Bourse Jeune voyageur – Eliot est en Inde
Chaque année, la Bourse du Jeune voyageur international à vélo récompense un projet qui conjugue voyage à vélo, engagement sociétal et protection de l’environnement.
Pour Eliot, le lauréat 2023 de la Bourse du jeune voyageur de la Fédération française de cyclotourisme, son périple dépasse largement le cadre d’une simple aventure personnelle : il revêt une dimension solidaire et humanitaire des plus inspirantes.
À travers son projet audacieux intitulé « On rentre à vélo ! », Eliot souhaite non seulement parcourir le monde et se dépasser, mais également mettre en avant l’importance du voyage tout en soutenant la recherche médicale, notamment dans la lutte contre le cancer.
Pour faire plus ample connaissance avec Eliot et son projet, lire l’article : https://cyclotourisme-mag.com/voyage/aventure/eliot-souhard-le-tour-du-monde-a-velo-pour-une-noble-cause/
Eliot est en Inde
Ce pays fut un gros point d’interrogation avant mon départ, je ne savais pas trop à quoi m’attendre étant donné le peu d’informations le concernant sur Internet.
Dès mon arrivée les ennuis commencent, le chauffeur de taxi que j’avais réservé pour rejoindre mon hôtel en ville ne parle pas un mot d’anglais, n’a pas de téléphone et ne connaît pas l’itinéraire pour rejoindre ma destination.
Fatigué du trajet, je fais appel à mes vagues souvenir du nom et de la localisation du lieu puis avec quelques demandes de renseignements au fil du trajet, nous voilà à destination.
Arrivé tard, je m’endors sans prendre la peine de remonter le vélo, cela attendra le lendemain. À mon réveil, je fais la connaissance de certains résidents de l’hôtel, beaucoup se questionnent sur le contenu de « ce gros carton dans l’entrée ».
Le petit-déjeuner pris, j’entame le montage du vélo. C’était sans compter sur l’apparition de Ram, un Indien voyageant lui aussi à vélo en Inde. Il me propose de m’aider et de me filmer pour ses contenus vidéos.
Au cours de cette discussion Ram a répondu à beaucoup de mes interrogations et m’a mis en garde sur plusieurs aspects du voyage à vélo en Inde. Il me déconseille fortement de bivouaquer et de ne faire confiance à personne. Il est de mise d’être sur le qui-vive continuellement.
Direction le Népal
Une fois le montage du vélo terminé et mes affaires réunies, je m’apprête à prendre la route vers le nord, plus précisément vers le Népal mais avant cela mon idée est de passer prendre une SIM afin d’avoir Internet (quelque chose d’anodin et rapide en temps normal)
Je ne m’étais pas préparé à devoir faire cinq fois le tour de la ville et à être baladé d’opérateurs téléphoniques en opérateurs téléphoniques pour une simple carte SIM. Visiblement ce n’est pas si simple en Inde, des démarches supplémentaires sont nécessaires pour un touristes étranger. Cela m’aura pris la journée pour en obtenir une, je n’ai pas d’autre choix que de retourner à l’auberge de jeunesse où j’avais séjourné la veille.
Avec du recul je me dis que cette mésaventure de carte SIM m’a permis de vivre une superbe expérience car une fois revenu à l’hôtel, Ram me propose de sortir manger avec lui. Lorsqu’il apprend que je ne suis pas familier avec la nourriture indienne, il s’est donné comme mission de me faire goûter un maximum de plat et de sucreries indienne.. un pur moment de partage culturel, c’était super !
C’était la première fois que je mangeais un plat avec les mains, ou plutôt devrais-je dire « la main » car oui il est très mal vu de manger avec la main gauche. Le lendemain, je fais une fois de plus mes affaires et m’apprête à partir de nouveau, rien ne m’arrêtera cette fois…
C’était sans compter sur l’apparition de Nik, un indien voyageant en Inde qui me propose de sortir boire un thé, j’acceptai en lui précisant que je suis tout de même pressé de partir. Je fais la rencontre d’une personne très attachante, il me propose de me faire découvrir Mumbai lorsque j’y serai, nous resterons en contact.
Je m’élance enfin pour de bon, je découvre le trafic routier indien que je pourrais nommer de « bordel organisé » et de « c’est la loi du plus fort (lourd) ». C’est simple, un vélo n’a qu’à bien se tenir s’il veut pouvoir atteindre son point d’arrivé.
Les animaux font aussi partis de la circulation, tout le monde doit patiemment attendre qu’une vache en liberté traverse la chaussée, cet animal étant sacré en Inde. Tout cela, on le comprend très vite.
Ce qui m’a le plus frappé lors de mes premières journées de pédalage en Inde, c’est incontestablement la curiosité des indiens. Imaginez-vous une soixantaine de cyclomoteurs qui viennent auprès de vous lorsque vous roulez afin de vous poser les mêmes questions « where are you from ? », « where do you go ? », « what’s your name ? »… Cela ne m’était jamais arrivé jusqu’ici.
Le soir, je dois dire que je suis lessivé, l’environnement me demande beaucoup d’énergie et d’attention, il m’est impossible d’être dans mes pensées sous peine d’avoir un accident.
Au total j’aurai mis six jours à rejoindre la frontière népalaise, six jours durant lesquels j’ai eu plus d’une fois la chance de tomber sur des jeunes m’apportant leur aide pour différents besoins.
Certains m’ont guidé vers des bonnes adresses de restaurants, d’autres m’ont traduit le menu et d’autres m’ont évité de me faire suivre par un individu « suspect » selon eux. Il est nécessaire d’avoir une bonne étoile en traversant l’Inde.
Les premiers jours en Inde sont passés rapidement, le temps m’était compté pour rejoindre la capitale népalaise : Katmandu.
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