À Vélo… Tout simplement – TURQUIE : Girne – Denizli
Soixante dixième épisode. *À suivre
Huit heures plus tard nous débarquons dans la petite ville balnéaire de Tasucu en Turquie.
Pour rejoindre Alanya nous empruntons la route côtière sur 240 km.
Magnifique. Coincée entre mer et montagne.
Les bivouacs sont faciles et souvent avec des vues imprenables. Les villes, quant à elles, sont principalement installés sur les parties plates, le long de belles plages.
Dès les premiers tours de roues, nous retrouvons l’accueil Turc. Identique à celui resté dans nos mémoires, quand nous avions traversé, en 2006, ce vaste pays d’Ouest en Est.
Il ne se passe pas une journée sans une invitation à prendre un thé, déguster un gâteau ou repartir avec des bananes. (Cultivées dans cette partie de la Turquie)
Entre Alanya et Antalya la route est beaucoup moins intéressante. Une 4 voies, peu fréquentée, avec un large bas côté. Ce qui nous permet d’avancer rapidement.
A Antalya, nous logeons chez Omer. Un charmant retraité qui nous prête son appartement au centre de la vieille ville. Vieux quartiers aux ruelles étroites et aux nombreux vestiges Romain.
Grâce à notre hôte, nous rencontrons également Denis et Claire, 2 jeunes cyclistes partis de Pontarlier pour rejoindre la Mongolie.
Nous passons d’agréables moment en leur compagnie, échangeant anecdotes et infos.
Après 2 jours de repos/visites, nous quittons Antalya pour nous diriger plein nord. Devant nous une chaine de montagne nous laisse envisager quelques belles montées.
Malheureusement le temps se gâte rapidement et les températures chutes. Un jour nous avons droit à des averses de pluie verglaçante.
Il n’est que 15 heures quand nous sommes obligés de trouver un abri. La route devient dangereuse. La pluie s’est transformée en neige Nous ne comptons plus les véhicules accidentés, les autres arrivant face à nous, en vrac….
Heureusement, rapidement nous trouvons une maison abandonnée pour monter notre camp.
La neige a remplacé la pluie. Dans la nuit la météo c’est transformé en tempête. Nous sommes heureux d’avoir trouvé un toit. Notre tente, à l’instar des arbres que nous découvrons le lendemain, n’aurait pas résisté à la violence d’Eole.
Au réveil, le ciel est dégagé, mais le thermomètre indique – 15°. L’eau des bidons est gelée, le réchaud a du mal à démarrer et nos câbles de freins, dérailleurs ne coulissent plus dans leurs gaines. La roue libre est également hors service. Nous sommes obligés de réchauffer les câbles au briquet et j’urine sur ma roue arrière pour redonner vie aux pignons.
Le soir il devient de plus en plus compliqué de planter la tente sur un terrain sec.
Malgré tout cela nous arrivons à Denizli, une ville de plus d’un million d’habitants située à quelques kilomètres de Pamukkale.
Ici nous sommes hébergés chez Andy et Ece. Un charmant couple que nous n’aurons même pas la chance de rencontrer. En déplacement, ils nous ont laissé les clés de leur appartement et une bonne bouteille de vin pour rendre notre séjour encore plus agréable.
Nous y restons le temps d’une nouvelle perturbation météo et de profiter du confort « comme à la maison ».