Djivann Ostrowska, jeune cyclotouriste et musicien passionné, s’est lancé dans un projet hors du commun : parcourir le monde à vélo, avec un piano de voyage en guise de compagnon. Lauréat 2024 de la Bourse jeune voyageur international à vélo de la Fédération française de cyclotourisme, il a quitté Montpellier il y a dix jours pour une aventure qui s’annonce aussi ambitieuse qu’inspirante.

Tout a commencé par la planification de mon voyage, après avoir reçu des réponses positives pour des hébergements. Après un délicieux petit-déjeuner chez mes hôtes, je me suis dirigé vers la galerie Petrof. Mon timing était serré, mais je ne pouvais pas manquer cette visite inoubliable.

Dès mon arrivée à la galerie, j’ai été chaleureusement accueilli par l’héritière Petrof. Malgré mon apparence de voyageur atypique, j’ai été surpris par leur gentillesse et leur hospitalité. J’ai pu tester les pianos de luxe, rencontrer une talentueuse pianiste et même échanger avec l’ambassadeur français de Taïwan.  

Ensuite, il a fallu courir pour attraper mon train, une situation stressante mais qui m’a réservé quelques surprises. Entre un garde contrôleur zélé et un changement de quai inattendu, j’ai vraiment dû me battre pour embarquer avec mon fidèle vélo. Heureusement, des âmes bienveillantes m’ont prêté main-forte !

Enfin, arrivé à Wroclaw, j’ai été accueilli par mon hôte Dmitry pour les prochaines nuits. Nous avons partagé un délicieux repas de sushis faits maison, suivi d’une session improvisée de piano et clarinette en jazz (oui j’ai l’art de bien choisir mes hôtes).

Dimanche : repos et préparation de ma vidéo musicale spéciale Tchéquie, puis jam avec Dmitry.

Lundi : tournage, montage et publication de ma vidéo sur les pianos Petrof. J’ai fait des courses, dont une enceinte Bluetooth polonaise meilleure que ma JBL GO, pour jouer du piano dans la rue.

Mardi : le matin : administratif / compta. L’après-midi : changement d’hôte car Dmitry part en voyage.

Je rencontre mes premiers hôtes warmshowers polonais (car oui, Dmitry était biélorusse). C’est un couple adorable qui me sauve à la dernière minute pour prolonger mon séjour ici afin d’anéantir cette foutue tendinite. Ils me laissent leur appartement connecté, en plein centre de Wroclaw, avec un vidéoprojecteur (mais le comble : je n’avais plus d’Internet dès le premier soir, et il n’y avait malheureusement pas de wifi). Le soir, ils m’ont invité à manger une pizza.

Mercredi : coiffeur — content de la coupe, mais pas du prix (plus cher qu’en France) + achat d’une chemise blanche (j’en avais besoin pour le soleil : avoir un couvre-bras clair), c’est un habit classe pour la ville/soirée et assez léger.

Cet après-midi-là, j’ai aussi dépassé ma peur de jouer du piano dans la rue : tout fonctionne bien (le piano sur le vélo, c’est une dinguerie comme setup), mais l’enceinte n’est pas du tout assez puissante. Mes hôtes m’ont encore invité à dîner, cette fois dans une crêperie française !

Jeudi : après une grasse mat’, je déjeune chez mes hôtes qui ont commandé de délicieux pierogi, et j’apporte de mon côté des mets français (camembert et croissants).

L’après-midi, j’ai rapporté l’enceinte polonaise au magasin, puis j’ai arpenté toute la ville à la recherche d’un adaptateur Bluetooth afin de connecter n’importe quelle bonne enceinte JBL moderne (car elles n’ont plus de prise mini-jack AUX pour se brancher à mon piano), pour finalement me rendre compte qu’il y aurait eu une mini-latence insupportable avec ce dispositif. Du coup, je dois trouver une JBL Flip 3 précisément : un modèle qui répond à toutes mes exigences, mais qui ne se vend plus ni en magasin ni en ligne, j’ai l’impression…

Vendredi : après avoir dit au revoir à mes hôtes, je prends un train pour Łódź, car sinon je serais en retard pour mon arrivée en Lettonie prévue fin juin.

J’arrive à Łódź à 16 h, récupéré par Maciej, qui me fait visiter la ville avec ce que j’avais sauvegardé à voir sur Maps. Il a même son nom gravé sur une plaque du centre ville (il a payé pour ça – c’est assez cool d’avoir ce genre de possibilité).

Il me raconte que cette ville permet pas mal de chose niveau architecture (genre tu peux proposer une œuvre d’art et si c’est voté ça sera mis en place). J’ai aussi appris que le pianiste Arthur Rubinstein est de Łódź !

Puis après avoir rencontré la femme de Maciej, on déguste des pâtes aux fraises (oui oui) : banger polonais. Il me transfère à son amie Julia, qui m’héberge ce soir, et aime rencontrer des étrangers. On a fait un tour à l’église où il y avait une petite cérémonie et de la musique. Puis on est rentré, et on a pas mal discuté, elle a aussi beaucoup voyagé (et à vélo) ! Demain, reprise du voyage à vélo (sans tendinite) et reprise de la connexion internet (parce que même dans le train il y en avait pas).

Dès 11 h, la pluie n’a cessé de tomber jusqu’au soir. Lors de ma pause déjeuner sous un abribus, j’ai trouvé une super vidéo YouTube complète sur les douleurs du genou. C’est un kiné qui debunk plein d’idées sur la tendinopathie du genou. Alors je vais me faire mon propre avis et essayer ses exercices de renforcement musculaire. Car j’apprends que le repos seul ne suffit pas, il faut faire un renforcement avec une surcharge progressive. Ça fait quand même chier (désolé du mot) d’avoir fait  une semaine de pause de vélo (exprès pour ça) et me rendre compte que ma tendinite est toujours là…

J’ai donc le choix entre arrêter le vélo/continuer en train le plus possible pendant les prochaines semaines/ le prochain mois, ou bien potentiellement aggraver ma tendinite en continuant à vélo. Je choisi la première, même si ça me fruste énormément, c’est partie remise si je pense long terme, avec tout le reste du périple.

Heureusement, une rencontre inattendue m’a apporté du réconfort. Alors que j’attendais le passage d’un train, le monsieur derrière moi en voiture est descendu et m’a dit qu’il voyageait à vélo aussi. Et que ça lui ferait plaisir de m’inviter boire un verre chez lui et rencontrer sa famille.

Une invitation chaleureuse qui s’est poursuivie autour d’une délicieuse soupe polonaise aux betteraves et aux œufs. Il m’a même donné un petit gadget de bikepacker : trois serviettes en format rouleau de scotch, c’est ultra compact et c’est super utile pour des petites randos bikepacking (car elles s’utilisent que quelques fois).

Aujourd’hui, j’entendais des bruits assez inquiétants aux niveaux de mes disques, et je crois qu’il est temps de changer mes patins de freins après plus de 3 000km avec ! Je vais faire un passage à l’atelier vélo à Varsovie.

Sinon, j’ai vraiment galéré sur les dix derniers kilomètres. C’était une forêt avec un sol mi-sable mi-terre, pas très pratique à vélo chargé… Mais je suis très content du coin de bivouac pour cette nuit : à la fois proche d’habitation, à la fois en pleine nature, et je sais que je suis dans un coin autorisé.

Pour suivre l’aventure de Djivann, rendez-vous sur ses réseaux sociaux, sous le nom de « La Chèvre Piano » (lien Linktree : https://linktr.ee/lachevrepiano). Vous pourrez ainsi découvrir ses récits de voyage, ses vidéos musicales et bien plus encore.

Le projet de Djivann Ostrowska est une véritable ode à la musique et à l’aventure. En parcourant le monde à vélo avec un piano, il prouve que tout est possible avec de la détermination et de la passion.

Une aventure que nous allons suivre de près !