À Vélo… Tout simplement – Argentine : Buenos Aires – Puerto Iguazù
Cinquante quatrième épisode. *À suivre
Quand nous reprenons les vélos, c’est pour nous diriger directement au Nord, en oubliant la côte Atlantique, un peu trop encombrée en cette période de vacances estivales. L’itinéraire que nous suivons n’est pas le plus passionnant du voyage. Beaucoup de lignes droites sur un terrain désespérément plat. Par contre et pour notre plus grand plaisir, le nord du pays a beaucoup d’eaux thermales. Régulièrement, nous y faisons halte pour se détendre et bien terminer la journée. Vraiment agréable après une journée de vélo.
Salto, dernière frontière pour passer en Argentine. Le pont routier est interdit aux vélos. Nous devons nous rabattre sur une lancha, un bateau datant de 1957. Selon les propriétaires, il effectue ses dernières traversées. Il n’est plus guère emprunté, les passages, autrefois effectués toutes les heures, sont réduits à une traversée quotidienne. Avant de monter sur l’antique embarcation, nous effectuons les formalités douanières. Prévenu par le capitaine de la présence de 2 étrangers, le douanier se déplace spécialement pour nous. Tampon de sortie coincé dans la poche de sa chemise… Nous sommes 5 sur le bateau qui nous amène à Concordia coté Argentin. Pluie battante. Formalité assez rapide. Personne ne veut se tremper pour contrôler les bagages.
Dans la ville, nous nous réfugions au centre sportif. Nous y rencontrons le directeur de l’auberge réservée aux sportifs nationaux. Il nous ouvre gentiment la porte d’un dortoir où nous pourrons passer la nuit au sec. Le lendemain, nous reprenons notre route le long du Rio Uruguay, coté Argentin.
Comme chaque jour depuis que nous avons quitté Buenos Aires, nous essuyons des orages tropicaux. Ici, nous ne nous demandons pas s’il y va pleuvoir, mais à quelle heure va t’il pleuvoir ? En règle général, l’orage d’une violence assez rare s’abat sur nous vers les 15-16 heures. Il nous faut repérer un toit avant les trombes d’eau. Pas toujours facile. Une fois, nous sommes restés bloqués 2 jours durant dans un minuscule espace chez un réparateur de pneus. Le propriétaire très avenant nous a procuré douche, électricité…..
Au Paso de Los libres, alors que nous nous protégeons sous le toit d’une station-service, nous rencontrons Claus. Un Brésilien qui arrive à vélo d’Ushuaïa. Rapidement, nous sympathisons connaissant les mêmes « galères », et ayant des connaissances communes parmi les voyageurs de la Carratera Australe. Nous décidons de continuer ensemble le voyage, dès le lendemain.
Ce soir-là, arrive également un autre couple de Brésilien à vélo. Nous montons tous ensemble le camp pour la nuit.Le lendemain, comme prévu, nous prenons la route à trois. Avec Claus, nous avons le même rythme et la même philosophie du voyage.
Les jours s’enchainent rapidement et facilement sur un schéma identique tous les jours. Réveil de bonne heure pour profiter de la relative fraîcheur, arrêts toutes les 2 heures pour la boisson réfrigérante, pique-nique, repos, recherche du lieu d’hébergement avant la pluie… Tout ce qui possède un toit est bon à prendre. Ecole, casernes de pompiers, camping proposant un toit pour les parrillas (BBQ…)
A chaque fois, nous avons la chance de trouver un lieu au sec et de rencontrer des personnes accueillantes. Alors que nous squattons le préau d’une école, nous assistons à la rentrée des classes des professeurs. Thé, café, gâteaux pour partager notre vie d’errance. A Campo Grande, les Pompiers, nous invitent à utiliser le dortoir, et improvisent un repas en notre honneur…
Dernière étape de cette virée Argentine. Puerto Iguazù. La ville au trois frontières. (Brésil, Paraguay, Argentine).
Mondialement connu pour ses cascades. Peu d’hébergements pour notre budget. Heureusement, Claus avait rencontré quelques jours auparavant un jeune se déplaçant en sac à dos. Moins de 5 minutes plus tard, il avait son adresse à Puerto Iguazù. Nous passons dire bonjour à Ivan. Alors que Patricia et moi ne connaissons ni Ivan et sa famille, nous sommes accueillis adorablement. Immédiatement, un toit nous est proposé pour installer notre tente. Le soir même nous sommes conviés au repas familial. Une famille vraiment exceptionnelle. Nous nous y sentons comme à la maison et sommes traités comme de la famille. Les bonnes ondes dégagés nous invitent à y passer trois nuits.
Le premier jour, nous allons donc voir les fameuses chutes situées dans le parc national.
Impressionnantes, grandioses. Un circuit de passerelle permet de s’approcher au mieux de ces chutes d’eau et d’en admirer la puissance sous plusieurs angles.
Aujourd’hui, nous sommes au repos à Puerto Iguazù. Nous regardons la pluie tomber et en profitons pour rattraper le retard sur des tâches laissées de côté depuis quelques semaines…. Blog, petits entretiens… Nous passons vraiment un bon moment dans cette famille. Mais demain nous devons reprendre la route et passer au Brésil tout proche.
Nouveau pays, nouvelle langue. Heureusement, nous serons toujours avec notre ami Claus…
Rendez-vous sur la côte Brésilienne. Il paraît que ce sont les plus belles de la planète et que l’on y rencontre également les plus belles filles du monde.
A confirmer (ou pas).