Publié le24/09/2018à12h06
Balades en Haute-Saône
Sans doute est-il encore temps d’aller se balader le long des rives de Saône ou bien est-il déjà l’heure de faire des projets pour la saison prochaine ? Avec le Chemin Vert, qui relie la Véloroute V50 – L’échappée bleue (anciennement Charles le Téméraire) à l’EuroVelo 6, ou les 21 boucles cyclables balisées, l’offre est très large comprenant de plus des niveaux de difficulté et longueurs des parcours variables. Les amateurs de VTT peuvent également expérimenter les quatre bases VTT labellisées par la Fédération française de cyclotourisme que compte le département.
L’Échappée bleue – Moselle-Saône à vélo, les boucles touristiques
L’Échappée bleue – Moselle-Saône à vélo (et, récemment encore, Véloroute Charles le Téméraire), qui relie Apach, à la frontière luxembourgeoise et Lyon. En Haute-Saône, le parcours s’étire sur 140 km le long du canal des Vosges, et accompagne la Saône. Il est connecté aux 21 boucles qui permettent de quitter les rives de la Saône et découvrir d’autres lieux touristiques. Ces boucles balisées, jalonnées dans les deux sens sont tracées en site propre ou sur des routes peu empruntées. Elles vont de 22 km pour 200 m de dénivelé jusqu’à 46 km pour 600 m de dénivelé ; la boucle des Belles Filles, hors concours, propose 1 800 m de dénivelé pour 62 km de route. Une carte est disponible auprès des offices de tourisme ou auprès de « Destination 70 » (1 rue Max Devaux CS 20057 70001 Vesoul cedex ) et sur le site www.balade-haute-saone.fr
Vesoul Val de Saône
Le département de la Haute-Saône offre trois destinations entre Alsace et Bourgogne : Vesoul-Val de Saône, Vallée de l’Ognon et Vosges du Sud et son incontournable Planche des Belles Filles.
Nous nous attarderons dans la région Vesoul-Val de Saône. Premier arrêt, la ville de Vesoul. On ne peut pas manquer la Motte, la colline conique couronnée d’une chapelle de la Vierge qui domine la ville du haut de ses 383 m. Cependant, rapidement, on s’aperçoit que la ville ne s’offre, ne s’ouvre qu’aux curieux, qu’aux fouineurs… Il faut emprunter les traboules locales pour découvrir les escaliers qui plongent vers les caves autrefois vigneronnes. Au passage on ne pourra manquer, dans les cours, les ruelles, ces encadrements de portes, de fenêtres typiques du XVIe siècle, dont on ne soupçonnait pas l’existence côté rue, et ses constructions du XVIIIe siècle. Typiques aussi, les tourelles qui abritent un escalier.
Notre premier circuit long de 90 km environ nous permettra de découvrir des sites touristiques majeurs tout en profitant du calme et de la majesté de la rivière. Nous quitterons Vesoul par la trace du Courlis pour rejoindre la V50 à Chemilly après un passage par le lac de Vaivre.
Mes coups de cœur :
– Le calme et la majesté de la Saône qui serpente entre les rangées d’arbres qui offrent leur ombre à la Voie verte.
– Scey-sur-Saône qui offre toutes les commodités pour un arrêt avant de découvrir le tunnel de Saint-Albin, long de 681 m, construit pour faciliter la navigation.
– Saône Valley à Traves qui peut accueillir des groupes de cyclotouristes.
– Le château de Ray-sur-Saône, où il faudra se hisser jusqu’à lui au prix d’une belle grimpée. Mais de là-haut, quel panorama ! Il est remarquable de par son architecture, ses décors intérieurs, son parc et son histoire – commencée à l’époque médiévale. La visite permet de mieux comprendre l’histoire du château et de
ses divers occupants. On trouve ici un sabre de Napoléon Ier, un coffre qui aurait contenu le Saint-Suaire ou encore le cœur de Philippe de Marmier, seigneur du château décédé en 1846…
Le deuxième parcours est un huit au départ de la ville de Gray. Les boucles 8 (boucle Chanitoise) et 12 (boucle des Plages) composent ce parcours long de 85 km.
Mes coups de cœur :
– La ville de Gray, membre du réseau « Cité de Caractère de Bourgogne Franche-Comté » qui possède un patrimoine architectural remarquable, dont les plus anciens monuments datent du XIVe siècle : château, l’hôtel de ville du XVIe au toit recouvert de tuiles vernissées polychrome de tradition bourguignonne, la basilique…
– À ne pas manquer, la visite du théâtre dont la restauration a duré dix ans ! Ce théâtre à l’italienne a retrouvé son charme d’antan.
– Champlitte avec son château qui abrite le Musée d’arts et traditions populaires. Il offre un aperçu de la société rurale au tournant du XIXe siècle. Chaque année, une exposition temporaire est présentée dans les salons situés au rez-de-chaussée du château.
– Et toujours des routes ou Voies vertes remarquablement calmes.
Les Vosges du sud
Nous ne pouvons quitter la région sans une petite balade le long du canal des Vosges et une visite à la verrerie d’art de La Rochère. On peut y voir les verriers au travail. Un travail fait de gestes rapides, précis, intensément physiques qui nécessitent dix ans d’apprentissage. Le résultat est à la hauteur du travail demandé. Le Coney, affluent de la Saône, partage sa vallée avec le canal, le chemin de halage parfaitement revêtu se déroule parfois entre ces deux voies d’eau dans un décor sauvage et reposant.
Pédaler et se reposer, c’est bien tentant ?
Texte et photos : Georges Golse