À Vélo… Tout simplement – Argentine : Foz d’Iguazu – Sao Bento do Sul
Cinquante cinquième épisode. *À suivre
Pas facile du tout. Depuis plus d’un an nous nous exprimons en Espagnol. Le Portugais est très ressemblant, ce qui rend plus difficile l’apprentissage. A chaque fois, nous dévions sur l’Espagnol.
Depuis Foz d’Iguazu, il nous faut 2 journées de vélo pour rejoindre la ville de Cascavel. Ici, nous nous arrêtons chez le beau-frêre de Claus. Nous y restons 3 nuits à profiter du confort de la maison, de l’extrême gentillesse de la famille et de repas chez les amis. C’est ici que Claus nous quitte également. Parti d’Ushuaïa il y a 4 mois, il avait seulement la permission de rouler jusqu’à Cascavel. Il est temps pour lui de rejoindre sa femme, en prenant un bus.
Patricia et moi, restons une journée supplémentaire chez Marcos, Claudia et les deux adorables Maria.
Le lendemain, nous reprenons la route à 2. Il va falloir se débrouiller seul pour camper, se nourrir… Ces derniers temps, nous nous reposions sur Claus….
Notre Portugais-Espagnol est hésitant, mais dans l’ensemble, ça passe. La route que nous suivons est entourée de champ de Soja. A perte de vue, agriculture intensive de Maïs. Nous sommes d’ailleurs en pleine période de moisson. Ce qui rajoute encore pas mal de camions sur la route. Le Brésil semble être le pays du camion. Même sur les petites routes, il ne se passe pas un quart d’heure sans croiser ou se faire dépasser par un semi. Heureusement pour nous, les chauffeurs sont très respectueux.
Le paysage change un peu. Plus de forêts, plus de cours d’eau. Par contre, le climat reste le même. Chaleur forte dans la journée, orage l’après-midi.
Tous les soirs nous arrivons à trouver un toit au-dessus de notre tente. Nous privilégions les églises. Nombreuses, pourvues d’un préau pour les festivités, souvent isolées et toujours (ou presque) avec un point d’eau. Une seule fois, ne trouvant pas d’église, nous avons demandé l’hospitalité dans une ferme. Nous avons eu droit à une maison pour nous avec douche….
En 6 jours, nous avons parcouru les 550 kilomètres qui nous séparaient de Sao Bento do sul où nous retrouvons Claus et sa femme Katia. . Des bonnes retrouvailles et une véritable amitié. Pour la première fois depuis longtemps, nous posons nos valises un peu plus longtemps.
Cela nous permet de bien préparer la suite du voyage, de nous séparer de quelques kilos de matériel que nous renvoyons en France. Tente 4 saison, duvet, vêtements d’hiver… Nous allons continuer un peu plus léger.
Light sur le matériel, mais par pour nous. Au Brésil, il y a partout des restaurants « à volonté ». Le tarif est vraiment abordable (moins cher qu’une bouteille de coca) et les plats variés.
Nous y faisons halte régulièrement, ce qui permet de nous remplumer et de manger autre chose que du thon et des pâtes….
Chez nos hôtes également nous découvrons les recettes locales et enseignons les nôtres… Demain, nous devrions reprendre la route pour rejoindre la côte Atlantique. Le parcours n’est pas encore bien précis, mais devrait nous mener à Sao Paulo.
On se donne donc rendez-vous depuis la 4ème plus grande ville du monde dans quelques semaines.
* Ce sont les paroles et photos de Patricia et Christian que vous retrouvez tout au long des reportages.