy et Lilian Camberabero, natifs des Landes et arrivés à La Voulte en 1955. Le club va alors demeurer 21 saisons consécutives dans l’élite et se qualifier 20 fois pour les seizièmes de finale. La Voulte remporta même le championnat de France en 1970 face à l’AS Montferrand.
Plus au sud, j’arrive à Cruas, petit bourg ardéchois, qui possède une abbatiale romane (Sainte-Marie) construite par les moines bénédictins aux XIe et XIIe siècles. Elle est en calcaire blanc de Cruas. À l’intérieur la crypte est la partie la plus ancienne. Dans l’abside on peut voir la partie restante d’une mosaïque réalisée à l’occasion du passage du Pape Urbain II en 1095, pour la consécration de l’abbatiale. Comme il commence à faire chaud, je déjeune dans une pizzeria pour profiter de l’ombre et me reposer un peu.
Au passage de Viviers, proche du défilé de Donzère, surgit la cathédrale Saint-Vincent qui regorge de trésors historiques. C’est l’une des plus petites cathédrales de France qui mêle les styles et recèle aussi bien des tapisseries des Gobelins, un maître-autel en marbre, des stalles sculptées.
En Ardèche, je constate que les cours d’eau ont un faible débit. Certes le printemps a été un peu pluvieux ce qui a permis la reconstitution des nappes phréatiques, mais cela ne suffit pas à alimenter convenablement les rivières.
J’arrive au terme de l’étape du jour à Bourg-Saint-Andéol, une petite ville ardéchoise de plus de 7 000 habitants. Bourg-Saint-Andéol est située à quelques kilomètres de la grotte Chauvet et de sa réplique ouverte aux touristes depuis 2015. Je dîne dans une brasserie avec une entrecôte, des frites et une coupe de glace.
La prochaine étape que nous découvrirons ensemble : Bourg-Saint-Andéol – Pont-Saint-Esprit – Bagnols s/Cèze – Avignon – Arles.
Pour découvrir le portrait de Michel https://cyclotourisme-mag.com/voyage/sur-la-viarhona-et-la-voie-du-piemont-pyreneen-laventure-de-michel-bonnard/
