Amicale des Diagonalistes – Qui sont les Eurodiagonalistes ?
Qu’est-ce qu’une Eurodiagonale ?
Les Eurodiagonales, au nombre de six, sont des randonnées longues distance organisées et homologuées par l’Amicale des Diagonalistes de France. Elles prolongent les Diagonales de France hors de nos frontières. Les six villes départ/arrivée des Diagonales de France sont choisies pour l’une des extrémités des Eurodiagonales. L’autre extrémité est située dans un pays de la communauté européenne.
Chaque Eurodiagonale constitue une randonnée indépendante pouvant être effectuée dans l’un ou l’autre sens et à n’importe quelle période de l’année. Le choix de l’itinéraire est libre. Elles doivent être parcourues à bicyclette, tandem ou toute autre machine mue par la seule force musculaire, dans un délai calculé sur la base de 175 km par jour, soit 10 heures de pédalage à 17,5 km/h.
« Outre l’intérêt culturel et touristique pouvant inciter à entreprendre ces randonnées, il semble que par rapport aux diagonales, les délais plus confortables et la grande souplesse des pointages pourrait même à l’avenir constituer une porte d’entrée vers les diagonales qui sont physiquement beaucoup plus exigeantes. » C’est ainsi que Gérard Gauthier, responsable des Eurodiagonales, conçoit le lien avec la pratique des Diagonales.
Qui sont les Eurodiagonalistes ?
Diagonalistes ou non, tous les licenciés de la Fédération française de cyclotourisme peuvent participer. La paternité des Eurodiagonales revient à deux Diagonalistes, Francis Pouzet et Gilbert Jaccon, qui ont présenté leur idée pour la première fois en avril 1998.
Les premières Eurodiagonales ont été réalisées en 1999. Les trois premières années d’existence font apparaître un rythme de croisière d’une vingtaine de tentatives annuelles. En 2023, ce sont 13 cyclotouristes (11 hommes et 2 femmes) qui ont réussi 14 Eurodiagonales. L’un d’entre-eux a bouclé le cycle des 6 Eurodiagonales débuté dix ans auparavant.
Depuis la création des Eurodiagonales, 190 cyclos, parmi lesquels 35 femmes, se sont lancés dans l’aventure, donnant lieu à ce jour à 536 validations individuelles d’Eurodiagonales. L’un d’eux en a bouclé 17 !
Qu’écrivent-ils ?
Avant la Diagonale, ils élaborent leur feuille de route et la transmettent au responsable des Eurodiagonales en même temps que leur inscription. Après la randonnée, ils prennent plaisir à partager leur aventure et rédigent le compte-rendu de leur voyage.
Ces « rédactions » ne sont pas perdues… les feuilles de route avec le parcours choisi en toute liberté permettent d’alimenter le site de l’ADF et donner de précieuses idées d’itinéraires. Les comptes -rendus sont publiés dans Le Petit Diagonaliste.
Morceaux choisis
« Pour échapper à la canicule et voir les Beatles »
Mon choix se porte sur Brest-Inverness avec une montée à vélo jusqu’à Brest en guise d’échauffement. L’Eurodiagonale sera suivie d’un voyage de deux semaines à la découverte des Highlands et des Orcades, puis de la randonnée longue distance London-Edinburgh-London organisée par les « Audax UK ». Je me prépare donc à des vacances très British.
[…]
Au bout de 20 km, je pénètre dans le Parc national du Dartmoor, et ici, comme dirait un ami, c’est « dré dans l’pentu », les lacets ils ne connaissent pas, ce qui donne très souvent des pourcentages à deux chiffres. Par contre, c’est un paysage magnifique de landes et de roches granitiques, peuplé de moutons, de vaches et de chevaux qu’il n’est pas rare de trouver sur la route car, ici, il n’y a pas de clôture. À partir de Moretonhampstead, j’emprunte des routes très étroites, souvent de la largeur d’une voiture, avec de chaque côté, une haie taillée à la verticale au ras du bitume et sur laquelle il n’est pas rare de se faire piquer par des orties ou des ronces si on roule trop à gauche.
Liverpool.
[…]
Voilà arrivé un des moments que j’attendais le plus depuis mon départ, aller de lochs en lochs en empruntant les longues vallées glaciaires, appelées ici glen, qui traversent les Grampian Mountains où se trouvent les plus hauts sommets (ben) écossais. Eh bien, je peux dire que je ne suis pas déçu, les paysages sont superbes, le temps est radieux, la température idéale (entre 18 et 25°C), les pourcentages sont très doux et, comble du bonheur, un léger vent va me pousser pratiquement toute la journée.
(Francis Touzeau sur Brest-Invernest )
L’avantage d’une Eurodiagonale, est que la pression d’arriver pas trop tard à l’hôtel, n’existe pas : 180 km est la base kilométrique journalière et ça, c’est à taille humaine, contrairement aux 280 km d’une Diagonale intramuros… Arrêt au panneau « Dunkerque » pour la photo ! Reprise jusqu’à la frontière belge et enchaînement jusqu’à Brasschaat en Belgique sans problème particulier, mais après avoir traversé des villes remarquables :
– Bruges, sa place centrale et ses canaux
– Anvers, avec ses pistes cyclables qui sont des autoroutes à vélo, et où le moindre écart n’est pas toléré compte tenu du trafic… vélo !, et aussi, son ascenseur à vélo qui permet aux cyclistes de passer d’une berge à l’autre du canal, mais en passant sous le canal…
– Les aménagements cyclables sont impressionnants de par leur fonctionnalité. Sans oublier les services liés à la pratique du vélo : par exemple des parkings de rabattement spectaculaires devant les gares.
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Un souvenir impérissable de cette aventure entre potes, à taille humaine compte tenu des distances journalières.
(Jean-Pierre Lescouezec, Eric Moranne, Christian Proponet sur Dunkerque – Copenhague)
Pause focaccia à Marina di Massa puis nous poursuivons sur une route roulante et en bon état via Viareggio (ici a lieu un des plus beaux carnavals d’Italie), pour atteindre un des plus prisé des sites de notre parcours : Pise et sa tour. Beaucoup de monde sur le site, c’est pratique pour trouver des photographes et immortaliser le moment.
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Il nous faudra reprendre la SS1 pour trouver l’hôtel Ospite Inatteso de style routier. Juste ce qu’il faut pour des cyclos. Dîner copieux, petit déjeuner pris au bar à toute heure et chambres confortables et… prix très abordables. Après une bière bien venue au bout d’une étape très chaude, on dîne d’un gros plat de pâtes, d’une assiette de viande d’au moins 500 g chacune et de salade… encore bien mangé ce soir !
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Jusqu’à Bari, on va traverser tous les centres des villes et parcourir bon nombre d’avenues pavées de grosses dalles c’est joli, mais ça secoue pas mal. Il est 14 h 43 quand nous nous photographions au panneau Bari et terminons notre Eurodiagonale.
(Vicenzo Armenise, Bruno Faticoni, Henri Morandini sur Menton-Bari)
Place Saint-Pierre (Vatican).
