Bourse Jeune voyageur – Eliot est en Égypte

Lors du dernier épisode des aventures de notre jeune voyageur, nous avons quitté Eliot à Oman. Nous le retrouvons plus à l’est, en Égypte.

C’est bon ! Nous sommes arrivés en Égypte ! Je dois dire que j’ai du mal à croire que le projet ORAV est sur le continent africain, ce n’était définitivement pas prévu au programme.

Les jours sont très chauds actuellement, pédaler dans la ville de Safaga pour trouver un lieu où passer la nuit fut déjà une épreuve. J’étais tout content de me dire que j’avais bien calculé l’arrivée de la saison chaude… Eh bien maintenant je vais devoir la subir en partie. J’espère qu’en longeant le Nil nous trouverons un peu de fraîcheur. Demain, cap sur Louxor. J’espère que l’on pourra diviser la distance en deux (240 km), du moins que Peter pourra tenir la cadence.

Escorte policière


Bon, ce qui devait arriver arriva. Après une première journée en totale liberté à travers la chaîne de montagne séparant la mer Rouge du Nil, où nous avons d’ailleurs passé une nuit à la belle étoile, nous voilà maintenant « pris en charge » par une escorte policière.
 
Après cinqmois de pure liberté, il est difficile de se faire a l’idée d’être suivi en permanence. D’autres voyageurs à vélo avaient indiqués sur plusieurs forum que cela pouvait arriver, ça n’a pas manqué… Dans l’ensemble ils sont gentils, mais imposent un rythme et surtout (le plus contraignant) un itinéraire. Impossible de pédaler le long du Nil (alors que c’est clairement ce que nous étions venus chercher en allant en Égypte), on ne leur cache pas notre mécontentement.

Louxor, l’ancienne capitale égyptienne


Arrivés à Louxor dans les temps fixés ! La route est totalement plate mais nous sommes tout de même bien fatigués du trajet. Après une bonne nuit de repos, nous partons assez tôt pour découvrir les joyaux de Louxor. C’est l’ancienne capitale égyptienne et nous comprenons rapidement pourquoi.

La ville possède les temples des plus grands pharaons que l’Égypte ait connue. Une pure merveille, qui me renvoie à mes premières années de collège lorsque nous étudions cette époque de l’histoire. Nos deux éducations combinées, nous faisions le lien entre les différents événements. C’est impressionnant à quel point les couleurs sont restées aussi vives même après 3 000 ans d’ancienneté. Le lendemain nous irons au musée, y découvrir davantage d’objets, sculptures et momies datant de l’époque.

Hathor Temple


Hathor Temple est un des temples les mieux conservés de toute l’Égypte ! Les couleurs que l’on voit sur les photos sont d’origine alors j’ai du mal à imaginer la beauté des lieux à l’époque. Le temple a été recouvert de moitié par le sable, un travail titanesque a été réalisé par les archéologues pour restituer les lieux tels que nous les connaissons aujourd’hui.
 

Des paysages à couper le souffle


Suite à cette nuit « mouvementée » on dira, nous avons continué notre route. Les paysages sont toujours à couper le souffle. Les abords du Nil nous en mettent plein la vue ! Le soir venu, rebelote ! Même soucis que la veille avec les policiers (ils n’acceptent pas que nous bivouaquions sous prétexte de dangers tout aussi farfelus les uns que les autres).

Fatigués de la journée et de leurs mensonges grossiers, nous les semons et installons notre campement au milieu d’un champ de blé, sur une parcelle vierge. Aucun problème à l’horizon ! Nous allons pouvoir nous reposer, enfin ! Si seulement ça avait été si simple… Sur les coups de minuit une vingtaine de policiers est venue nous réveiller pour nous demander de partir. Je vous laisse imaginer notre mécontentement et incompréhension sur la situation. Nous avons été catégoriques, nous ne bougerons pas d’emplacement pour ce soir, aucun problème n’existait avant qu’ils n’arrivent. Après deux heures à nous « casser les pieds » (imaginez qu’il est 2 h du matin) ils nous disent que le propriétaire du champ veut porter plainte. Entre les arguments totalement faux et ceux potentiellement vrais, difficiles de faire la différence…

 
Une heure après, nous avons la mauvaise surprise de voir arriver l’équivalent de la BRI française pour venir déloger deux voyageurs à vélo dormant dans des tentes. Une trentaine d’individus armés jusqu’aux dents, à 3 h du matin. On a vite compris que la situation n’était pas en notre faveur. Nous n’avions plus le choix, nous devions remballer nos affaires et aller au poste de police.
 
Au fil de la discussion nous comprenons que ce sont les policiers qui ont forcé la main au propriétaire du champ afin qu’il porte plainte contre nous, et ainsi avoir des preuves à charge contre nous pour nous déloger. On comprend aussi rapidement que le propriétaire abandonnera les charges une fois que nous serons au poste de police. L’histoire aurait pu s’arrêter là… Mais visiblement « l’incident » est remonté un peu trop haut dans la hiérarchie, si bien que nous apprenons, une fois les différents papiers signés, que nous ne sommes plus les bienvenus en Égypte !
 
Voilà, notre mode de voyage ne plaît visiblement pas au gouvernement égyptien, à tel point qu’il nous demande de quitter le territoire. Nous sommes donc invités à rejoindre Le Caire la même journée. Six heures de van, fatigués et dégoûtés de cette décision. Nous arriverons le soir même à l’aéroport et sommes contraint d’acheter nos billets d’avions pour quitter le territoire.

 

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Texte et photos : Eliot Souchard
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